Montpellier se relance

Montpellier a privé le Stade Français de sa première victoire à l'extérieur de la saison en remportant sur le fil (25-23) un match émaillé de nombreux incidents. Désireux de faire oublier leur première partie de saison ratée à l'occasion de ce match de reprise, les Parisiens ont laissé filer une victoire qui leur tendait les bras et Jacques Delmas pouvait enrager à la fin de la rencontre : "Notre jeu au pied a été inexistant, au lieu d'envoyer des chandelles il aurait fallu être plus perspicaces et efficaces, pour renvoyer les Montpelliérains dans leur camp. Avec 14 points d'avance, je ne vois pas comment on pouvait perdre cette rencontre et on leur a donné nous-mêmes les occasions pour revenir au score." Les Stadistes devront impérativement réagir dimanche à Montauban, tandis que Montpellier aura la difficile tâche de confirmer sur la pelouse de Biarritz avant de recevoir le leader Castrais le 9 janvier.

Les Héraultais étaient les premiers en action avec une pénalité de Todeschini sur un hors-jeu des locaux, mais Beauxis répondait dès la relance en passant un drop dans un fauteuil (3-3, 19e). Les deux équipes se répondaient à nouveau par coups de pied interposés et rejoignaient les vestiaires à égalité (6-6), après une bagarre générale soldée par deux cartons jaunes (Papé et Gorgodze) juste avant la pause.

Caudullo en messie

La rencontre se décantait dans le premier quart d'heure de la seconde période. Après une nouvelle pénalité de Beauxis, les visiteurs inscrivaient deux essais en six minutes grâce à leur ailier Geoffroy Messina: le premier sur une mêlée à sept mètres de la ligne, avec un relais de Julien Arias, le second sur une échappée partie du centre du terrain et qui prenait tous les Montpelliérains de vitesse.

Ces derniers semblaient alors au bord du gouffre, mais un dégagement raté de l'arrière Southwell profitait à Caudullo qui redonnait de l'espoir à son équipe (19-23). "Dans ce match où il y a eu beaucoup de spectacle", résumait Fulgence Ouedraogo, "on a réussi à mettre de la folie dans le jeu, ce qui nous a permis de renverser la tendance. A 9-23, on a tout donné, il ne fallait plus se poser de questions. Ce succès est un soulagement avant les matches qui nous attendent." Comme face à Toulon, l'équipe du trio d'entraîneurs Britz-Bès-Lacoste faisait la différence dans les dix dernières minutes de la rencontre avec deux pénalités, dont une litigieuse, de l'inévitable Todeschnini, auteur de 20 points au cours de la soirée.