Le tour du Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Top 14 Perpignan Joie Porical
    Top 14 Perpignan Joie Porical
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La 10e journée du Top 14 a été marquée par les victoires de l'Usap à Paris, du Racing à Brive et de Castres à Bayonne. Les envoyés spéciaux du journal décryptent pour vous les moments forts de ce week-end, retirant chacun un joueur, un instant clé, ou une image de chaque match.

Bayonne/Castres : 6-15 - Pierre MAILHARIN

Vendredi soir, à Jean Dauger, le public bayonnais a assisté à une superbe prestation. Celle de "Pottoka", la mascotte du club ciel et blanc. Fidèle à ses habitudes, le petit cheval basque n’a pas ménagé sa peine pour enflammer ses supporters. Préposé à l’inauguration de la nouvelle tribune nord, vêtu d’un costume de maire et d’une écharpe bleue, il a d’abord coupé le ruban, avant d’enchaîner galipettes et pitreries dont il a le secret. Et les hommes du trio Dourthe-Mentières-Coyola ? Ils ont livré leur performance la plus terne depuis le début de la saison. Brouillons, maladroits au pied comme à la main, sans génie, incapables de se révolter… Cessons là la liste des critiques. Il suffit de constater qu’une partie du public basque, d’ordinaire loyal à son équipe, a quitté les travées du stade avant le coup de sifflet final, pour mesurer la déception mêlée de colère, qu’aura suscitée ce spectacle indigent. La réception de Toulon, samedi prochain, permettra-t-elle de réconcilier le Quinze bayonnais à ses supporters ? Une nouvelle défaite et le divorce sera en tout cas consommé.

Toulouse/Biarritz : 23-3 - Emmanuel MASSICARD

Qui portera le n°8 tricolore cet automne ? Marc Lièvremont a déjà son idée sur la question, évidemment. Surtout, s'il a suivi la rencontre Toulouse/Biarritz à la télévision, le sélectionneur ne peut plus douter un seul instant : avec Imanol Harinordoquy et Louis Picamoles, il possède deux atouts majeurs. Samedi, à Ernest-Wallon, les deux concurrents ont éclaboussé la rencontre de leur talent. Le Toulousain fut décisif sur le premier essai inscrit par Vincent Clerc. En suivant, ses charges ont concentré la défense biarrote. Le Basque, lui, est à l'origine de la seule action d'éclat du BO. Comme se plaisait à le souligner dimanche mon collègue Marc Duzan, "Imanol est impressionnant. En 2003, lors de la Coupe du monde organisée par l'Australie, j'avais eu la chance de le suivre pendant toute la compétition. Il était irrésistible. Aujourd'hui, avec l'expérience en plus, il est royal." Harinordoquy ? Picamoles ? Qui sera titulaire ? Réponse sous quinzaine. Et si Marc Lièvremont choisissait l'alternance comme l'a fait Guy Novès en faisant permuter Picamoles et Sowerby, selon que les mêlées et les stratégies. Avec Picamoles, Harinordoquy et Dusautoir, la troisième ligne tricolore aurait une sacrée gueule.

Montauban/Albi : 20-6 - Jérôme PREVOT

Un essai et tout bascule. Celui inscrit par Antoine Battut a placé les Montalbanais sur les rails d'une victoire qu'ils ne parvenaient pas à dessiner. Samedi, face à Albi, le troisième ligne tarn-et-garonnais fut au terme d'une mouvement à quinze passes qui balaya le terrain de long en large avant de profiter d'une erreur de placement albigeois pour marquer... A quoi tient un match capital pour le maintien ? A cet essai magnifique qui fit s'enflammer la cuvette de Sapiac. A cet autre essai refusé en suivant à Julian Dumitras et au SCA à la fin de la rencontre. Un essai et tout bascule. Les Montalbanais rêvent plus que jamais de maintien quand les Albigeois, stériles en attaque, galèrent dans les profondeurs du classement

