Burban : "Du plaisir malgré tout"

Par Rugbyrama
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Après une grave blessure au dos et quatorze mois d'absence, le troisième ligne du Stade français Antoine Burban a fait son retour mercredi soir face à Montauban. Une fête gâchée par le revers concédé face aux Tarn-et-Garonnais (35-40) mais le joueur a tout de même savouré ce moment.

Quel sentiment vous anime après cette défaite à Jean-Bouin face à Montauban ? .

Antoine BURBAN : Même si c"est difficile à dire, on ne peut s"en vouloir qu"à nous-mêmes. Sur toutes les phases de combat, les Montalbanais ont été plus forts que nous. A partir de là, nous ne pouvions espérer l"emporter et notre défaite est logique.

Diriez-vous que vous manquiez d'envie par rapport aux Montalbanais ?

A.B. : Je ne sais pas. Je ne crois pas. Nous sommes des compétiteurs et nous avons tous envie de gagner. Ce n'est pas non plus un problème d'état d'esprit, parce que le groupe vit bien ensemble. Nous travaillons dur pour cela. Peut-être que simplement nous sommes passés à côté de ce match.

En laissant sur le banc la plupart de vos internationaux, avez-vous pris Montauban à la légère ?

A.B. : Absolument pas ! D'abord parce qu'en jouant trois matchs en une semaine, nous sommes dans l'obligation de faire tourner l'équipe. Les quinze mêmes joueurs ne peuvent pas jouer l'intégralité des trois matchs. Ensuite, lorsque quelqu'un est aligné, c'est que les entraîneurs pensent qu'il mérite sa place, qu'il mérite de jouer au Stade français. Alors non, nous n'avons pas pris les Montalbanais à la légère.

Quelle était l'ambiance dans le vestiaire après le match ?

A.B. : Je ne vous cache rien en vous disant qu'elle n'était pas joyeuse. Elle était exactement comme après chaque défaite à la maison. Tout le monde était triste, mais pas abattu. Nous n'avons pas le droit. Il nous faut réagir dès dimanche face à Biarritz. Nous espérons ramener la victoire d'Aguiléra. Il serait de bon ton de faire un bon match, parce que cela n'a pas été le cas depuis le début de la saison. Même la victoire face à Montpellier laissait à désirer. Il nous faut un match référence pour savoir où on en est réellement et surtout pour pouvoir lancer enfin notre saison.

Sur un plan personnel, malgré la déception de la défaite, vous devez être satisfait d'avoir pu rejouer au rugby, quatorze mois après votre dernière rencontre ?

A.B. : Oui, bien sûr. J'étais heureux de retrouver le groupe, de retrouver cette ambiance dans les vestiaires. La défaite est là, c'est malheureux et j'aurais préféré retrouver mes partenaires dans d'autres circonstances, mais cela me fait plaisir de rejouer malgré tout.

A peine entré en jeu, vous vous êtes signalé par un gros plaquage. Etait-ce pour vous mettre dans le bain tout de suite ?

A.B. : Non, parce que je mets ce plaquage, mais les vingt-cinq minutes suivantes ont été longues. Je me suis senti inefficace. Il me reste encore beaucoup de travail. Je m'en suis aperçu ce soir.

Que vous a-t-il manqué ?

A.B. : Il faut que je travaille les courses et le cardio. Très vite pendant la rencontre, j'étais à court de souffle. Ensuite, il me manque des repères sur le terrain. Défensivement, je n'étais pas trop perdu, mais offensivement, c'était plus compliqué. Après quatorze mois d'absence, c'est normal. A moi de me mettre au boulot pour revenir à mon meilleur niveau.

Trouvez-vous des motifs d'espoir pour la suite de la saison ?

A.B. : Oui, évidemment. Je le répète, nous ne sommes pas abattus. Il y a de très grands talents dans cette équipe. Nous sommes passés à côté de ce match, cela ne veut pas dire que l'on va passer à côté de notre saison. On peut encore faire une grande saison.

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