Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Antoine Claassen Brive Top 14
    Antoine Claassen Brive Top 14
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La victoire de Brive à Montpellier, le coup de gueule de Guazzini, le bon match d'Albi... Les envoyés spéciaux du Midi Olympique décryptent pour vous les moments forts de la 14e journée du Top 14, retirant chacun un joueur, un instant clé, ou une image de chaque rencontre. Tour d'horizon.

Castres/Biarritz : 34-6 - Pierre-Laurent GOU

"J’aime le stade Pierre Antoine. Ses tribunes à l’anglaise, ses deux kops, et son public fervent de connaisseurs. Ici au cœur du Tarn, on est au vrai pays du rugby. On respire rugby. L’ambiance les jours de matchs est incomparable. On parle souvent de Jean Dauger, Mayol ou Aimé Giral, mais ce n’est rien à côté de l’ambiance fabuleuse de l’enceinte castraise. Ah oui dernière chose, même à plus de 23 heures, vous pouvez trouver encore des buvettes ouvertes, qui vous vendent de magnifiques sandwichs à la saucisse pour la modique somme de 4 euros. "

Stade français/Toulon : 18-22 - Arnaud BEURDELEY

"Vendredi soir, à l’issue de la troisième défaite du Stade français à domicile, les entrailles de Jean-Bouin ont vibré. Dans la petite salle de presse, Max Guazzini, étranglé par l’émotion, est venu pousser un coup de gueule contre "ce calendrier ridicule" qui oblige les clubs à jouer sans leurs internationaux. Un coup de gueule légitime. Le président parisien a d’ailleurs toujours dénoncé ces doublons. Même au temps où son équipe parvenait tant bien que mal à passer à travers les gouttes. Cette année, le Stade français ressort de ce mois de novembre "international" un peu plus affaibli que les saisons précédentes. Et ça, Max Guazzini ne l’a pas supporté. Seulement voilà, l’homme fort du club de la capitale compte aussi parmi les membres du comité directeur de la LNR qui ont jugé utile d’ajouter une date supplémentaire au calendrier en créant un match de barrage pour accéder aux demi-finales du Top 14. Alors forcément, on s’interroge… Peut-être qu’entre le beurre, l’argent du beurre et le cul de la crémière, il va falloir faire un choix rapidement. Et l’assumer jusqu’au bout."

Toulouse/Montauban : 17-12 - Bruno FABIOUX

"La veille au soir, on avait engagé les paris. Cela se passait chez "Poulet Bill", haut lieu du haut de cuisse et du sot-l'y-laisse sur la place de Toulouse, côté Demoiselles. Un endroit qui ne vit - quasi - que par et pour le rugby. Un estaminet où Fanfan, le boss, ne mâche pas ses mots, bourru, tendance vrai tendre. Il y avait là Albert Meslay - le bien nommé, adepte du demi, mais sans faux-col -, Zinzin, dit le Vicaire, un bourlingueur, capable d'aller à Ernest-Wallon à 14 h 15 et d'être chez lui devant Albi/Racing à l'heure de l'apéro sans alcool en ayant fait un détour par Ikea. Il y avait aussi Foin-Foin, déguisé en soubrette. Bref du beau linge. Quand on en a eu fini avec le tout venant, on s'est risqué sur le bizarre. On s'est souvenu de Fernand Naudin qui "n'aurait jamais dû quitter Montauban" et des frères Volfoni. A quatre heures du mat', c'était du cent contre un pour les Montalbanais, qui débarquaient le lendemain. La grosse cote, ouais ! A l'heure de jeu, les Toulousains avaient deux essais dans la musette et un point de retard. Puis la mêlée noire et verte a commencé à donner de la gîte et, vingt minutes plus tard, les Toulousains s'épongeaient le front, comme soulagés. Chez "Poulet Bill", Fanfan a essuyé les verres, en chantonnant les "Amants d'un jour"."

Montpellier/Brive : 3-25 - Charles GAUDIN

"J'aime Jamie Noon. Il est rare que j'apprécie un citoyen élevé au son du God Save The Queen mais là, inévitablement, je me suis pris d'affection pour l'ancien trois-quarts centre du XV de la Rose. Jérôme Prévôt, l'expert de la page Monde à Midi Olympique, m'avait prévenu l'été dernier : "Yeah Coco ! Tu verras, Noon c'est un patron. Un véritable boss." Tu avais vu juste, Jérôme. Après des débuts difficiles, Jamie Noon a mis tout le monde d'accord à Brive : il a été titulaire à tous les matchs du CABCL et s'avère être, très certainement, le meilleur défenseur du Top 14. Les Montpelliérains Julien Tomas, Benjamin Thiery ou Geoffrey Doumayrou, ses dernières victimes, peuvent en témoigner. Brive attendait beaucoup de Riki Flutey. Il a finalement adopté Jamie Noon."

Racing-Metro/Albi : 9-6 - Guillaume CYPRIEN

"Dans cette rencontre d’une rare pauvreté technique, remportée par le Racing-Métro sur un score des temps anciens (9-6), les Albigeois ont nourris des amertumes légitimes. Leur supérioté dans les airs (7 ballons volés en touche) leur a fourni des munitions pour activer leurs mauls pénétrants. Ils ont toujours avancé, parfois sur dix ou quinze mètres, mais sans aucune contrepartie. L’arbitre de la rencontre, monsieur Bessot, a été clément avec des hors jeu parisiens au coeur des regroupements. Aucune pénalité n’est tombée en position favorable pour les buteurs albigeois, et, au contraire, leurs avants se sont fait sanctionner à quelques reprises alors qu’ils dominaient largement. Ses décisions n’ont pas été comprises. Le co-entraîneur Daniel Blach est monté en conférence de presse à la place d’Eric Béchu pour éviter une furia publique du responsable technique. Mais le sang des albigeois bouillonnait. A juste titre. "

Clermont/Bourgoin : 32-3 - Jérôme FREDON

"Il ne demandait pas la lune. Juste de pouvoir marquer. On peut le comprendre. Le dernier essai de Julien Malzieu remontait au 19 septembre dernier lors de la septième journée face à Albi. Car depuis, c’était un peu la descente aux enfers pour l'ailier international de Clermont. Six journées de Top 14 et deux matchs de Coupe d'Europe, et autant de rencontres passées à tirer à blanc, avec pour conséquence une non-convocation lors des tests de l'automne avec l'équipe de France. Au point qu’à présent, si la situation n’était pas désespérée, elle n’était pas loin d’être critique pour l'ailier longiligne de l'ASM. Samedi soir face à Bourgoin, non seulement Julien Malzieu a marqué mais en plus il s'est montré décisif, offrant sur un plateau d'argent un essai tout fait à Jamie Cudmore venu se porposer à sa hauteur. Cela méritait bien notre coup de chapeau."

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