Paris frustre Mayol

Par Rugbyrama
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Pas de vainqueur pour le premier match de la saison. Sur sa pelouse de Mayol, Toulon a longtemps cru tenir la victoire face au Stade français, mais les Parisiens ont arraché le nul (22-22) à trois minutes de la fin sur un drop d'Oelschig. Jonny Wilkinson, auteur de 17 points, a joué tout le match.

Finalement, les principales attractions de la première soirée de championnat de la saison auront été les 17 points de Jonny Wilkinson côté toulonnais et l'entrée en jeu de Mathieu Bastareaud pour les Parisiens. Pour le reste, le match entre le RCT et le Stade français n'a pas été d'un grand niveau. Beaucoup de maladresses, de nombreuses fautes… Les deux équipes étaient encore en rodage et alors que pénalités et tentatives de drops se succédaient, la rencontre a viré au duel de buteurs en deuxième période. A ce petit jeu-là, l'artificier parisien, Noël Oelschig, et le chef d'orchestre toulonnais, Jonny Wilkinson, n'ont pu se départager. L'Anglais pensait avoir fait le plus dur en donnant l'avantage au club de la Rade à la 71e minute (22-19). C'était sans compter sur l'adresse de son rival sud-africain qui a remis tout le monde à égalité à la 77e (22-22).

Peu de rythme, manque d'intensité, la rencontre n'a jamais franchement décollé malgré l'ambiance survoltée du stade Mayol. Juste quelques coups d'éclat à se mettre sous la dent. Le premier fut l'oeuvre de Juan Manuel Leguizamon, auteur d'une grosse première mi-temps. Sur la seule véritable action construite de son équipe avant la pause, le troisième ligne argentin du Stade français a inscrit l'unique essai des siens dès la 10e minute. Après un ballon récupéré en mêlée par le pack de la capitale, il était à la conclusion d'un beau mouvement marqué par une succession de passes parisiennes. Mais en face, un homme était déchaîné : Pierre Mignoni. Pour son retour sous les couleurs varoises, le demi de mêlée était à l'origine de tous les bons coups toulonnais. C'est lui qui contrait Brian Liebenberg dans les 22 mètres adverses et permettait à Thomas Sourice d'aplatir dans l'en-but parisien (20e). Les deux équipes étaient alors à égalité (10-10).

Les entrées en jeu de Bastareaud et de Dupuy

Les Toulonnais viraient en tête à la pause grâce à une pénalité de Wilkinson juste avant la mi-temps (13-10). Irréprochables dans l'engagement physique, les Varois connaissaient jusque-là quelques difficultés en conquête. En touche notamment où les hommes du duo McKenzie/Dominici dominaient largement. Mais ces derniers commettaient bien trop de fautes de mains pour espérer mettre leurs adversaires en danger. Déjà sept en-avant après seulement 34 minutes de jeu ! Du coup, comme les Toulonnais, ils usaient de chandelles à répétition… Et les choses ne changeaient pas vraiment au retour des vestiaires. Toujours le même scénario avec des coups de pied qui s'accumulaient. Mais aussi des fautes. Toulon et un Wilkinson en grande forme (cinq pénalités réussies sur sept tentées sur l'ensemble du match) en profitaient pour prendre le large (19-13 à la 49e).

Ce sont pourtant les Parisiens qui dominaient les vingt dernières minutes. Emoussés physiquement, les hommes de Philippe Saint-André étaient beaucoup moins entreprenants que leurs adversaires. Et l'entrée sur la pelouse de Julien Dupuy (57e) faisait définitivement basculer la rencontre. Amenant son dynamisme et sa fougue, le nouveau demi de mêlée parisien montrait la marche à suivre à ses coéquipiers. Mathieu Bastareaud, invité surprise de cette première journée de championnat, est également entré en jeu moins de deux mois après l'épisode néo-zélandais, communément appelé "affaire Bastareaud". Le joueur a été accueilli par les sifflets de Mayol mais sans faire d'étincelles, le centre a montré, sur plusieurs charges, qu'il était plutôt bien en jambes. A l'arrivée, les deux formations se quittent sur un résultat nul plutôt logique au vu du match. Et, même si la bonne opération semble parisienne, personne ne paraissait véritablement satisfait de cette issue…

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