Arrayet: "C'est une aubaine"

Par Rugbyrama
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Benat Arrayet aura droit à une seconde chance. Sa première saison en Top 14 fut marquée par une blessure qui lui fit manquer la moitié du championnat. Resté sur sa faim, le Stade montois relégué en Pro D2, c'est sous les couleurs bayonnaises que l' ouvreur va prolonger son aventure dans l' élite.

Il y a des histoires qui ont un goût d' inachevé, qui procurent la sensation d'un récit laissé en suspens, auquel on n'aurait pas donné de fin. Nul doute que ces sentiments ont habité l'esprit de Benat Arrayet et qu'ils l'ont guidé au moment de signer avec Bayonne. En effet le chemin du Top 14 s'est révélé escarpé et pavé d' embûches pour le natif du Pays basque.

Ne revenons pas sur la saison laborieuse du Stade montois, lanterne rouge du championnat logiquement relégué, mais pour Arrayet la saison passée s'est prématurément interrompue à la suite d'une blessure à l'épaule en décembre (rupture du tendon) alors même que ses performances impressionnaient: auteur de 106 points en onze matchs, quatrième meilleur réalisateur du championnat, des stats plus que correctes pour un joueur fraîchement débarqué de Pro D2. A peine entamée, sa saison s'est terminée. Un moment difficile qu'il évoque tourné vers l' avenir: "C'est une période pas évidente. Les copains jouent, s' entrainent, et toi tu ne peux rien faire sauf regarder. Forcément ça crée beaucoup de frustration. Mais bon, ça fait partie des aléas de la vie d'un joueur, maintenant c'est derrière moi."

Retour aux affaires

Effectivement c'est du passé. Aujourd'hui son épaule va bien, et il n'aura pas "mangé son pain noir" en vain. L' aventure dans l'élite va se poursuivre à Bayonne, et lui permettre de chasser ses regrets. Et pourtant ce n'est pas sans un lourd "pincement au coeur" que le joueur quitte Mont de Marsan, le club avec lequel il s'est forgé, qui lui a permis de goûter au plus haut niveau, et probablement de s'y faire remarquer. "Je quitte un super groupe, dans lequel il y a beaucoup d' amitié, quelque chose de fort. En plus tout s'est fait très vite, je pars un peu comme un voleur, sans dire au revoir." Réaction peu surprenante pour un homme qui affirme fonctionner à l'affectif. Sans pour autant rien laisser de sa lucidité: "Continuer à jouer en Top 14 c'est une aubaine, une opportunité qu' on ne peut pas refuser. Surtout quand comme moi, on a pu y gouter sans en profiter complètement."

Quitte à jouer à un poste qui n'est pas le sien. Demi d'ouverture de formation, il sera employé derrière la mêlée de l'aviron. Une bizarrerie, qu'il tient à minimiser: "Jouer demi de mêlée c'est un poste qui me plaît. Je n'ai pas d'à priori à occuper cette place, je n'y vais pas en reculant." C'est noté. Il a repris l'entrainement cette semaine avec ses nouveaux camarades, en décrivant ses objectifs de pré-saison: "J'ai passé sept mois sans jouer, il faut que je me remette au niveau, que je travaille les bases avant de penser au reste. Ma priorité c'est de me fondre dans le groupe, et d'être à la hauteur des autres." Et pour ça comme pour les tirs au but dont il aura probablement la charge, comme il le dit lui-même, tout "est dans la tronche."

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