Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • august biarritz 2009-2010
    august biarritz 2009-2010
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Comme après chaque journée de championnat, les envoyés spéciaux du Midi Olympique décryptent pour vous les moments forts de la 15e journée du Top 14, retirant chacun un joueur, un instant clé, ou une image de chaque rencontre. Tour d'horizon.

Biarritz/Bourgoin: 23-6 - Jérôme PREVOT

"Nous n’avons eu qu’un regret samedi soir à Aguilera. Que le climat fut si doux et que la pluie annoncée par certains (y compris par le speaker du stade) ne soit pas arrivée. Elle aurait égalisé les chances et le match aurait été encore plus serré. Car serré, il le fut plus que ne l’indique le score. Le pack de Bourgoin a donné la pleine mesure de sa puissance en mêlée pendant plus d’une mi-temps, avec un excellent Tchougong et un Levast en forme, plus tout un travail de sape qui a provoqué le grappillage de cinq ou six bons ballons au sol. Eric Catinot a souligné que pour la première fois de la saison, le CSBJ a existé à l’extérieur contre une équipe ambitieuse. Mais bon, au final c’est Biarritz qui a gagné grâce à ses individualités. Les Yachvili, Traille, Brusque et consorts avaient le petit plus qui fait la différence, les gestes de classes qui font basculer un match. C’est aussi simple que ça".

Castres/Montauban: 30-7 – Charles GAUDIN

"Si Castres a dû attendre la deuxième période pour prendre complètement la mesure de Montauban, le trois-quarts centre tarnais, Yoan Audrin, a été étincellant pendant quatre-vingt minutes. Une prestation de grande classe qui n'est pas surprenante puisque ce feu follet est toujours agréable à voir jouer depuis maintenant deux saisons. Mais, arrivé lors de la dernière intersaison au CO, il était véritablement déchaîné face à ses anciens partenaires. Après 77 minutes parfaites, il nous a régalé d'un petit chef d'oeuvre pour inscrire son essai personnel. Du grand art et un beau cadeau de noël pour tous les amoureux du beau jeu".

Clermont/Brive: 52-10 - Marc DUZAN

"C'est désormais une certitude : Clermont a largement les moyens de jouer sur les deux tableaux, H Cup et Top 14. L'ASMCA, qui compte désormais sur la quasi totalité de son effectif (Marius Joubert devrait être opérationnel très prochainement), a mercredi soir humilié Brive, se permettant même le luxe de se passer sur ce match des services de Jamie Cudmore, Aurélien Rougerie, Thibault Privat, Martin Scelzo, Anthony Floch, Gonzalo Canale, Jason White, Morgan Parra, Mario Ledesma, Thomas Domingo ou Napolioni Nalaga, remplaçants ou carrément ménagés pour ce derby du Centre... 52 à 10. Sept essais, une domination sans partage au niveau des duels et quelques mouvements d'envergure : les supposées doublures clermontoises, portées par Julien Malzieu, Loïc Jacquet, Brent Russell et Julien Pierre, ont embrasé le stade Marcel Michelin, affichant une nouvelle fois salle comble pour ce drôle de match coincé entre deux banquets pantagruéliques. Depuis mercredi soir, Vern Cotter sait donc désormais qu'il peut compter sur trente joueurs de valeur sensiblement égale pour tenter d'accrocher les deux objectifs fixés en début de saison : la H Cup et le Brennus".

Montpellier-Paris : 25-23 - Nicolas ZANARDI

"Entre des Parisiens maîtres des entames et un MHR plus à l'aise dans ses fins de mi-temps, la victoire est allée à celui qui l'a le plus voulue. Ou qui en a eu le moins peur, au choix. Dos à dos à la pause (6 partout), les deux formations se sont davantage livrées en deuxième période. Bilan : 17-6 pour Paris entre la pause et l'heure de jeu, et 13-0 pour Montpellier dans les vingt dernières minutes. Soit, au final, deux points d'avance pour des Montpelliérains qui ont eu le mérite de toujours croire en leur étoile, même menés de quatorze points. Quant aux Parisiens, en revanche, on ne sait quoi dire. Tétanisés, liquéfiés lorsqu'ils furent nantis de leur avantage, ces derniers s'écroulèrent proprement alors que la partie leur tendait les bras. Certes, ces derniers furent pénalisés par plusieurs sorties d'importance (Bergamasco, Oelschig, Roncero et Messina). Mais, tout de même ! La fébrilité de l'ensemble, le peu d'assurance de Beauxis dans la conduite des débats ne laisse que peu de place au doute : il manque quelque chose à ce Stade français. Une âme de tueur qui explique la stérilité des Parisiens hors de leurs bases cette saison. Et en grande partie leur septième place au classement..."

Toulouse/Perpignan: 22-11 - Philippe KALLENBRUNN

"Lequel a été le plus risible, mercredi soir, au Stadium ? Rimas Alvarez-Kairelis, auteur d'une énorme boulette sur sa ligne d'en-but ? Ou Jean-Pierre Matheu, dont l'arbitrage, une fois encore, fut une parodie en la matière pour les deux camps ? On a notre petite idée. Le deuxième ligne argentin, Puma aux 44 sélections, mérite, au pire, un gentil chambrage. Mais pas de raillerie. Sa passe aveugle à Jérôme Porical, interceptée par le très opportuniste Clément Poitrenaud, a provoqué l'hilarité du public toulousain, pas mécontent de voir enfin les siens se sortir du guêpier tendu par l'Usap. Professionnel exemplaire, joueur dur au mal, ô combien louable pour tous les services rendus à Perpignan depuis son arrivée au club lors de la saison 2001-2002, "El Flaco" n'a sans doute pas commis ce loupé tout à fait par hasard. A 35 ans, il est en fin de contrat. Et pour l'instant, il ne voit rien venir. Position délicate pour un joueur en fin de parcours, qui n'est plus un titulaire indiscutable chez les champions de France. Perte de confiance, manque d'assurance, pression excessive, doute ? Que fera RAK demain ? Matheu, lui, continuera à arbitrer. Il imaginera toujours des fautes qui n'en sont pas, n'en verra pas d'autres qui existent. Sans que personne, parmi les dirigeants du corps arbitral français, ne s'en émeuve plus que ça..."

Toulon-Albi : 41-13 - Olivier BOUISSON

"Ah, ces petits points laissés en route… Face à une valeureuse équipe d’Albi, qui n’a pu tenir le rythme imposé pendant quatre-vingt minutes, les Toulonnais ont échoué dans leur quête du cinquième point. Un problème de riche ? Peut-être davantage un problème d’ambitieux qui sait qu’à la fin du marché aux bestiaux, toutes les bouses vont compter. A l’heure où tous les favoris élèvent leur niveau de jeu et les surprises Castres et Racing-Métro n’en sont plus, le RCT a une marge de manœuvre réduite. La petite frustration née de ce semi-échec face à lanterne rouge n’est finalement pas une si mauvaise nouvelle. A Clermont, dès ce dimanche, les hommes de Philippe Saint-André chercheront sûrement à contester, mieux que l’a fait Brive, la redoutable force jaune. Pour tenter de ramener le point laissé en route mercredi soir".

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