La nouvelle vie de Paris

"On recommence ! On recommence !" Une semaine après son arrivée sur le banc du Stade français, Jacques Delmas semble comme un poisson dans l'eau sur la pelouse de Jean Bouin. A l'entraînement, l'ancien coach biarrot hausse la voix régulièrement sous la grisaille parisienne. Au plus près de ses joueurs, il prolonge la séance jusqu'à que l'exercice soit parfaitement réalisé. Rigueur et perfectionnisme, l'ambiance est studieuse et visiblement, cela plait aux joueurs. "On est plus dans le détail" , confirme Julien Dupuy quand on lui demande ce qui diffère par rapport à l'ère McKenzie-Dominici.

Les méthodes ont changé à Paris. Clairement. S'il faudra attendre encore quelques temps pour voir les effets et la patte des nouveaux entraîneurs, et si ce fameux choc psychologique entraperçu devant Castres perdure, on sent que les joueurs prennent du plaisir dans le sérieux de l'exercice. "Ça se passe bien depuis une semaine, poursuit Dupuy, le demi de mêlée. On voit de nouvelles choses et c'est intéressant. Franchement, on se régale à l'entraînement" . "Entraîner, c'est avant tout la relation humaine", disait Jacques Delmas après sa prise de fonction. Visiblement, le crédo fonctionne.

Le nouveau coach parisien semble avoir la confiance de ses hommes et c'est sans doute ce que l'Australien McKenzie n'avait plus ces derniers temps. "Delmas a l'expérience. Il est sûr de lui, de sa force et de son projet de jeu", confirme Dupuy. Sans doute aussi la présence de deux hommes qui n'ont pas de "relation affective" avec le Stade français, comme pouvait l'avoir Christophe Dominici, est-elle bénéfique au club parisien. Mais pour conforter le travail de Delmas et de Faugeron, il faudra engranger une nouvelle victoire devant Bourgoin après celle face à Castres. Cela semble dans les cordes ce nouveau Paris.