Biarritz émerge, Paris coule

Par Rugbyrama
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Biarritz s'est retrouvé devant son public d'Aguilera pour battre le Stade français (30-22) lors de la 5e journée. Même si le BO a laissé filer le bonus offensif in extremis, il se donne de l'air, contrairement à son adversaire, au plus mal. Après cinq journées, les Parisiens sont relégables...

Ni les Biarrots ni les Parisiens ne s"en étaient cachés ces derniers jours : l"enjeu était énorme ce dimanche à Aguilera. Quand le pilier parisien Sylvain Marconnet annonçait qu"il était "vital" de l"emporter, son homologue basque Fabien Barcella parlait d"un "match couperet". Bref, malheur au perdant. Malheur à Paris donc. Malgré une seconde période de bonne facture, les joueurs de la capitale n"ont pas ramené le moindre point de leur déplacement, victimes du réalisme des Biarrots.

Comme on pouvait s'y attendre, les deux équipes ont fait preuve d'un engagement féroce, dans le combat au sol notamment. D'ailleurs, l'arbitre de la rencontre ne tardait pas à siffler la première pénalité du match, dès la 2e minute de jeu. Les approximations se succédaient et les buteurs des deux équipes étaient mis à contribution, sans grande réussite. Malgré leurs nombreuses maladresses, les Basques se montraient plus tranchants que leurs adversaires. Un essai leur était refusé dès la 9e minute et, alors qu'ils jouaient en supériorité numérique après le carton jaune reçu par Burban (11e), ils passaient la ligne dès la 18e grâce à une récupération opportuniste de Bolakoro sur une chandelle de Balshaw.

Le bonus, seul regret du BO

Les Parisiens, qui peinaient à traverser le premier rideau des Basques, s'en remettaient à la botte d'Oelschig pour coller au score. Mais il ne faisait pas de doute que les intentions étaient basques. En témoignaient ce nouvel essai refusé à Harinordoquy après un très bon travail collectif (36e), suivi du contre inspiré de Vahafolau une minute plus tard. 17-9 : les Basques avaient fait le break au meilleur moment, juste avant la mi-temps. Car dès le début du deuxième acte, les Stadistes reprenaient les choses en main. Ils campaient dans le camp biarrot mais ne parvenaient pas à défaire de l'efficace défense basque. S'ils mettaient peu à peu la main sur le ballon, ils péchaient dans l'efficacité et devaient encore s'appuyer sur leurs buteurs pour scorer (Dupuy, 55e et 69e). La chaleur qui baignait Aguilera pénalisait visiblement les Biarrots, mais ils tenaient bon.

Au final, les Basques ont terminé le match comme ils l'avaient commencé : avec pragmatisme. L'essai de la fusée Ngwenya à la 72e assurait définitivement la victoire du BO. Seule (petite) fausse note, l'essaie de pénalité concédée à la dernière seconde. Il ne rapporte rien aux Parisiens, venus mourir tout près du bonus défensif, mais suffit à priver les Basques du bonus offensif. Mais il ne change rien à l'analyse de ce drôle de choc. La saison dernière, le public d'Aguilera avait copieusement sifflé son équipe après sa défaite face au Stade français (13-32). Cette fois, la bronca, réservée à l'arbitre, ne masquera pas le message d'espoir porté par cette victoire.

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