Paris brûle-t-il ?

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Depuis sa défaite à Biarritz dimanche (22-30), le Stade français est relégable. Rien ne va plus dans le club de la capitale et, en cas de défaite contre Castres le week-end prochain à Jean-Bouin, des mesures radicales pourraient être prises. Les entraîneurs seraient alors sur la sellette.

C'est une triste première. Depuis l'avènement de la poule unique, en 2004, le Stade français n'avait jamais été en position de relégable. C'est désormais chose faite. Suite à leur revers à Biarritz dimanche, le troisième en cinq matchs (plus un match nul), les Parisiens pointent à la treizième place du Top 14. Une véritable hérésie dans ce club qui, depuis son retour au premier plan en 1998, s'était imposé comme l'une des places fortes, voire la capitale, du rugby hexagonal.

Alors que se passe-t-il à Paris ? Comment expliquer ce début de saison catastrophique ? L'une des figures emblématiques de l'équipe, le pilier Sylvain Marconnet, avance une explication : "Nous avons un manque de chance évident depuis le début du championnat... Mais nous manquons aussi de confiance et de sérénité." De communication également. "On ne se parle pas assez", confesse le troisième ligne Antoine Burban. Bref, en ce début de saison, le Stade français ne parvient pas à se trouver, à se retrouver.

Les entraîneurs sur la sellette ?

Pourtant le temps presse. On aborde déjà la sixième journée du championnat et la situation sera bientôt irrécupérable. Premier secteur défaillant : la défense. S'ils possèdent la meilleure attaque du Top 14 (146 points), les Parisiens ont surtout encaissé 156 points. Personne n'a fait pire pour le moment. Le rideau défensif du Stade français a parfois fait preuve d'une naïveté et d'un manque de concentration inquiétants. Mais il y a encore plus alarmant. On ne trouve pas, depuis un mois, de fil conducteur au jeu des Parisiens. Depuis le départ d'Hernandez, aucun joueur n'a su impulser le mouvement général et remettre l'équipe sur les rails. Ni Oelschig, ni Beauxis, ni même Dupuy n'ont pris une dimension suffisante pour inverser la tendance.

Que faire alors ? Les entraîneurs sont forcément pointés du doigt. Ce n'est pas un secret, la sauce McKenzie-Dominici a du mal à prendre. Comme c'est le cas dans le jeu, il semble ne pas y avoir de patron dans le staff parisien. "Quand on a des questions, on ne sait jamais à qui s'adresser", déplore un joueur dans Midi Olympique. Selon nos informations, l'Australien et l'ancien international français seraient en danger en cas de défaite contre Castres samedi à Jean-Bouin.

La semaine promet donc d'être tendue dans la capitale. Tous les entraînements se dérouleront à huis clos. Malgré une ambiance forcément pesante, le groupe va devoir se ressouder. " Avec deux défaites d'affilée, l'ambiance n'est pas au top, certes, mais c'est normal. On va avoir une semaine pour se regarder dans les yeux, se dire ce qu'on a à se dire, explique le nouveau venu Julien Dupuy. Nous sommes des joueurs professionnels, nous devons être intelligents. Il faut qu'on relève la tête et qu'on montre le plus vite possible le visage de Paris." Dans le cas contraire, des têtes pourraient tomber…

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?