La 3e journée en questions

Par Rugbyrama
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En quatre questions, gros plan sur les points chauds de la 3e journée du Top 14 qui se tiendra ce week-end. Quel est le bilan de Toulouse à Aimé-Giral? Y aura-t-il encore des invaincus ce week-end? Le CO peut-être un outsider dans ce Top 14? Le CSBJ peut-il s'en sortir? Tout est là !

Quel est le bilan de Toulouse à Aimé-Giral?

Le premier très gros choc de la saison se tient samedi à Perpignan, où le champion de France en titre accueille son prédécesseur au palmarès, le Stade toulousain. C'est peu dire que les Rouge et Noir n'aiment pas voyager dans le Roussillon. Il faut en effet remonter à la saison 1989-90, soit 20 ans en arrière, pour trouver trace d'une victoire toulousaine sur la pelouse de Perpignan en championnat. Ce jour-là, les Haut-Garonnais s'étaient imposés de justesse (10-12). Depuis, plus rien. Si l'on se réfère à un passé plus récent, soit depuis l'instauration de la poule unique en 2004, Toulouse a subi cinq défaites en cinq matches: 18-16 en 2005, 15-13 en 2006, 30-17 en 2007, 50-6 en 2008, et 32-8 la saison passée. Autant dire que pour le Stade, Aimé-Giral ressemble fort à une citadelle imprenable.

Y aura-t-il encore des invaincus ce week-end?

Après deux journées, quatre équipes peuvent se targuer de ne pas avoir encore connu la défaite: Clermont, Toulouse, Castres et Toulon, soit les quatre premiers du classement. Les trois premiers ont remporté leurs deux premiers matches, le RCT ayant une victoire et un nul à son compteur. Or ces quatre équipes seront toutes en déplacement ce week-end à l'occasion de la troisième journée. Des matches compliquées à gérer, notamment pour Toulouse et Clermont, qui se rendent respectivement à Perpignan et Brive. Sur le papier, l'affaire pourrait être moins compliquée pour Toulon et Castres, en déplacement chez deux équipes n'ayant connu que la défaite, Albi et Montauban. La saison dernière, après trois journées, deux équipes seulement étaient encore vierges de défaite: le Stade français et Bayonne. Il n'est pas impossible qu'il y en ait une de plus cette année au même stade de la compétition, mais il serait étonnant que les quatre invaincus le soient encore tous samedi.

Le CO peut-être un outsider dans ce Top 14?

Voir Toulouse et Clermont à deux victoires en deux matches ne surprendra pas grand monde. Mais Castres fait office de bonne surprise. Après une saison sportivement très compliquée et décevante, et le départ de son capitaine Lionel Nallet, le club tarnais a entamé un nouveau cycle avec l'arrivée d'un nouveau tandem d'entraîneurs, composé de Laurent Travers et Laurent Labit. Jusqu'ici, tout va bien. Après une probante victoire à Biarritz pour commencer, le CO a enchainé avec une victoire à domicile contre Bourgoin. Simple feu de paille ou entame annonciatrice d'une saison de haute volée, comme il y a deux ans? C'est un peu tôt pour le dire. Mais les bases (défense, conquête) ont été solides sur ces deux premières rencontres. Castres va maintenant se déplacer deux fois, à Montauban et Albi, deux équipes en difficulté. Mais deux matches très particuliers, l'un face à l'ancienne équipe de Travers et Labit, l'autre face au voisin tarnais pour un derby toujours très chaud. Si le CO gère bien ces deux rendez-vous, il sera lancé pour de bon.

Le CSBJ peut-il s'en sortir?

Certes, la hiérarchie après deux journées n'est pas forcément révélatrice d'une tendance à long terme. Certes, Bourgoin a dû composer avec un calendrier délicat, avec la réception de Clermont et un voyage à Castres. Il n'empêche. Il y a toutes les raisons d'être inquiet pour le CSBJ, seule équipe à ne pas avoir encore inscrit le moindre point au classement et déjà lanterne rouge. Au-delà de ces deux échecs, c'est évidemment la situation économique désastreuse du club isérois qui compromet son avenir au sien de l'élite. 12 licences de joueurs, recrues ou prolongations de contrat, sont toujours bloquées et le seront encore pour cette 3e journée. La LNR l'a rappelé, à ce jour, la présence du club en Top 14 n'est pas remise en cause. Mais sportivement, il lui sera très dur de s'en sortir en étant privé d'autant d'éléments (d'autant que Bourgoin a déjà perdu à l'intersaison ses deux pépites, Morgan Parra et Yann David) et dans un contexte aussi pesant. "Ce qu'on veut c'est gagner samedi, après on vivra au jour le jour, a commenté Julien Frier. Cette victoire ne suffira sans doute pas à sauver le club. Mais au moins, on aura fait notre métier".

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