Le tour du Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Top 14 Racing-Metro Dan Scarbrough
    Top 14 Racing-Metro Dan Scarbrough
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La défaite à domicile de Bayonne, celle de Toulouse au Racing ou le nul entre Clermont et Paris... Les envoyés spéciaux du Midi Olympique décryptent pour vous les moments forts de la 11e journée du Top 14, retirant chacun un joueur, un instant clé, ou une image de chaque rencontre. Tour d'horizon.

Perpignan-Castres : 17-15. Nicolas ZANARDI

"Le malheur des uns fait le bonheur des autres, c'est bien connu. Et si certains doutaient encore de l'adage, ceux-là seraient bien avisés de regarder la rediffusion de Perpignan-Castres. On ne parle pas du fait que le champion de France en titre a déchu son hôte de la première place au classement, encore que. Non, on pense au sort de Luc Ducalcon, le pilier droit du CO. Lequel devait connaître, durant les tests de novembre, la consécration internationale. Las, sur un plaquage où il fit exploser le ballon des mains de Marius Tincu, son genou céda. Oh, pas beaucoup. Mais assez pour tordre le ligament latéral interne de son genou droit. Trois semaines d'absence. Out pour les tests. Pire : immédiatement après la sortie de Ducalcon, la mêlée castraise commença à tanguer. La domination du pack catalan ne céda plus dès lors, qui permit de longues minutes plus tard à... Guirado d'inscrire l'essai de la victoire. Ce même Guilhem Guirado qui, deux jours plus tard, allait être appelé à la place du Castrais dans le groupe des trente français. Le malheur des uns..."

Albi/Montpellier : 15-18. Jérôme FREDON

"Une bouillie de rugby ! Voilà ce à quoi le public du Stadium a eu droit samedi après-midi. En ce jour d'Halloween, l'affiche entre la lanterne rouge albigeoise et le 12ème du Top 14, Montpellier, a été fidèle à son sobriquet de match de la mort. Pas grand-chose à se mettre sous la dent, si ce n'est un bombardement aérien permanent durant 80 minutes. Des fautes de main à la pelle et un niveau technique général plus proche d'une rencontre de Fédérale 1 que de Top 14. Les 8000 spectateurs garnissant les travées du Stadium ne s'y ont d'ailleurs pas trompés, sifflant à de nombreuses reprises les trente acteurs de cette parodie de match."

Racing-Metro/Montpellier : 27-20. Arnaud BEURDELEY

"C'est un vrai coup de coeur que nous avons eu samedi pour Jonathan Wisniewski. Le demi d'ouverture du Racing-Métro 92, longtemps blessé et dans l'ombre du néo-zélandais Andrew Mehrtens, a montré face au Stade toulousain qu'il n'était plus un simple espoir. Et que, désormais, Pierre Berbizier pouvait compter sur lui pour diriger le jeu parisien. D'abord, c'est la qualité de son jeu au pied qui a fait merveille. Ensuite, il a aussi inscrit un essai plein d'opportunisme. Et enfin, lorsqu'il s'est confié devant les micros en salle de presse, il a fait preuve d'une maturité remarquable, rendant hommage "au travail des gros", mais aussi à son concurrent direct Andrew Mehrtens. "C'est une chance pour moi de l'avoir à mes côtés, a-t-il dit. Il est toujours là pour me conseiller et me faire progresser." Hommage. Sans oublier que son sourire en disait long sur sa fierté d'avoir battu le Stade toulousain, le club où il a effectué ses classes durant six ans..."

Bourgoin/Brive : 14-14. Charles GAUDIN

"Nicolas Zanardi m'avait prévenu, la larme à l'œil : "Tu verras, on se souvient toujours de sa première à Pierre-Rajon." "Zanar", comme tout le monde le surnomme dans le milieu, est né, a grandi et a joué au rugby en Isère, à Voiron pour être plus précis. Je dois avouer qu'il avait raison. Ce stade champêtre, ses supporters chaleureux et cette ambiance si particulière resteront pour longtemps dans ma mémoire. On passe un bon moment à la buvette avant le match, on passe un très bon moment pendant la rencontre et, enfin, on passe un excellent moment à la buvette à refaire le match et l'actualité du CSBJ. Oui, "Zanar", je me souviendrai de ma première à Pierre-Rajon."

