Le tour de Midi Olympique

Par Rugbyrama
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Le retour triomphant d'Harinordoquy, l'avènement de Parra, l'ultime maul de Montauban, la confirmation de Castres... Les envoyés spéciaux du Midi Olympique reviennent sur la cinquième journée du Top 14 en retirant chacun un joueur, un instant clé, ou une image de chaque rencontre. Tour d'horizon.

Clermont/Toulouse : 19-12 - Grégory LETORT

"Clermont a tourné une page en juin dernier, au soir de sa troisième finale perdue d'affilée en Top 14. En laissant partir Pierre Mignoni (32 ans, 28 sélections), l'ASMCA a dit adieu a un cador, un leader. Seulement en ayant le courage d'une révolution, en parvenant à faire signer le grand espoir Morgan Parra (20 ans, 9 sélection), Vern Cotter pourrait avoir posé des bases parfaites pour la conquête -enfin - d'un Brennus. "A un poste clé, une nouvelle voix et une autre façon de jouer, ça aide à tourner la page ", expliquait le deuxième ligne Loïc Jacquet. Dans le duel victorieux face au Stade toulousain, Parra a justifié les promesses. Dynamiseur, éjecteur : le grand espoir a franchi un cap. Et Clermont s'est ainsi construit des certitudes sur sa charnière. Parce que si Mignoni est parti, il reste toujours à l'ouverture Brock James, le métronome, brillant dans le jeu et précis dans son rôle de buteur face à Toulouse. Il y a les moyens de revenir au moins en finale".

Montauban/Toulon : 21-18 – Jérôme PREVOT

"La dernière action de ce Montauban/Toulon fut un régal. Elle concentra presque tout ce qui peut exciter les amoureux du rugby. Un ballon pris à l'adversaire (en-avant de Auelua au contact derrière une mêlée), une attaque grand champ à 70 mètres de la ligne adverse bien impulsée par Rosalen. Le centre Henderson qui se propose et déchire la défense adverse. Ses avants qui viennent au relais, le demi de mêlée Audy commandant un maul qui entame alors une marche avant triomphale (entre vingt et trente mètres) jusqu'à faire craquer l'adversaire qui offre la pénalité de la victoire. Une action riche et généreuse qu'on crut désespérée au départ, mauvaise langue que nous étions !"

Biarritz/Stade français : 30-22 - Emilie DUDON

"Tout un symbole. Le troisième ligne centre biarrot Imanol Harinordoquy a fait son retour sur les terrains ce dimanche contre le Stade français après un mois d'absence et le BO son retour au premier plan. L'explication est certes réductrice mais ceci n'est pas seulement dû au hasard. L'international est le fer de lance de son équipe. Et il l'a prouvé. Le club basque avait réalisé une campagne de matchs amicaux parfaite alors que le joueur se montrait déjà sous son meilleur jour. Mais ce dernier était victime d'une entorse de la cheville juste avant le début du Top 14 et les Biarrots rataient leur entame de championnat. Au vu de sa performance contre la formation parisienne, aussi étonnante que remarquable, il a démontré qu'il était indispensable. Hari est bien "un ami qui fait du bien". Le staff du BO ne devrait pas dire le contraire…"

Brive/Albi : 39-6 – Charles GAUDIN

"J'aime le courage et le sens des responsabilités d'Ugo Mola. Lourdement critiqué, voire pourfendu par les supporters corréziens, en raison de la pauvreté du jeu pratiqué par le CAB depuis trois matchs, l'entraîneur des lignes arrière brivistes a d'abord assumé : "La critique est logique même s'il est facile de stigmatiser le jeu vu de loin. Maintenant, je préfère que ces critiques me visent plutôt que les joueurs. Tant mieux si je sers de paratonnerre. " Il a aussi précisé qu'en l'absence des Flutey, McKay, Palisson, Goode, Estebanez et Cooke, il vivait "un petit calvaire" et que, évidemment, le CAB n'avait pas encore toutes ses armes pour plaire. Oui, j'aime sa façon d'aborder ce début de fronde et j'aime le discours qu'il a tenu toute la semaine à ses joueurs : "jouez tous les ballons, faîtes-vous plaisir." Contre Albi, trois des cinq essais ont été inscrits par des trois-quarts. Les mêmes supporters font quand même la fine bouche sur l'air : " Albi est une petite équipe". Qu'auraient-ils donc dit si le CAB n'avait pas gagné de trente points ? Je n'ose l'imaginer."

Bayonne/Bourgoin : 53-6 - Jérôme FREDON

"Les Bayonnais l'avaient annoncé et ils l'ont fait. De la plus belle des manières! Pour cette cinquième journée, les joueurs de Richard Dourthe sont venus cueillir leur premier bonus offensif de la saison passant un total de sept essais à une équipe de Bourgoin totalement dépassée. Un festival offensif de toute beauté qui a enchanté les 13 000 aficionados. Un spectacle de toute beauté qui a parfaitement lancé la saison à Jean-Dauger. Avec l'émergence d'un Benjamin Fall, la renaissance d'un Pepito Elhorga, les confirmations de Lionel Mazars et Jean-Baptistes Peyras ou encore la justesse d'un Craig Gower, le "fameux jeu à la bayonnaise" semble avoir de beaux jours devant lui!"

Castres/Montpellier : 33-18 - Pierre-Laurent GOU

"Attention au Castres olympique ! Sans faire de bruit, les Tarnais réussissent un drôle de début de saison. Et encore, ils ont été privés de deux rencontres pour cause de grippe A. Pour leur reprise ce dimanche à castres, on a pu apercevoir par moment leur potentiel. Et quel potentiel. Le duo d'entraîneurs Labit-Travers a réussi sa greffe. Le Castres olympique est une équipe qui produit du jeu sans oublier de défendre. En trois rencontres, ils n'ont encaissé aucun essai. Chapeau !"

Racing-Metro/Perpignan : 14-18 – Léo HUISMAN

"Il faut retenir trois choses de ce Racing Metro 92-Usap, soit le premier champion de France de l'histoire et actuel champion de Pro D2 et le dernier champion de France en titre. La première, c'est que le speaker du stade Yves-Du-Manoir n'a toujours pas trouvé de sourdine à son haut-parleur. Rappelons-lui une nouvelle fois qu'il est formellement interdit pour un speaker de prendre position pour l'une ou l'autre équipe. Et qu'il peut faire confiance ensuite aux supporters ciel et blanc, historiques ou fraichement convertis, pour assurer l'ambiance dans son stade. Deuxième point : Il faudra compter avec le Racing cette saison. Certes les franciliens se sont inclinés à domicile, mais durant une mi-temps, ils ont rivalisé avec le champion de France en titre. Il manque à cette équipe un peu de vécu en Top 14, mais assurément ni de talent, ni de conviction. Enfin : Comment ne pas souligner la Force tranquille de l'Usap, jamais brillante, jamais étincelante à Colombes, mais implacablement supérieure à son adversaire du jour. L'Usap a d'abord encaissé les coups de boutoir ciel et blanc avant de porter deux accélérations assassines et inscrire par là même deux essais magnifiques. Quand sera-t-il lorsqu'elle développera ce niveau de jeu pendant 80 minutes ?"

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