La 17e journée en questions

Le Racing-Metro battra-t-il un record en cas de victoire ?

S’il s’imposait à domicile contre Bourgoin dimanche, le Racing-Metro signerait sa dixième victoire d’affilée. Le club francilien n’a plus perdu en championnat depuis le 20 septembre et une courte défaite à Castres lors de la septième journée (6-9). Il s’est depuis offert respectivement Montpellier, Montauban, Brive, Toulouse, Paris, Albi, Biarritz, Toulon et Bayonne. Une vraie performance pour un promu, mais pas un record. La plus longue série de victoires consécutives en Top 14 est détenue par le Stade toulousain. Elle date de la saison dernière. Les Haut-Garonnais étaient restés invaincus du 20 septembre 2008 au 31 janvier 2009, lorsqu’ils s’étaient finalement inclinés à Biarritz. Pour les égaler, le Racing-Metro devrait donc s’offrir Bourgoin ce dimanche, mais aussi aller s’imposer le week-end prochain à Aimé-Giral, où l’Usap n’a jamais perdu cette saison.

Comment les clubs ont-ils préparé cette journée particulière ?

Bien qu’ils aient bénéficié d’un week-end de repos après Noël, les joueurs de Top 14 n’ont pas tellement l’occasion de se reposer en cette fin de championnat. Ils jouent en effet deux matchs en quatre jours (et trois en dix jours) en raison du calendrier surchargé du championnat français. Une période difficile à gérer pour les staffs. Comment ont-ils organisé ces trois jours de travail entre la 16e et la 17e journée ? En misant essentiellement sur la récupération. Ils n’ont pas le choix de toute façon, comme en témoigne Jacques Brunel. Juste après la défaite à Toulouse mercredi, l’entraîneur de l’Usap ne cachait pas sa préoccupation sur notre site : "Nous sommes l'une des équipes qui sort deux fois en trois jours. Lors de cette première rencontre de la série, à Toulouse, nous avons montré que, au niveau de l'intensité et du physique, nous avons pu bien le négocier. Je ne sais pas du tout ce qu'il en sera du second... Nous allons nous retrouver ce jeudi pour faire le point. Nous nous entraînerons vendredi et nous partirons samedi pour Brive. Nous avons pas mal de bobos, ce qui est normal, vu l'intensité du match. Pourrons-nous faire tourner ? Nous n'avons pas beaucoup de possibilités pour ça... Que va-t-il se passer ce week-end ? J'espère que nous aurons la même énergie. Nous en avons beaucoup dépensé à Toulouse sans résultat à la clé. Allons-nous passer outre notre frustration ? Nous le saurons dimanche."

Depuis quand Bayonne n’a plus gagné en championnat ?

La dernière fois que l’Aviron s’est imposé en Top 14, c’était le 21 novembre dernier contre Montauban (38-13). Certes, cela ne fait pas une éternité puisqu’il n’y a eu que deux matchs de championnat entre temps (défaites à Paris 34 à 10, puis contre le Racing 23 à 19). Mais ce qui est encore plus impressionnant, c’est que ce succès sur Montauban est le seul enregistré par Bayonne en Top 14 depuis le 20 septembre dernier et une victoire contre Montpellier (26-3). Ceci revient à dire que les Basques ne comptent qu’un seul succès, pour sept revers, en trois mois et demi. Une statistique qui vient confirmer les difficultés bayonnaises depuis le début de saison. Et ils seraient bien inspirés de s’imposer à nouveau contre Toulouse ce dimanche car, malgré un match en retard, ils se trouvent en position de relégable et sont actuellement à trois longueurs de Bourgoin, le premier non-relégable. La tâche s’annonce tout de même compliquée mais le président Francis Salagoïty espère avoir créé un électrochoc en nommant Laurent Pardo comme conseiller.

Combien le Stade français comptabilise-t-il de victoires à l’extérieur ?

Aucune, tout simplement. Aussi surprenant que cela puisse paraître, le club parisien n’a pas encore gagné une seule fois hors de ses bases cette saison. Insuffisant bien sûr pour légitimement ambitionner une qualification pour les phases finales. A noter qu’outre leurs six victoires en huit rencontres à domicile, les joueurs du Stade français comptabilisent tout de même trois matchs nuls à l’extérieur. Et c’était à Toulon, Toulouse et Clermont. Rien que ça ! Les Parisiens se comportent donc bien sur le terrain des ténors mais pataugent sur les pelouses d’équipes plus modestes, comme en attestent leurs défaites à Bayonne ou à Montpellier. Et attention, Montauban, qui accueille la formation de la capitale ce dimanche, ne peut pas vraiment être considéré comme un ténor…