Brive/Racing-Metro : 10-18 - Bruno FABIOUX

Dire que la Racing-Metro a failli posséder une charnière "Lorée-Dubois", si le "vieux" Jeff n'avait quitté les "Ciel et Blanc" à la fin de la saison dernière. Désolé, c'est plus fort que moi, depuis que je fréquente Bernard G., alias "monsieur cent blagues", je ne peux m'empêcher de verser dans le calembour bon marché. Contaminé. Pour dire que Chabalance pas mal à Paris en ce moment, mais Nallet pas croire que c'est facile. Tant qu'il n'y a pas trop de Bobos, les Racingmen ne craignent pas de coiffer le bonnet de Lane.

Montpellier/Clermont : 16-9 - Nicolas ZANARDI

C'était avec Charles Gaudin, lors d'un voyage, une semaine plus tôt, en direction de Brive. Confortablement installés dans la Citroën C3 qui devait nous mener tant bien que mal à bon port, nous devisions au sujet de l'ASMCA si chère à notre ami Marc Duzan. "Clermont, c'est fort, mais c'est vraiment particulier cette saison. Capable des plus beaux exploits, et, des fois... Ben, tu te demandes." Or, à Montpellier ce samedi, on s'est demandé. Et cette fois plus que jamais, au vu des trente ballons tombés par des Auvergnats méconnaissables. Alors faut-il, comme Julien Bonnaire, voire en pareilles maladresses rien plus qu'un accident ? Peut-être, après tout. Mais on ne nous ôtera pas malgré tout de l'idée que les Auvergnats peinent à se trouver en ce début de saison. Au premier rang des accusés, une charnière à qui Pierre Mignoni fait, pour l'heure, cruellement défaut. Faut-il paniquer pour autant ? Les plus fervents supporters clermontois nous rappelleront, avec justesse, que la saison n'a débuté que depuis trois mois. Alors, nous nous rangerons au rang des patients. Et Dieu sait si patients, les Clermontois savent l'être...

Toulon/Bourgoin : 46-28 - Olivier BOUISSON

Quel appétit ! Parfois timorés en attaque, depuis le début de saison, les Toulonnais ont démontré, face à Bourgoin, tout le potentiel offensif qui peut être le leur. Si les Berjalliens les ont quelque peu aidés en laissant des boulevards, les Rouge et Noir ont inscrit pas moins de six essais et empoché leur premier bonus offensif de la saison. Mais c’est surtout leur faculté à appuyer sur l’accélérateur quand le besoin s’en faisait sentir, qui a séduit le plus. En témoignent les deux essais inscrits par Jonny Wilkinson et Christian Loamanu alors que le CSBJ avait, par deux fois, effacé le bonus offensif de leur hôte. Sur un petit exploit personnel, le demi d’ouverture anglais s’est d’abord ouvert le chemin de son premier essai en Top 14 avant que l’emblématique capitaine Joe Van Niekerk, sonne une double charge permettant de créer un décalage pour l’ailier japonais du RCT. Avec cette envie là, Toulon peut légitimement avoir des vues sur le club des six.

Stade français/Perpignan : 14-20 - Arnaud BEURDELEY

Les fêtes au Stade de France de Max Guazzini, c'est comme les soirée de l'ambassadeur. Elle sont toujours réussies. Et surtout, on ne s'en lasse pas. Samedi, ce fut encore une réussite. Des catcheurs mexicains en pleine forme pour le plaisir des petits, les doriss Girls du Moulin Rouge pour le bonheur des grands, trois chansons interprétées par Florent Pagny "himself" pour assurer l'ambiance musicale et Superman, venu du ciel, pour déposer le ballon du match. On aime ou on n'aime pas, mais personne ne reste indifférent. Les 76952 spectateurs ont probablement encore pris un immense plaisir. Dommage, finalement, que le Stade français n'ait pas réussi à hisser son niveau de jeu à la hauteur de la performance de Max Guazzini et ses équipes.

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