Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
  • Mc Intyre Castres Top 14
    Mc Intyre Castres Top 14
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La victoire de Castres contre Toulouse, d'Albi contre l'Usap ou le coup de Biarritz à Clermont... Les envoyés spéciaux du Midi Olympique décryptent pour vous les moments forts de la 13e journée du Top 14, retirant chacun un joueur, un instant clé, ou une image de chaque rencontre. Tour d'horizon.

Albi/Perpignan : 24-23 - Emmanuel MASSICARD

"Le champion de France est tombé pour la troisième fois de la saison à l'extérieur face à des adversaires supposés inférieurs. Après Montpellier et Bourgoin, c'est Albi qui est venu contrarier le dessein des Catalans généreux mais trop diminués et surtout approximatifs. Le SCA s'offre un second succès qui vaut de l'or. Rien ne viendra, cette fois, ternir sa performance. Kevin Boulogne pourra lui aussi savourer. Le demi de mêlée albigeois enchaîne les bonnes prestations. Cette fois, il fut tout simplement énorme. Décisif. Un jeu au pied offensif parfait, qui mettra toujours les Sang et Or en difficulté. Un culot et un dynamisme impressionnants. Et une belle lucidité pour, avant la sirène, faire "péter" ses gros à répétition jusqu'à obtenir - et transformer - la pénalité de la victoire plutôt que de se précipiter en choisissant de servir Dumitras ou Manca pour un drop lointain. Du bon boulot et du grand Boulogne."

Racing-Metro/Stade français : 20-18 - Arnaud BEURDELEY

"On pensait le rugby professionnel épargné depuis quelques temps d'un certain nombre de mauvais gestes. On pensait notre sport nettoyé de ces mecs qu'on surnommait "dédé la godasse". On était même convaincu que les mères de famille étaient aujourd'hui plutôt enclines à encourager leurs chères têtes blondes à taquiner la balle ovale. Certes, on savait qu'il existait toujours quelques relents de bagarres ou de coups de poing ici ou là. Que le combat était toujours aussi dur. Viril. Mais ce que nous avons vu samedi sur la pelouse de Colombes nous a ramené vingt ans en arrière. Un flash back dont on se serait bien passé. En milieu de seconde période, sur un maul porté magnifiquement orchestré par le Racing-Metro, le talonneur Laurent Sempéré, dans un geste désespéré, tentait d'écrouler ce groupé-pénétrant. Une faute répréhensible. Au mieux, une pénalité et peut-être un carton jaune. Au pire, un p'tit piétinement sur le fessier. Histoire de faire comprendre au jeune impétueux son erreur. Mais non, au lieu de cela, le deuxième ligne fidjien Simon Raiwalui n'a rien trouvé de mieux que de marcher sur le visage du parisien. Un geste inqualifiable. Inacceptable. Impardonnable ? Ce n'est pas à nous d'en décider. Heureusement, Sempéré s'en est bien tiré. Une grosse frayeur, quelques points de suture et des ecchymoses pour un visage aujourd'hui ressemblant plus à Shreck qu'à Tom Cruise. Mais que se serait-il passer si le crampon de Raiwalui avait fini pile-poil dans l'oeil de Laurent Sempéré ? On vous laisse imaginer la suite..."

Bayonne/Montauban : 38-13 - Pierre MAILHARIN

"Jean-Joseph Marmouyet. Ce nom ne vous dit rien ? Et pourtant. Titularisé au sein de la troisième ligne ciel et blanc pour la première fois depuis le 13 septembre 2008, ce Bayonnais pur jus de 25 ans a réussi contre Montauban une performance de haute volée. Déjà auteur d’une rentrée déterminante avant la trêve, à Brive, qui avait permis à l’Aviron de ramener un précieux bonus défensif de Corrèze, il a cette fois débloqué le compteur points de son équipe, en se trouvant à la conclusion d’une relance de quatre-vingt mètres, initiée par Pepito Elhorga et relayée par Sam Gerber (10e). A la demi-heure, il s’est à nouveau montré décisif, en servant Thibault Lacroix après une superbe percée, pour le deuxième essai des siens. Joueur technique, très actif et bon sauteur, "Jean-Jo" profite actuellement du regain de concurrence imposé par le staff bayonnais, lequel a conduit samedi à la mise sur le banc du capitaine et troisième ligne Rémy Martin. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il se révèle pour l’instant digne de cette confiance nouvelle."

