Montpellier, déjà le doute

Par Rugbyrama
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Si une intersaison relativement encourageante poussait à l'optimisme du côté de Montpellier, la chute fût brutale samedi dernier à Brive. Défaits 30 à 9, les Héraultais sont, dès la deuxième journée, poussés dans leurs retranchements, et contraints à la performance, face au champion, Perpignan.

Il y a un an, le MHR rêvait d'Europe. Depuis, le rêve s'est évaporé, si bien qu'aujourd'hui, on ne rêve plus que de maintien dans les travées du stade Yves-du-Manoir. Et la saison s'annonce déjà compliquée. En effet, au regard de la prestation livrée par les hommes de Navizet face à Brive, des inquiétudes légitimes peuvent naître. Le niveau de jeu développé fut bien en dessous de ce qu'on peut attendre d'une équipe de Top 14. Certes, il manquait le capitaine Fulgence Ouedraogo (absent du terrain, mais très présent par ailleurs dans la vie du groupe), ou d'autres cadres, mais ces absences ne peuvent, à elles seules, expliquer la déroute de Monptellier, qui va devoir impérativement se ressaisir.

Le pack au supplice

Dans la guerre des packs, celui de Montpellier, largement dominé par son homologue, voire pire, humilié par moments, a fait preuve d'une évidente infériorité. Battus dans les rucks, en mêlée fermée ou à l'impact, il était dès lors très dur pour les Héraultais d'envisager une issue favorable au match. Oui, les départs de Picamoles pour Toulouse, ainsi que celui de Baiocco au Racing pèsent dans ce huit, qui a de fait perdu de sa puissance et de sa combativité. Mais les choix dans la composition de l'équipe peuvent aussi l'expliquer. En effet, le déplacement à Brive aurait-il été galvaudé, ou pris à la légère ? Il semble qu'en tout cas, toutes les forces vives n'ont pas été utilisées. Macurdy sur le banc, Petit hors du groupe, Trinh-Duc remplaçant, des décisions qui se sont payées cash. "On mesure l'ampleur de la tâche, il nous reste beaucoup de chemin à parcourir pour être au haut niveau", déclarait Lacoste réaliste, après la défaite en amical face à Toulouse. A la reprise, le fossé ne semble pas s'être vraiment réduit.

Une équipe remaniée

Pour la réception de l'Usap, championne en titre, samedi, Bés, Britz et Lacoste ont fait le ménage, et ont manifestement décidé de muscler l'effectif. Il faut dire que le manager général, Denis Navizet, livrant à chaud son sentiment sur le match, faisait un constat sans appel : "Symboliquement, ce qui s'est passé fait mal. Au niveau de l'état d'esprit, tu n'as pas le droit de rendre une telle copie. Tout commence et le doute s'installe."

Les entraîneurs savent qu'une réaction est indispensable pour relancer cette équipe qui vit déjà sous pression, et qui va avoir besoin de retrouver de la confiance. Si on refuse de parler de sanctions, une remise en cause collective a eu lieu cette semaine. Conséquence directe, Thiery, Brana, Ouedraogo, Petit (qui prend logiquement la place de Toleafoa, dominé par Barnard en mêlée), le jeune et prometteur De Marco font leur entrée, alors que Trinh-Duc (au centre, Paillaugue prenant l'ouverture) et Macurdy sont titulaires.

Montpellier, qui a récupéré tous ses joueurs cadres, n'a plus d'excuses et devra montrer un autre visage à domicile. Une victoire face au champion en titre serait à même de donner un nouvel élan au MHR.

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