Castres, tête de pioche

Par Rugbyrama
  • Castres Steve Malonga Top 14 2010
    Castres Steve Malonga Top 14 2010
Publié le
Partager :

Le Castres olympique, qui a consolidé sa première place au classement lors du derby contre Albi (44-10), a pleinement conscience de déranger les habitués du haut du tableau. Voilà qui n'est pas fait pour déplaire aux têtus joueurs tarnais, bien décidés à y figurer le plus longtemps possible...

Toujours leader, le Castres olympique ne fait plus figure de surprise. Et comme souvent, en pareil cas, les langues se délient. Pas les tarnaises, bien sûr. Mais bien les langues de vipère, qui persistent à voir dans cette première place rien moins qu'un feu de paille, mélange de calendrier favorable et de coups de chance bien placés. Des discours qui reviennent, forcément, aux oreilles des joueurs castrais.

Lesquels préfèrent les prendre avec le sourire... "Si tout le monde le dit, c'est qu'ils ont raison, grince Romain Teulet. Mais nous préférons ne pas faire attention à ce que les gens peuvent dire. Peut-être que, de par notre position, on embête un peu de monde... Mais si l'on parle de nous, cela ne peut être que positif. C'est que nous sommes toujours dans la course.". Même son de cloche du côté de Rodrigo Capo Ortega, le guerrier de la deuxième ligne, pour qui le CO n'a pas à rougir de son actuel classement. "Pour moi, pas de doute : si nous sommes premiers du classement, c'est que nous faisons partie des meilleurs. Nous avons un très bon groupe, très homogène, très soudé, très complet. Quand tu t'entends bien en dehors du terrain, les choses vont toutes seules." "Si nous pouvons rester en haut, nous allons le faire, prolonge Yoan Audrin. Depuis quelque temps, nous avons montré que nous n'avons pas volé notre place. C'est pour beaucoup d'entre nous la première fois que nous goûtons à cela, et cela nous plaît énormément."

Encore du travail

Nanti de quatre points d'avance sur Clermont, son premier poursuivant, le CO est-il armé pour demeurer jusqu'à la fin de la saison au fauteuil d'orchestre ? La question relève pour l'heure de l'ordre de la divination. C'est pourquoi les joueurs tarnais se veulent naturellement méfiants. "Ce qui est sûr, c'est que nous ne sommes pas une équipe aguerrie comme celles qui jouent le haut du tableau depuis plusieurs saisons, admet Romain Teulet Nous aurons sûrement des moments difficiles, car tout cela est très fragile. Mais nos bases sont saines et peuvent nous permettre d'éviter certains pièges."

Ces pièges ? Il semble, en réalité, qu'ils émanent du CO lui-même. Car, comme le souligne l'entraîneur Laurent Travers, "notre lacune, de ne pas pouvoir gagner lorsque nous évoluons à 80%, alors que les grosses équipes arrivent le plus souvent à s'en sortir. C'est, pour l'heure, ce qui fait la différence entre nous et les grosses équipes." "Cela fait partie de ce sport, qui ne tolère pas le relâchement, relativise Yoan Audrin. Mais pour nous, c'est peut-être un peu plus vrai que pour les autres : il faut que nous soyons en permanence à fond. A Bourgoin, nous sortions de trois gros matchs. Naturellement, nous nous sommes relâchés et nous l'avons payé. Mais là, contre Albi et Montauban qui nous ont posé les mêmes problèmes que Bourgoin en se montrant très agressifs dans les rucks, nous avons été présents et nous ne nous sommes pas affolés." De bon augure pour la suite. En attendant des confrontations plus épicées, qui préluderont à n'en pas douter des phases finales...

Voir les commentaires
Réagir
Vous avez droit à 3 commentaires par jour. Pour contribuer en illimité, abonnez vous. S'abonner

Souhaitez-vous recevoir une notification lors de la réponse d’un(e) internaute à votre commentaire ?