Dusautoir dans le bon timing

Par Rugbyrama
  • Top 14 Toulouse Thierry Dusautoir
    Top 14 Toulouse Thierry Dusautoir
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Confirmé capitaine de l’équipe de France lundi par Marc Lièvremont, le flanker du Stade toulousain revient au top au meilleur moment, à quelques semaines des test-matchs de novembre avec l'équipe de France.

Radieux samedi soir au sortir des vestiaires du Twickenham Stoop Stadium après le triomphe du Stade toulousain devant les Harlequins (23-19 ; 2e journée H Cup), le capitaine Thierry Dusautoir pouvait avancer tête haute. Alors que son équipe passait le premier test majeur d’une saison d’ambitions, le flanker international a été à la hauteur du rendez-vous. Rien d’autre que la marque des grands joueurs. Depuis le début de saison, Dusautoir n’était pas digne de son talent, de sa puissance qui a éclaté définitivement aux yeux du monde lors de la dernière tournée des Bleus dans l’hémisphère sud avec notamment une victoire chez les All Blacks (22-27) pour son premier capitanat. Il a l’honnêteté de la reconnaître. "Je n’aime pas trop me cacher derrière des excuses. Jusqu’ici, je n’ai pas été très performant. En fait, je n’étais pas au niveau où j’ai évolué la saison dernière. Sans être ridicule, je n’étais pas aussi bon, aussi décisif. Je ne sais pas si ca va continuer mais il faut aussi comprendre qu’il y a des impératifs physiologiques et psychologiques qui font qu’on ne peut pas être aussi bon toutes les saisons, toute l’année, sur tous les matchs."

Dusautoir : "Je n'ai pas été irréprochable"

A Londres, celui que la presse britannique surnomme le "black destroyer" est reparti de l’avant. Simplement irréprochable. Thierry Dusautoir a signé un match de référence face aux Harlequins : dix plaquages, vingt-deux soutiens dans les rucks, quatre passes après contact. Et surtout une activité de tous les instants relégant au second plan le rare déchet dans son jeu (deux plaquages ratés, un en-avant et une seule pénalité concédée). Une révolte indéniable. Il ne dément pas : "C‘est le meilleur match de ma saison, clairement. Jusque-là, j’ai pris part aux problèmes de l’équipe, je n’ai pas été irréprochable. Mais les entraîneurs - notamment Yannick Bru – ont su trouver les mots pour petit à petit me donner de la confiance. J’ai pu parler des problèmes rencontrés et travailler en conséquence. Maintenant je pense avoir fait un bon match contre les Harlequins mais j’évite de tirer des conclusions. Cela me permet de travailler sérieusement et sereinement pour prendre de la distance par rapport à toutes les critiques".

D’évidence, Dusautoir revient au top au meilleur moment alors que se profile le 13 septembre au Stadium de Toulouse un test d’importance contre les Springboks champions du Monde. D’autant plus capital que le flanker (25 sélections) a été confirmé cette semaine par Marc Lièvremont, capitaine officiel du XV de France succédant ainsi à Lionel Nallet. Une juste décision au vu de l’aura de Dusautoir auprès de ses partenaires. Avec le maillot des Bleus comme à Toulouse. À Londres, encore une fois capitaine, il a montré la voie par ses attitudes, son investissement, son courage. Lui minimise : "J’ai dit aux gars de ne pas baisser la tête, de garder confiance. Petit à petit, on est revenu. Je n’ai pas eu besoin de dire grand-chose — sauf peut être dans la réorganisation tactique – parce que la motivation était totale. C’est le travail de toute l’équipe qui a payé plutôt que mes paroles."

Modestie chevillée au corps, il ne peut rien dire d’autre. La vérité convient de dire qu’il est à nouveau essentiel.

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