Toulouse : Fin de saison pour Michalak

2e minute de jeu au Stade de France. Frédéric Michalak, aligné à la mêlée par Guy Novès, hurle. Il reste au sol après son plaquage sur Southwell. Son genou gauche a vrillé. Et craqué. Evacué sur civière, le Toulousain affiche triste mine dans les tribunes de l'enceinte dyonisienne, malgré l'outrageante domination et la victoire de son équipe. Car il se doute que sa blessure est grave. "J'ai senti craquer en voulant plaquer un joueur de Paris. Ça a craqué à l'extérieur du genou. On fera des examens pour voir exactement ce qui s'est passé", déclarait-il pendant la rencontre.

Troisième blessure au genou en quatre ans

Les examens passés à Toulouse ce dimanche matin ont finalement livré un diagnostic implacable : comme l'annonçait en primeur notre site en début d'après-midi, Frédéric Michalak souffre d'une rupture du ligament croisé antérieur. Il devrait donc être éloigné des terrains pendant six à neuf mois. L'intervention aura lieu mercredi dans la ville rose, a révélé le manger du Stade toulousain Guy Novès. Elle sera effectuée par le professeur Michel Boussaton, qui l'avait opéré de la même blessure au genou droit en novembre 2006. Car, à 27 ans, le joueur n'en est pas à sa première grave blessure au genou. Il y a eu cette opération donc, mais aussi une entorse du genou gauche fin avril 2008, alors qu'il portait le maillot des Natal Sharks. Celle-là n'avait pas nécessité d'intervention chirurgicale toutefois, aucune lésion des ligaments n'ayant été constatée.

Cette rechute tombe au plus mauvais moment pour Frédéric Michalak, qui avait mis du temps à revenir de sa dernière blessure et qui avait retrouvé son meilleur niveau. Il s'était même refait une place dans le groupe France à un an et demi de la Coupe du monde. Appelé après le forfait de Jean-Baptiste Elissalde, le joueur aux 54 sélections avait participé aux trois victoires des Bleus, contre l'Ecosse, l'Irlande et le pays de Galles. Une nouvelle fois, le voilà stoppé dans son élan. "La blessure fait partie du sport", expliquait-il, défaitiste, dans les tribunes du Stade de France samedi.