Montpellier en cauchemarde

Par Rugbyrama
  • François Trinh-Duc Montpellier top 14 2009
    François Trinh-Duc Montpellier top 14 2009
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Ils n'en mènent vraiment pas large. Avant cette dixième journée de championnat, les partenaires de François Trinh-Duc ne font pas les fiérots car leur pire cauchemar est de retour ce week-end à Montpellier. L'ogre clermontois revient chasser sur ses terres de prédilection en Top 14.

Lors deux dernières saisons, l'ASM a inscrit 86 points à Yves-du-Manoir. Les Clermontois se sentent tellement bien dans l'enceinte héraultaise que leur capitaine Aurélien Rougerie avait même évoqué l'an passé l'idée d'y disputer toutes leurs finales du Top 14.

Toujours pas rassasiés, les Auvergnats viennent cette fois-ci sur les bords du Lez avec la farouche envie d'effacer leur défaite de la semaine dernière en Coupe d'Europe face aux Ospreys. A priori, rien de très rassurant pour une escouade héraultaise engluée depuis près d'un mois dans la zone de relégation. Les hommes du président Perez restent sur trois revers de rang en championnat et n'ont plus connu l'ivresse de la victoire depuis le 12 septembre dernier (un succès à l'arraché face à Toulon, 21-20).

Les Montpelliérains sont d'autant plus fébriles que Clermont-Ferrand ne leur évoque rien de bon. La nuit, ils en cauchemarderaient presque. Lors des deux précédentes visites dans l'Hérault, l'ASM s'est montré sans aucune pitié pour des joueurs à la fleur de Ciste criant alors sur tous les toits qu'ils souhaitaient jouer dans la cour des grands. La légende dit d'ailleurs que depuis le passage "d'Attila" Vern Cotter et de ses troupes, l'herbe de Du Manoir ne repousse plus. Les Montpelliérains rossés (56 à 14 en 2008 et 30 à 3 l'an dernier) ont depuis abandonné tout rêve de grandeur et ne parlent plus que de maintien.

"L'impression que des panzers nous étaient passés dessus"

En recevant Clermont-Ferrand, les Héraultais savent qu'ils abattent une carte importante en vue de leur avenir. Mais à l'instar de leur entraîneur des avants Didier Bès, ils mesurent bien l'ampleur de la tâche qui les attend face à leur bête noire: "Nous n'allons pas nous raconter des conneries, martèle-t-il. Ce match n'arrive vraiment pas à point nommé pour nous car Clermont est actuellement l'équipe qui en France joue le mieux. Il existe vraiment une classe d'écart entre eux et nous. De plus, chaque fois qu'ils ont voulu gagner à Montpellier, ils l'ont fait de très belle manière. Ils ont toujours récité leur rugby sans aucun déchet. Nous n'avons jamais existé".

"C'est bien simple, il étaient si impressionnants que les deux dernières fois où nous les avons reçu, j'avais l'impression que tout un régiment de panzers nous étaient passés dessus, se remémore le demi de mêlée Julien Tomas. Ils nous avaient broyé physiquement. Si nous voulions inverser la tendance, il va falloir leur faire mal et être fort dans nos duels". Pour une fois, Montpellier devrait contenir ses envies de grand large et revenir à un jeu davantage basé sur des valeurs hormonales. "Ce n'est surtout pas dans notre intérêt d'emballer la rencontre, confirme Tomas. Pour les battre, il nous faudra avant tout jouer de manière propre et intelligente".

Didier Bès va plus loin dans l'analyse: "Le but du jeu sera de leur ralentir toutes les sorties de balles, les faire tomber très tôt car ils sont plus denses que nous. Contrairement aux années précédentes, nous n'allons pas rester sur un système figé en défense consistant uniquement à essayer de fermer les extérieurs pour supprimer la menace Nalaga car les Clermontois nous avaient ensuite pris dans l'axe et nous l'avions payé très cher. Nous allons essayer cette fois-ci de mieux nous adapter". Pour espérer enfin vaincre sa bête noire, le MHR n'a de toute manière guère d'autres choix.

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