Andreu : "Je voulais prouver"

Par Rugbyrama
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Auteur de deux essais et élu Oscar Midi Olympique de la semaine, le nouvel ailier de Castres, Marc Andreu, a été l'homme de la première journée de championnat et le principal artisan du succès tarnais à Biarritz. Même s'il reste prudent, sa nouvelle aventure castraise ne pouvait pas mieux commencer.

Avec un peu de recul, comment analysez-vous votre succès à Biarritz ?

Marc ANDREU : Nous sommes toujours très contents après une victoire, surtout à l'extérieur. Nous avons pris quatre points qui pourraient s'avérer décisifs pour la suite. Nous ne nous étions pas fixés d'objectifs particuliers, sinon de réaliser un bon match et avant tout de respecter les consignes que les entraîneurs nous avaient donnés. C'est ce que nous avons fait et en plus, nous avons gagné. J'en suis vraiment ravi.

Biarritz est revenu dans le match en deuxième mi-temps mais vous avez trouvé les ressources pour faire le break. Avez-vous été impressionné par la force de caractère de votre équipe ?

M. A. : Oui, nous avons démontré un très bon état d'esprit, en respectant, comme je le disais, les consignes. Cela prouve que nous sommes capables d'aller chercher des points là où on ne nous attend pas forcément. C'est le groupe, dans son ensemble, qui a été cherché cette victoire. A 17-12, nous avons tremblé. En effet, les Biarrots ratent une pénalité et s'ils étaient revenus à trois points, le match aurait pu prendre une autre tournure. Mais cet échec nous a regonflés.

Avant le match, Laurent Travers, votre entraîneur, expliquait que Castres était dans l'inconnu et partait de loin. Vous en savez davantage depuis samedi...

M. A. : C'est vrai que nous débutons la saison avec un groupe largement remanié, avec de nombreux nouveaux joueurs et d'autres entraîneurs. Dans ce contexte, il est évidemment difficile de trouver une certaine homogénéité. Nous avions tout de même réalisé deux bons matchs amicaux contre Dax et Leicester mais il fallait le traduire par un bon premier match de championnat. Maintenant, c'est fait.

Avez-vous été étonné de la performance de votre équipe ?

M. A. : Non, nous ne sommes pas surpris. Nous avons confiance en notre groupe. On sait pourquoi on est là, de quoi nous sommes capables. Nous n'avons pas été à Biarritz pour essayer de se faire des passes et les regarder jouer. Je ne sais pas si nous allons être plus attendus maintenant mais même si les Biarrots n'avaient pas été diminués, je ne crois pas qu'ils nous auraient pris à la légère. Nous visons un objectif, à savoir les 44 points indispensables au maintien. Nous continuons dans ce sens, avec l'idée de les obtenir le plus rapidement possible.

En étant perfectionniste, malgré le succès, existe-t-il des points qui ont moins bien fonctionné à Biarritz ?

M. A. : Oui, car c'était loin d'être parfait. Nous avons pêché dans beaucoup de secteurs, comme en conquête par moments. Derrière aussi, nous pouvons proposer encore davantage. Ce sont des petits points à travailler, qu'il faut perfectionner. Et n'oublions pas que Biarritz était diminué. Ce n'est que le premier match. Nous avons fait notre devoir. C'est tout.

Cette belle victoire va-t-elle changer votre préparation du match contre Bourgoin samedi ?

M. A. : Non. Maintenant, c'est comme si les compteurs étaient remis à zéro. Nous n'allons pas croire que nous sommes arrivés parce que nous avons gagné à Biarritz. Tout est remis en question pour la réception de Bourgoin. Ce sera un autre match, contre une nouvelle équipe. En plus, les Berjalliens connaissent quelques problèmes en ce moment et veulent certainement prouver qu'ils ont leur place en Top 14. Au-delà, ce sera notre premier match à Pierre-Antoine. Nous ne voulons pas le rater.

A titre personnel, vous avez réussi une superbe prestation marquée par deux essais...

M. A. : Je suis totalement ravi. J'ai quitté Toulon avec l'espoir de faire encore mieux cette saison. J'ai découvert de supers entraîneurs qui ont su me donner confiance. Je voulais prouver aux gens qui ont cru en moi qu'ils ont eu raison. L'an dernier, j'avais également bien démarré en réalisant un bon premier match avec Toulon contre Clermont mais je n'avais pas marqué. Cette fois, j'ai encore bien débuté mais là, j'ai eu la chance de marquer.

Vous n'avez pas été prolongé à Toulon l'an passé. Ce doublé pour votre premier match avec Castres est-il une sorte de revanche ?

M. A. : Une revanche, je ne sais pas. C'est vrai que l'an passé, je n'ai pas eu de nouvelles de Toulon pendant plusieurs mois. J'ai donc préféré aller ailleurs, là où on comptait sur moi, plutôt que d'être la dernière roue du carrosse. Mais je n'ai aucune rancoeur contre Toulon. J'ai gardé de bons amis là-bas, qui devaient être contents pour moi samedi. Disons que c'était la fin d'un cycle. Un autre a démarré et il a bien débuté.

On a beaucoup parlé des nombreux changements dans l'effectif castrais. Mais le club a recruté de nombreux joueurs français qui évoluaient déjà dans le Top 14. Cela a-t-il aidé à trouver une cohésion plus rapide ?

M. A. : La barrière de la langue peut effectivement poser quelques soucis. Je l'ai connu à Toulon où nous nous entraînions en anglais et avions un traducteur. Ici, c'est déjà une épine en moins. Je peux faire une blague en français, tout le monde comprend et rigole (sourires). Cela permet d'avancer plus rapidement.

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