Castres/Toulouse : 30-10 - Bruno FABIOUX

"Samedi, au stade Pierre-Antoine de Castres, on a croisé, entre autres, Thierry Bourdet et José Diaz, deux "vieux de la vieille", champions de France en 1993 avec le CO (comme le coentraîneur Laurent Labit, qui jouait arrière lors de la finale, comme Jean-Philippe Swiadek et Maurice Bille, alors remplaçants). On a replongé, du coup, quelques années en arrière, d'autant plus après la victoire contre le Stade toulousain et la première place de la poule désormais partagée par Castres avec Perpignan. Il est encore un peu tôt pour dire si le CO peut déjà songer à brandir un quatrième Bouclier de Brennus. Sont remontés quelques souvenirs : la rentrée inopinée de Maurice Bille en quart-de-finale contre Narbonne, et le match rejoué; la finale contre Grenoble et l'essai de Gary Whetton aplati par.... Franck Hueber. La "main de Dieu", déjà..."

Clermont/Biarritz : 13-16 - Jérôme FREDON

"Tout vient à point à qui sait attendre. Au terme d'une rencontre pleine d'intensité et de rebondissements, les Biarrots s'en sont allés signer l'exploit de cette première partie de saison en faisant tomber Clermont-Ferrand dans son jardin de Michelin. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que cette victoire est totalement méritée ! Chahutés en première mi-temps, les Biarrots ont su, par la suite, redresser la barre avant de tuer la rencontre à la sirène sur leur seule occasion d'essai de la partie. Grâce au coaching judicieux de leur entraîneurs Jean-Michel Gonzalez et de Jack Isaac, les Biarrots sont redevenus mettre des airs et ont su inverser la pression en allant davantage jouer dans le camp auvergnat. Une leçon de lucidité et de tableau noir !"

Bourgoin/Montpellier : 20-23 - Francis LARRIBE

"Sport et équité est un couple souvent bancal. On en a eu la preuve mercredi dernier à l'occasion de France-Eire en football. On l'a vu aussi lors du match Bourgoin-Montpellier. L'équipe qui a joué, l'équipe qui a pris des initiatives, l'équipe qui a fait le spectacle, Bourgoin, s'est inclinée. L'équipe qui a lancé sa première attaque à la 48e minute, qui s'est contentée de mauls et de rucks, Montpellier, l'a emporté. Elle l'a emporté bien que l'action qui mena le pilier Van Staden à l'essai soit au préalable entachée d'un en-avant, certes minime, mais un en-avant néanmoins, du demi de mêlée et cela sous les yeux de M. Marchat, l'arbitre. On vous l'a dit, sport et équité ne font pas souvent bon ménage."

Toulon/Brive : 19-10 - Olivier BOUISSON

"C’était l’attraction de la rencontre. Après six mois d’absence, Sonny Bill Williams a rejoué avec le RCT. Si la prestation de l’ancien treiziste ne nous a pas arraché des larmes de joie, son retour est un atout indéniable pour le jeu d’attaque des Rouge et Noir. Avec un tel panzer dans la ligne de trois-quarts, le jeu du RCT va s’en trouver transformé. Ce fut vrai lors de la deuxième partie de la saison dernière et ce sera sûrement vrai pour le deuxième acte qui s’ouvre ce vendredi à Paris. Pierre Mignoni relevait, après la rencontre, "le luxe" d’avoir un tel joueur dans son effectif, le seul avec Yannick Jauzion à être capable de faire jouer ses partenaires dans la défense. Si on repassera pour le calme et la volupté, le joyau SBW est bien de retour."

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