Lauret : "Tout à apprendre"

Par Rugbyrama
  • Wenceslas Lauret Biarritz 2010
    Wenceslas Lauret Biarritz 2010
Publié le Mis à jour
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Rentrés à Biarritz dimanche, les joueurs du BO ont fêté leur belle fin de saison avec leur public malgré la défaite en finale de H Cup contre Toulouse samedi (19-21). L'heure est désormais au bilan que tire le jeune troisième ligne Wenceslas Lauret, appelé en équipe de France pour la tournée d'été.

Avec deux jours de recul, quel regard portez-vous sur votre défaite en finale ?

Wencelas LAURET : Je suis plutôt déçu. On y croyait à cette finale. Mais quand on a une mêlée comme ça, on ne peut pas gagner un match. Ensuite, on a passé la deuxième mi-temps à les regarder alors qu'on aurait dû imposer notre jeu.

La domination toulousaine en mêlée a été marquante. Ce secteur de jeu était pourtant l'une des forces de Biarritz cette année. Que s'est-il passé ?

W.L. : C'est vrai et je n'ai pas d'explications quant à ce qui s'est passé samedi... Les Toulousains ne nous ont pas surpris pourtant. Ce n'était pas une équipe qui nous faisait peur même si les choses ont été un peu compliquées sur les deux premiers impacts. Cette saison, nous avons toujours su nous remotiver et nous remobiliser quand nous étions en difficulté dans ce secteur. Nous y sommes parvenus contre toutes les équipes auparavant. Nous avons réussi à imposer notre jeu sur la fin samedi mais il était trop tard.

Existe-t-il un niveau d'écart entre Toulouse et le Biarritz olympique ?

W.L. : Non. Les Toulousains n'ont rien fait d'extraordinaire sur cette finale. Ils n'ont pas été flamboyants, ça n'a pas été l'équipe qui franchit sans cesse le rideau adverse. Ils ont eu des occasions, nous aussi. Nous aurions très bien pu gagner.

Ils vont ont dominés quand même...

W.L. : C'est vrai, parce qu'ils ont été plus solides en conquête. Du coup, ce sont eux qui avaient le ballon. Et à partir de là...

Au final, vous mourrez à deux points. Cela n'ajoute-t-il pas de la frustration à la déception ?

W.L. : C'est extrêmement frustrant, bien sûr. Une pénalité ou un drop auraient suffi pour décrocher ce titre. Le problème, c'est que nous n'avons pas eu suffisamment la main sur le ballon pour le faire. Mais ce n'est pas vraiment dur... En début de saison, on ne pensait pas du tout à jouer une finale européenne. On n'y croyait pas. Personne n'y croyait d'ailleurs, compte tenu de notre début de championnat. Finalement, nous avons réussi quelque chose de très beau. Nous avons touché le haut niveau et vu qu'il fallait encore travailler pour y revenir.

Donc vous n'y êtes pas ?

W.L. : Si, mais il nous manque certains détails à l'heure actuelle pour y prétendre de façon constante.

Quel est votre sentiment maintenant ?

W.L. : Cette défaite est porteuse d'espoir. Etre arrivés en finale est déjà extraordinaire compte tenu de notre parcours en championnat. Et au final, nous sommes passés à deux doigts, à deux points de remporter un titre. Tout cela me laisse rêveur. Nous avons vécu une belle fin de saison et nous n'allons pas nous arrêter là. Nous avons construit quelque chose et nous allons l'exploiter la saison prochaine.

Quelque chose semble s'être passé dans le groupe pendant les phases finales. Est-ce le cas ?

W.L. : Ce qu'il s'est passé, c'est que nous avons réussi à jouer, ce que nous ne sommes pas forcément parvenus à faire en championnat. Nous n'arrivions pas à imposer notre jeu et nous y sommes arrivés en H Cup. Nous nous faisions plus confiance et nous sentions plus libres. Cela nous a permis de gagner certains matchs.

Quel bilan tirez-vous de la saison ?

W.L. : Il est positif, bien sûr, compte tenu de cette finale. C'est un bon tremplin pour nous. Et puis nous avons rempli notre contrat en nous qualifiant pour la prochaine saison de H Cup.

Personnellement, vous vivez une belle fin de saison avec votre sélection dans le groupe France pour la tournée en Afrique du Sud et en Argentine. Comment avez-vous vécu l'annonce de cette sélection ?

W.L. : Quand je l'ai su, j'étais à l'hôtel avec Biarritz et je n'en ai pas trop profité parce que j'étais concentré sur la finale de la H Cup. Je pense d'ailleurs que je ne me rends toujours pas compte... J'attends d'y être pour réaliser. C'est extraordinaire ! Je l'ai appris par Benat Lejeune (responsable de la sécurité du club, ndlr) alors que j'entrais dans ma chambre d'hôtel. Il est venu me féliciter et je ne comprenais pas pourquoi au départ ! Ensuite, tous les autres joueurs m'ont félicité également... C'est une grosse surprise que d'aller chez "les grands". Si on m'avait dit en début de saison que je partirais en tournée avec l'équipe de France, je ne l'aurais pas cru.

Quel sera votre objectif pendant cette tournée ?

W.L. : De jouer d'abord, de faire du mieux possible, de donner le maximum pour être le meilleur. Cette sélection, c'est un peu la cerise sur le gâteau cette saison. Même si je n'ai pas mangé le gâteau au final...

La présence d'Harinordoquy, de Yachvili, de Traille et de Barcella dans ce groupe est-elle rassurante ?

W.L. : Oui, je sais que je ne partirai pas seul. Ils connaissent très bien le fonctionnement du groupe et autour du groupe, alors ils vont pouvoir m'aider. J'ai tout à apprendre.

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