Toulouse : les avants assument

Par Rugbyrama
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Redescendu actuellement au cinquième rang du classement du Top 14, le Stade toulousain n'est pas encore à la hauteur de ses ambitions. N'empêche, la tenue du pack haut-garonnais, et les performances des avants en général, donnent des raisons d'espérer. Explications.

Dix essais seulement après huit rounds de Top 14 : depuis l'ouverture du championnat, l'attaque du Stade toulousain tourne au ralenti. Et la corrélation avec les résultats est patente. Alors, voilà désormais Toulouse au cinquième rang hexagonal. Inquiétant ? L'excès n'est jamais loin quand il s'agit du Stade toulousain, plus titré des clubs européens (16 Brennus, trois H Cup). Car ce que propose le champion 2008 depuis le début de saison n'est pas le néant. Il y a d'abord la défense, la seconde la plus efficace du championnat. Avec 109 points en 8 journées, Toulouse affiche une moyenne de 13,6 points par match. Cela n'atteint pas la perfection de la saison dernière (12,5 points par match) mais c'est plutôt respectable.

Mais à Toulouse, il y a surtout la force du pack qui s'avère indéniable. Et la confrontation contre Paris au Stadium en a apporté la confirmation. En mêlée fermée, Benoit Lecouls a mis Sylvain Marconnet sous pression quand Servat et Poux n'ont jamais été dominés. Et puis en touche, même sans que Jean Bouilhou – spécialiste du contre - soit titulaire, Toulouse a su faire régner sa loi dans les airs avec notamment quatre ballons décisifs volés. A l'heure de l'analyse, l'arrière Maxime Médard n'a pas manqué de le souligner. Honnête : "Il n'y a rien à repprocher aux avants". C'est une constante depuis le début de saison. Un motif d'espoir aussi. A Toulouse, les avants assument les ambitions. Eux, se veulent pourtant discrets. L'irréprochable Patricio Albacete refuse la mise en avant du pack. "On ne peut pas analyser le jeu entre avants et trois-quarts. C'est l'affaire de toute une équipe : c'est collectivement qu'il faut régler les problèmes ".

Poux : "Il faut continuer à travailler"

N'empêche, une question se pose : les avants peuvent-ils faire plus ? Le deuxième ligne des Pumas en est certain, qui réfute toute perfection : "il faut encore travailler pour construire un jeu plus dynamique". Le pilier gauche, Jean-Baptise Poux développe : "On n'arrive pas à se trouver en attaque. Il va falloir trouver de bonnes courses pour que les soutiens soient efficaces . Là, on fait les mauvais choix. Ils émanent des soutiens ou du porteur de balle. Mais au final, le porteur s'isole. Et vu que la règle favorise la défense..."

Là-dedans, les avants ont donc leurs responsabilités. "Il faut continuer à travailler même si c'est travailler dans l'ombre ", sonne Poux. Il est définitif : "Quand on règlera ça, si on continue à être réguliers devant, on peut faire de bonnes choses ".

En attendant, les hommes du pack refusent de recevoir les honneurs. "Parfois, on était moins bien et ce sont les arrières qui ont fait la différence ", explique Albacete. Entraîneur des avants, Yannick Bru appelle à assumer en bloc. "Il faut garder notre cohesion, surtout ne pas scinder l'équipe. On a besoin de solidarité", glisse le technicien. Là aussi, les avants montrent la voie.

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