Castres est dans le vrai

Par Rugbyrama
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Le Castres Olympique a confirmé sa victoire inaugurale à Biarritz en dominant facilement Bourgoin samedi (29-9) lors du dernier match de la 2e journée du Top 14. Les Tarnais se hissent à la troisième place, à une longueur du duo Toulouse-Clermont. Le CSBJ, lanterne rouge, est au plus mal...

L'effet "Laurent" semble bel et bien avoir lieu à Castres. Incapables de s'imposer lors des deux premières journées du Top 14 depuis 2005, maudits la saison dernière sur les terres de Pierre-Antoine avec pas moins de huit revers à domicile, les Tarnais, désormais guidés par Laurent Labit et Laurent Travers, ont totalement changé de visage et donnent l'impression que le CO version 2009-2010 pourrait être bien difficile à manier.

Après avoir signé la sensation de la première journée en s'imposant sur la pelouse d'Aguilera à Biarritz, les Castrais ont fait la preuve que ce succès n'était pas dû au hasard. Certes, Bourgoin, privé de nombreux éléments en raison de la décision de la DNACG de bloquer pas moins de 12 licences, n'a à l'heure actuelle pas les moyens de faire autre chose que la résistance, mais Tillous-Borde et ses hommes ont démontré qu'ils avaient de beaux arguments cette saison. En s'appuyant sur un pack extrêmement solide, très puissant sur chaque impact, les Tarnais ont imposé une pression constante et jamais laissé la moindre seconde de répit aux Isérois.

Le pack castrais fait des ravages

A Pierre-Antoine, de grandes envolées au large, il n'y eut pas, l'ailier Andreu n'a quasiment pas touché de ballon, les fautes de mains se sont même accumulées tout au long de la seconde période, mais les Castrais ont su revenir aux bases, à un jeu très basique pour faire la différence. Dans le sillage du talonneur Bonello, auteur de nombreuses belles percées, et du troisième-ligne Tekori, impressionnant sur chacune de ses prises de balle, les "Laurent Boys" ont acculé les Berjalliens dans leur moitié de terrain. Incapables de résister au défi physique imposé par le CO, les Isérois, épuisés à force d'encaisser les impacts adverses, ont été obligés de commettre de nombreuses fautes pour stopper les déferlantes adverses. Des fautes que l'ouvreur néo-zélandais McIntyre s'est chargé de transformer en points (5 pénalités) alors que Tekori (37e) et Capo Ortega (78e) sont venus récompenser la domination éclatante du leur pack par deux essais en fin de chaque période.

Faisant les frais d'un effectif largement amoindri en raison de la décision de la DNACG, les Berjalliens ont semblé sans solution et dépassés dans toutes les phases de jeu. Manque de vitesse, manque de percussion, les joueurs du CSBJ ont fait étalage de lacunes criantes, ne réussissant notamment pas à entrer dans la moitié de terrain adverse avant la 60e minute en seconde période. Tous les voyants ne sont pas encore au rouge. Largement contrariés par les incidents extra-sportifs, les hommes de Catinot font preuve d'une bonne volonté évidente mais cet état d'esprit exemplaire semble actuellement bien insuffisant pour assurer l'opération maintien.

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