La 19e journée en questions

Pourquoi une journée en milieu de semaine ?

Ce n'est pas la première fois cette saison que les clubs de Top 14 doivent s'organiser pour disputer un match en semaine. Ils l'avaient déjà fait le 2 septembre à l'occasion de la quatrième journée, le 5 novembre pour la 12e journée et le 30 décembre pour la 16e journée. Cette fois, il s'agira de permettre aux joueurs de l'équipe de France de bénéficier d'un maximum de temps ensemble pour préparer le premier match du Tournoi des 6 Nations, le 7 février en Ecosse. Malgré les réticences de certains clubs, la 19e journée de championnat a donc été organisée sur deux jours, mercredi et jeudi, les internationaux devant se retrouver à Marcoussis vendredi en début d'après-midi. Ils auront donc dix jours de travail en commun avant d'entamer le Tournoi. Reste maintenant à ne pas se blesser. Nombre d'entre eux seront laissés au repos dans cette optique.

Bayonne-Biarritz, plus qu'un derby ?

Jeudi à Jean-Dauger, les choses iront beaucoup plus loin que la "simple" suprématie régionale qui entoure traditionnellement le derby basque. Comme le résume le nouveau coach ciel et blanc Christian Gajan dans Midi Olympique, "le résultat sera fondamental pour les deux équipes. Pour Bayonne, dans l'optique du maintien. Pour Biarritz, afin d'accrocher la sixième place." Les hommes de Serge Blanco pourraient en effet accrocher le wagon des finalistes en cas de défaite de Toulon contre Montpellier et de Castres à Paris. Les Bayonnais, de leur côté, ne sortiront pas de la zone rouge mais pourraient se trouver à un ou deux points de Bourgoin, qui devra négocier un délicat déplacement à Perpignan. Bref, la pression sera peut-être encore plus lourde qu'à l'accoutumée… D'autant que, ces deux dernières saisons, les résultats de la confrontation entre les deux frères ennemies ont toujours influé sur la destinée sportive des deux clubs. Le 12 septembre dernier par exemple, la courte défaite de Bayonne à Anoeta avait précipité le naufrage du navire ciel et blanc et relancé la machine biarrote.

Combien de fois Albi a-t-il battu Toulouse au Stadium municipal ?

Jamais. Depuis le retour du SCA au sein de l'élite, il n'est pas une seule fois parvenu à vaincre son prestigieux voisin. La première saison, il avait décroché le match nul (13-13) et s'était incliné l'année suivante (13-20). Autant dire que les auspices ne sont pas favorables aux Tarnais… Ils auront la pression pourtant. Car, même si rien ne sera scellé mathématiquement - c'est impossible à sept journées de la fin du championnat -, il y a fort à parier qu'une nouvelle défaite synonyme de relégation. S'il veulent continuer à croire au maintien, les Tarnais ont besoin de points. Urgemment. Et un bonus défensif ne suffirait pas… Lanternes rouges depuis la troisième journée, ils comptent onze points de retard (et un match en plus) sur le premier non-relégable, Bourgoin.

Une journée décisive dans la course à la 6e place ?

Cette 19e journée sera particulièrement importante dans la course à la qualification. En effet, plusieurs prétendants se livreront bataille et certains pourraient ne pas s'en relever. Le vainqueur du choc entre le Racing-Metro et Clermont mercredi à Colombes prendra une option majeure, sachant que les Auvergnats pourraient conforter leur première place en cas de victoire. La pression sera forte sur les épaules des Franciliens, qui, s'ils perdent, n'auront plus beaucoup d'avance sur Brive et sur Biarritz. S'ils s'imposaient respectivement à Montpellier et Bayonne, les Corréziens et les Basques pourraient être les grands gagnants de la journée, étant donné que Castres et le Stade français en découdront à Pierre-Antoine mercredi. On devrait y voir beaucoup plus clair en tout cas jeudi soir.