Gaüzère : "Des conditions extrêmes"

Par Rugbyrama
  • Mr Pascal Gaüzere Albi-Brive
    Mr Pascal Gaüzere Albi-Brive
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Après avoir arbitré Perpignan/Racing-Métro vendredi soir, Pascal Gaüzère a été débauché à la dernière minute pour officier samedi à l’occasion du match Albi/Brive, M. Gauzins étant retenu à Paris à cause des intempéries. Il revient pour notre site sur ce week-end un peu particulier.

Racontez-nous votre week-end un peu particulier.

Pascal Gaüzère : Mon périple vous voulez dire ! Avec M. Gourgues, nous avions été convoqués pour Perpignan-Racing vendredi et nous étions partis tôt le matin, à 8h45, compte tenu des intempéries. A 16h30, nous nous sommes rendus au stade pour inspecter la pelouse et il n’y avait aucun souci. Le match a bien eu lieu puis nous avons dormi à Carcassonne à cause de la neige et le lendemain matin, vers 9 heures, M. Mené nous a appelé en nous informant que M. Gauzins était coincé à Paris et qu’il ne pouvait pas décoller. Il nous a dit de nous tenir prêts même s’il cherchait une autre solution, puis il a rappelé vers 11 heures en nous demandant d’aller à Albi. Les conditions climatiques étaient très difficiles, il n’y avait qu’une voie ouverte sur l’autoroute et nous avons roulé à 70 km/h mais nous sommes bien arrivés pour arbitrer notre deuxième match en deux jours.

Appréhendiez-vous d’arbitrer ainsi deux matchs ?

P.G. : Non pas vraiment. C’est surtout au niveau de la condition physique qu’il faut assurer. Enchaîner deux matchs de ce niveau en deux jours n’est pas simple, même si nous sommes préparés physiquement. Je ne savais pas trop si j’aurais assez bien récupéré du premier match pour bien arbitrer le second… Après, on a la motivation et on fait en sorte d’être le plus performant possible.

Ne craigniez-vous pas de perdre un peu de lucidité tout de même ?

P.G. : Je n’avais pas de crainte, non. Quand on arbitre à ce niveau, on est préparé à de tels scénarios. Cela fait partie des qualités requises. Et puis, il faut insister sur le caractère exceptionnel de cette histoire.

Cela ne vous était jamais arrivé ?

P.G. : Non jamais ! Je ne suis même pas sûr que cela soit déjà arrivé dans l’histoire du Top 14.

De telles conditions climatiques changent-elle la façon d’arbitrer ?

P.G. : Non. Il faut juste s’adapter aux conditions, qui sont autant difficiles pour les joueurs que pour nous, et faire en sorte de protéger leur intégrité physique, en vérifiant scrupuleusement que le terrain n’est pas gelé par exemple. Pour l’arbitre, il s’agit de rester actif au maximum pour ne pas avoir froid et surtout ne pas arriver en retard ou à contre-temps sur les actions.

Certains ont critiqué la tenue du match au vu de la neige qui s’abattait sur Albi samedi. Pourquoi avoir décidé de le maintenir ?

P.G. : Quand nous sommes allés sur la pelouse, une heure ou une heure et demi avant le coup d’envoi, nous avons constaté que les lignes rouges se voyaient bien, que l’en-but et la touche étaient bien déneigés. Même les dirigeants d’Albi et de Brive ont dit qu’il n’y avait pas de souci. Le terrain était un peu gras mais pas gelé et toutes les conditions étaient réunies pour que la partie se joue. C’est sûr que la neige a un peu compliqué les choses pendant le match mais aucun joueur ne m’a sollicité pour déneiger le terrain. Mais je reconnais qu’il s’agissait de conditions extrêmes pour jouer au rugby et que cela a forcément eu un impact sur la performance des deux équipes.

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