Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Takudzwa NGWENYA KELLEHER Biarritz Stade toulousain Top 14
    Takudzwa NGWENYA KELLEHER Biarritz Stade toulousain Top 14
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Comme après chaque journée de championnat, les envoyés spéciaux du Midi Olympique décryptent pour vous les moments forts de la 23e journée du Top 14, retirant chacun un joueur, un instant clé, une image, ou une action cocasse de chaque rencontre.

Bourgoin/Toulon (9-13) -

Face au Toulon de Tana Umaga, la charnière iséroise grinça par instants mais la principale cause de la défaite berjalienne réside dans la faillite des buteurs locaux. Di Bernardo, qui avait fait des miracles face Bayonne, rata deux pénalités en fin de partie. L'une de ses tentatives, largement dans ses cordes, termina sur le poteau. Plus tôt, Benjamin Boyet fut lui aussi malheureux. Deux drops ratés dont un lointain et deux pénalités qui passèrent à côté : 18 points oubliés en route, c'est trop pour une équipe privée de ses cadres (Frier, Jooste, Wihongi, Genevois). C'est encore trop quand le buteur adverse (Contepomi) est lui en réussite. Pour Bourgoin, le maintien sportif n'était pas au bout du pied...

Racing-Metro/Brive (25-18) - Léo HUISMAN

Est-ce l’air du printemps ? L’approche des grosses chaleurs ? L’arrivée des matchs couperets ? Le fait le plus notable de ce Racing/Brive, samedi à Colombes fut le jeu proposé par les deux équipes. Un jeu enlevé, un jeu risqué, un jeu définitivement agréable à regarder. Pour un beau match, il faut être deux et les deux équipes offrirent ce mano-a-mano que l’on attendait depuis le début de la saison sur le terrain d’Yves-du-Manoir. D’un côté, le Racing, équipe solide, qui a construit sa force sur son pack de fer, sa défense imperméable et la réussite de ses buteurs, s’est découvert une âme joueuse. Il aurait tort de s’en priver avec ses deux ailiers, Bobo et Saubade, deux poisons pour les défenses adverses. De l’autre, Brive, dominé dans tous les secteurs de jeu, mais qui n’a jamais renoncer, ni à rester dans le match, ni à jouer. Malgré la défaite, Alexis Palisson, l’arrière international de Brive, nous a confié avoir pris beaucoup de plaisir sur le terrain. Et nous à voir ce match. Si c’est l’air du printemps, vive le printemps.

Castres/Bayonne (26-10) - Emmanuel MASSICARD

Il suffit d'un éclair de génie des Castrais pour éclairer la rencontre. On joue la 58e minute, mêlée aux quarante mètres Bayonnais. Castres domine son sujet. Tekori, qui vient d'entrer, libère un ballon parfait pour Albouy qui sert directement McIntyre. L'ouvreur fixe Edmonds et croise avec Marc Andreu. L'ailier international franchit le premier rideau ciel et blanc, personne ne peut le stopper. Le stade Pierre-Antoine est sous le charme, debout, suspendu aux crochets de l'ancien toulonnais. Repris, il se relève. Et repart. Comme Dominici à sa grande époque, comme Clerc, comme Candelon, ces ailiers de poche à réaction, insaisissables. Finalement, et ce n'est pas le moindre de ses exploits, Andreu n'ira pas trop loin. A quinze mètres de poteaux, devant Elhorga qui le relacha au plaquage, il stoppe sa course et envoie Tekori à l'essai. Un véritable bijou. Décidément, ce Andreu n'a pas fini de nous suprendre. Quel régal !

Clermont/Montpellier (41-13) - Pierre-Laurent GOU

L’école toulousaine à l’honneur. Arnaud Solis, 22 ans formé au Stade toulousain, passé par le centre de formation du MHR, a fait ses grands débuts en Top 14 ce week-end à Marcel Michelin. Des débuts plus que satisfaisants. Faisant preuve d’autorité et d’initiative, il a joué crânement sa chance. Dans une équipe mixte montpelliéraine, il a tiré son épingle du jeu. "Cela restera une expérience unique", affirmait-il après la rencontre. "Ca va très vite, plus vite qu’en espoir, mais une fois que tu y as gouté, tu n’as qu’une envie. Y retourner au plus", poursuivait-il. C’est tout le mal que l’on lui souhaite.

Albi/Montauban (26-12) - Jérôme PREVOT

Admirables Montalbanais. Alors que les pronostics sur la survie financière de leur club sont très pessimistes, ils n'ont pas tremblé à Albi. Victoire 26-12 et surtout première mi-temps menée de main de maître. 16-0 à la pause tout était plié. Pour une équipe qui n'avait gagné qu'une fois à l'éxtérieur cette saison, ce n'était pas joué d'avance. On a tout compris dès la première action qui fut à deux doigts d'aller derrière la ligne. Pourtant, mardi, après l'audition de la DNACG, les Montalbanais risquent d'avoir de très mauvaises nouvelles extra sportives. On n'imagine pas que certains joueurs n'aient pas pensé à une solution de repli pour la saison prochaine. Mais franchement à Albi, ça ne s'est pas vu.

Perpignan/Paris (44-23) - Charles GAUDIN

Aujourd'hui, les Parisiens doivent avoir davantage mal aux doigts qu'aux épaules. Pas parce qu'ils se sont fait taper dessus après la parodie de rugby, samedi à Perpignan, mais parce qu'ils ont passé leur temps à essayer d'attraper les Catalans plutôt que de les plaquer. En direct, la défense catastrophique du Stade français faisait déjà peur à voir. En revisionnant les images, le constat est encore pire. Sur l'essai de David Marty, par exemple, les Parisiens ont reculé de vingt bons mètres face au trois-quarts centre international interloqué de ne retrouver personne sur sa route. Au dernier moment, comme sur la plupart des autres essais de l'Usap, les Parisiens ont tenté de l'attraper du bout des doigts. Forcément, à moins d'avoir les paluches de Shaquille O'Neal, ces tentatives étaient vouées à l'échec. Elles ont surtout illustré un manque invraisemblable d'envie de la part de joueurs du Stade français dont on se demande encore ce qu'ils faisaient sur la pelouse d'Aimé-Giral samedi après-midi.

Biarritz/Toulouse (26-10) - JérémyFADAT

Moins de cinq minutes. C'est le temps passé par Yves Donguy sur la pelouse espagnole d'Anoeta. Un terrain sur lequel le Stade toulousain a perdu non seulement son neuvième match de championnat de la saison. Mais aussi les espoirs et les certitudes dans le jeu nés des récentes prestations face au Stade français ou à Montpellier. Fragilisant ainsi sa position en vue des phases finales. Mais cette rencontre était décidément maudite pour les troupes de Guy Novès, qui allaient perdre un autre élément majeur de son effectif. Ou devenu majeur car Yves Donguy réalisait une exellente saison sur son aile, si bien que son nom avait été évoqué en équipe de France pour la préparation du dernier Tournoi. Comme celui de Frédéric Michalak au stade de France il y a trois semaines, son genou a lâché. Diagnostic : rupture des ligaments croisés, saison terminée. Il faut dire que le staff haut-garonnais s'en doutait déjà dans les couloirs d'Anoeta... Novès devra composer et Donguy s'accrocher.

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