Sid: "Champions jusqu'au 14 août"

Par Rugbyrama
Publié le
Partager :

Même s'il manque toujours une grosse partie de l'effectif à l'appel, Perpignan a repris le chemin de l'entraînement ce lundi. Les champions de France ont désormais un nouveau statut à assumer et l'ailier Farid Sid, qui n'a pas encore retrouvé les terrains, en est totalement conscient.

La reprise a été spéciale pour vous. Vous étiez présent lundi mais vous ne vous êtes pas entraîné en raison de votre blessure. Quand allez-vous reprendre ?

Farid Sid : J'étais effectivement présent mais vu que j'ai été opéré du nez et qu'il reste encore une à deux semaines de cicatrisation, je suis ménagé jusqu'à la fin de la semaine. Je vais donc reprendre tranquillement la semaine prochaine car il est préférable d'attendre un peu avant d'attaquer le contact et d'éviter de se mettre en danger.

Quelle impression avez-vous eu en observant vos coéquipiers ?

F. S. : La reprise a ressemblé à celle de l'an passé, dans les mêmes lieux, à Torreilles. Les joueurs ont directement effectué des tests physiques dont les résultats ont été plus que probants. Cela prouve que tout le monde est prêt et que le bon état d'esprit est intact.

Avez-vous réussi à évacuer l'euphorie provoquée par le titre de champion de France ?

F. S. : L'émotion est forcément encore présente. Quand on croise une personne dans la rue ou sur la plage, elle nous félicite ou nous remercie. Ici, la ferveur est forte, on le ressent tout le temps. Mais nous avons maintenant envie de vite entrer dans le vif du sujet, de retrouver le terrain, puis la compétition. C'est pourquoi nous nous montrons déjà disponibles.

Vous allez désormais aborder le championnat avec un nouveau statut. Craignez-vous ce facteur ?

F. S. : Oui et non. Nous savons que nous allons être attendus. Mais c'est à nous de gérer cela. Nous nous sommes donnés les moyens de gagner ce nouveau statut. Il faut désormais se responsabiliser et être en accord avec ce que nous avons fait la saison passée. Nous devons répondre présents et défendre ce statut. On a été à la hauteur l'an passé, nous devons confirmer.

Le fait d'être champion apporte-t-il une motivation supplémentaire ?

F. S. : Nous sommes champions jusqu'au 14 août, pas plus. A partir du 15 et de la reprise du Top 14, nous ne sommes plus champions mais tenants du titre. Ce n'est plus pareil. Nous devrons assumer. Mais c'est à la fois motivant et exaltant. C'est un nouveau challenge qui se présente à nous. Il faudra encore capitaliser et aller plus loin.

Les objectifs de la saison ont-t-il déjà été fixés ?

F. S. : Nous n'en avons pas encore parlé entre nous. Tout le monde n'a pas repris, notamment les internationaux, et nous allons attendre d'être en stage à Matemale pour en discuter. Une chose est certaine, pour chacun d'entre nous, le premier objectif sera de jouer. Quand tu veux absolument jouer, tu progresses et tu tires tout le groupe vers le haut.

Justement, à titre personnel, vous avez réussi votre pari en revenant à Perpignan l'an passé et en vous imposant...

F. S. : Ce n'était pas forcément un pari mais une joie. Dans une grande équipe, on ne pense pas à gagner sa place. Tout se joue sur la forme du moment mais les compteurs sont en permanence remis à zéro. Nous sommes ancrés dans cette dynamique. Il faut faire vivre cette concurrence saine. C'est la force des grosses écuries. En cela, à l'image de Toulouse ou du Stade français, l'Usap a progressé. C'est grâce à cela que l'on peut créer de la constance dans les résultats et gagner régulièrement des titres. Il faut conserver et cultiver cette émulation, s'en imprégner. C'est la clé de la réussite. Après, on montre que l'on veut jouer et que l'on peut progresser. Je sais que je vais encore progresser cette année.

Vous avez terminé 5e de la revue de l'élite de Midi Olympique au poste d'ailier. Julien Candelon a fini 2e. C'est une belle récompense pour l'Usap. Comment l'appréciez-vous personnellement ?

F. S. : Ça fait plaisir. Et la deuxième place de Julien est l'exemple parfait de la concurrence saine dont je parle. Cela me donne envie de progresser car je sais que j'ai une marge. Julien est plus réaliste et a plus de qualités de finisseur. De mon côté, je sais que je dois marquer plus d'essais, me montrer plus opportuniste. C'est mon objectif personnel. Si j'y parviens, j'apporterai une dimension supplémentaire à mon jeu et un plus à l'équipe. Les progrès de l'équipe passent aussi par ceux individuels.

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?