Goze: "Appuyer sur l'accélérateur"

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

A quelques jours du déplacement au Stade de France pour affronter Paris, le président de Perpignan, Paul Goze, fait le point sur le début de saison de l'Usap marqué par de belles victoires en Top 14 et une défaite à Trévise en Coupe d'Europe. Il souhaite que son équipe se montre plus régulière.

Comment jugez-vous le début de saison de l'Usap ?

Paul Goze: Je le qualifie de correct. Nous avons alterné des bons matchs à domicile, comme contre Toulouse et Clermont, et d'autres beaucoup moins satisfaisants. Nos performances ont été en dents de scie, avec cette particularité qui est que nous avons réalisé de bons matchs contre des équipes de haut niveau. Nous devons arriver à être aussi performants contre des formations de niveau plus modeste, comme Montpellier, Bourgoin ou Trévise, et surtout, à enchaîner des résultats dans la continuité. Nous avons eu du mal à nous mobiliser contre ces équipes, alors que nous sommes parvenus à le faire à chaque fois que nous avons été en danger. Il y a peut-être un peu de difficulté à gérer le titre dans la tête, nous avons peut-être eu un peu de suffisance par rapport à ça. Après le match contre Clermont, nous avons eu droit à une pluie d'éloges extraordinaire, comme si nous venions de réinventer le rugby... Maintenant, nous devons appuyer sur l'accélérateur. Si nous perdons à Paris, nous serons sixièmes...

Vous aviez fait d'un bon parcours en H Cup un objectif de la saison Vous êtes-vous senti humilié après la défaite à Trévise ?

P. G.: Non, pas humilié. Le sport est ainsi, la défaite reste une hypothèse. Des matchs que nous devons gagner et que nous perdons, des matchs où nous ne nous en sortons pas, il y en aura encore, malheureusement. Il se trouve qu'en Coupe d'Europe, c'est grave, parce qu'il n'y a que six matchs dans la poule et que le moindre échec est difficilement rattrapable. C'est une leçon qui risque de nous coûter très cher, parce que nos chances de qualification sont maintenant très entamées. Or, cela nous paraissait un objectif obligatoire en tant que champions de France. Cela dit, tant que nous ne perdons pas un deuxième match, tout reste possible. Il n'y pas de raison que nous en perdions à Perpignan. Mathématiquement, rien n'est fait. J'espère juste que la défaite à Trévise va servir de détonateur, comme le bon match contre Northampton peut le laisser espérer.

Avez-vous éprouvé le besoin de réagir directement auprès des joueurs la semaine dernière ?

P. G.: Non, je n'ai rien dit. Dans la semaine avant Trévise, je m'étais adressé à eux pour leur annoncer que les contrats des trois entraîneurs étaient reconduits et aussi pour leur rappeler qu'il était très important de bien figurer en Coupe d'Europe par rapport au titre. Je crois que je n'ai pas eu besoin d'aller leur dire en face combien leur match à Trévise a été une sacrée contre-performance. Ils l'ont compris d'eux-mêmes et les entraîneurs se sont chargés de leur dire. Une réaction de leur part était attendue, ce ne sont plus des enfants.

Avec les prolongations de contrat, aussi, de Grandclaude, Marty et Mermoz, vous préparez bien l'avenir...

P. G.: Tout ça avance gentiment... Toutes les parties ont envie d'aboutir et je n'ai rencontré que des joueurs qui ont envie de rester. Il faudra que nous régularisions les choses avant la fin novembre. Le club connaît maintenant une stabilité importante depuis trois ans et cela a contribué à notre réussite. Mais la stabilité ne signifie pas le blocage. Nous recruterons des joueurs la saison prochaine pour les postes qui ne seront pas pourvus.

Quels sont les postes concernés ?

P. G.: Il est bien trop tôt pour en parler. Nous miserons probablement sur le recrutement de trois ou quatre joueurs. Il y aura au moins un première ligne et un ou deux joueurs derrière.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?