Bayonne/Toulon : 8-14. Pierre MAILHARIN

"Question : quel est le seul joueur bayonnais à avoir maintenu la tête hors de l’eau lors des deux naufrages collectifs de l’Aviron dans son antre, face à Castres (6-15) puis Toulon (8-14) ? Réponse : Benjamin Fall. Egal à lui-même, le jeune ailier de 20 ans a bonifié les rares ballons qu’il a eu à jouer, remettant son équipe dans le sens de la marche sur chacune de ses interventions. Rien d’étonnant donc, à ce qu’il ait été appelé pour la première fois en équipe de France mercredi dernier. Le club ciel et blanc possède en ses rangs une pépite. En ces temps de forte houle, voilà au moins un motif de satisfaction sur les bords de Nive."

Clermont/Paris : 19-19. Marc DUZAN

"Ce fut incontestablement le gros choc de cette onzième journée. Suspense, intensité, spectacle : samedi dernier, les 17 000 personnes du stade Marcel-Michelin n'ont manqué de rien. Si ce n'est les quatre points d'une victoire ? Probablement... Car les Clermontois, incapables de tuer le match à quinze contre quatorze, très fébriles dans la finition, ne se sont pas rassurés après un déplacement à Montpellier considéré comme la plus mauvaise prestation de l'équipe depuis très longtemps. Alors, est-ce un simple coup de froid ou un malaise plus profond ? On ne se prononcera pas avant le déplacement des Clermontois à Castres jeudi soir, là où les hommes de Vern Cotter et Joe Schmidt voudront probablement frapper un grand coup et rattraper les points laissés en route contre le Stade français..."

Montauban/Biarritz : 14-5. Grégory LETORT

"Biarritz avait promis de réaliser un coup fumant sur l'un de ses deux derniers déplacements de Top 14. Il fallait donc vaincre à Toulouse et Montauban. La faillite au stade Ernest-Wallon ne laissait pas d'alternative à Sapiac. Avec ses cadors - Traille, Yachvili, Thion, Barcella en tête - le B.O s'est finalement cassé les dents. Black day en Tarn-et-Garonne. Mais plutôt que souligner une désillusion, dire que Biarritz s'est sucidé à la Toussaint, il serait plus juste de rendre hommage à cette admirable équipe de Montauban. Et pour cause. Montauban, c'est admirable. Cette équipe se faisait promettre l'enfer en début de saison. Souvenez-vous Sapiac au soir d'une défaite contre Toulouse en ouverture du Top 14. Ce jour là, Lozupone, Etien, Koffi privés de licence par la DNACG avaient du regarder la défaite en tribune. Dix semaines plus tard, ces trois étaient titulaires, décisifs même dans la victoire contre Biarritz. Samedi soir alors que Nicolas Zanardi m'attendait - implorant le guerrier Thion de s'exprimer sur la défaite - Cédric Rosalen me disait qu'avec cette victoire, "la saison du MTG ne faisait que commencer". Dans le brouillard, dans des conditions digne d'un match de corpo Amis du Bois/ Aclim 31, ce serait une génese formidable. D'évidence cette équipe n'abidquera pas. Surtout qu'elle peut compter sur un joueur capital : Cédric Rosalen. Bonne idée d'avoir jetté son dévolu sur cet ouvreur en disgrâce à Perpignan. Certes, Lespinas est un ouvreur d'espaces mais Rosalen a pour lui l'expérience, la gestion, la maitrise stratégiques, tous les paramètres décisifs dans les matchs "à la vie, à la mort". Aujourd'hui Rosalen s'épanouit. Et Montauban peut toujours rêver. Bravos champions, vous remettrez bien une tournée !"

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