Bayonne enflamme Anoeta

Par Rugbyrama
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Pour le premier match à l'étranger de l'histoire du championnat de France, Bayonne n'a pas gâché la fête. Grâce à quatre essais, dont un doublé de Benjamin Fall, les Basques se sont imposés (38-24) face au Stade français. Un festival offensif dans l'enceinte espagnole d'Anoeta.

Quoi qu'il arrive, Bayonne a marqué l'histoire du rugby français ce vendredi. C'était soirée de festivités à Saint-Sébastien, dans l'enceinte d"Anoeta habituée à recevoir les footballeurs de la Real Sociedad. Un club hexagonal exportait pour la première fois un match de championnat hors de France… Et ce fut une réussite ! Plus de 30 000 spectateurs pour assister à la rencontre. Et à la victoire de Bayonne contre le Stade français (38-24), car sur le plan sportif aussi, l'Aviron a réussi une belle opération. Bref, une soirée tout bénéfice pour le club basque.

Bayonne exploite les ballons de récupération

Les hommes du manager Richard Dourthe, auteur d'un gros de colère après la défaite de ses protégés samedi dernier à Perpignan, se sont certainement faits pardonner. Non seulement ils ont empoché une précieuse victoire. Mais ils y ont mis le coeur. Et la manière en inscrivant quatre magnifiques essais ! Surtout, sans se montrer véritablement dominateurs dans le jeu, ils ont su exploiter à merveille les ballons de récupération, comme sur la première réalisation de Jean-Baptiste Peyras (12e). Il réceptionnait un dégagement de Lionel Beauxis sur la ligne médiane, accélérait, prenait l'intervalle et contournait toute la défense adverse pour marquer en coin au terme d'une course en solitaire de cinquante mètres.

Les Basques étaient impressionnants de réalisme en début de match alors que la possession du ballon était totalement parisienne. Et la domination territoriale également… Mais les Bayonnais menaient déjà 14 à 0 après seulement 19 minutes de jeu, après un nouvel exploit individuel de l'ailier Benjamin Fall, qui récupérait un coup de pied par-dessus pour lui-même au nez et à la barbe de Lionel Beauxis, trompé par le rebond. Le même Fall qui éclaboussait le match de son talent et de son audace. Chacune de ses initiatives ou de ses accélérations a mis le feu dans la défense du Stade français. Et il allait décidément beaucoup plus vite que ses adversaires, comme en atteste son deuxième essai personnel, juste avant la mi-temps. Sur un nouveau contre bayonnais de 80 mètres, il prenait tout le monde de vitesse et signait un doublé (38e).

Un scénario indécis

A la pause, les Parisiens étaient toutefois encore dans le coup (19-18 pour Bayonne). Et malgré la faillite des buteurs, Lionel Beauxis et Julien Dupuy, durant la première demi-heure, les hommes d'Ewen McKenzie et Christophe Dominici avaient fini par traduire leur domination en points. D'abord par James Haskell (21e) parfaitement servi par son compère de la troisième ligne Juan Manuel Leguizamon. Puis par l'intermédiaire de Geoffrey Messina à la conclusion d'un superbe mouvement collectif (33e). Dans le deuxième acte, les joueurs de la capitale ont néanmoins baissé de rythme. Et pourtant...Menés de sept points (25-18) à la 47e minute après deux réalisations de Benat Arrayet, ils allaient encore revenir dans la partie et offrir un final à suspense (25-24 à la 53e)… Le scénario de ce match déjà spécial pour le contexte dans lequel il se déroulait était décidément fou.

Alors que, dans une rencontre encore marquée par de nombreuses fautes ou maladresses, les quarante dernières minutes s'étaient résumées à un duel de buteurs entre Arrayet et Beauxis, l'Aviron avait repris une longueur d'avance (31-24) à l'entame de l'ultime ligne droite. Et gérait parfaitement son avance au score. C'est finalement Pepito Elhorga qui allait clore le spectacle comme il avait commencé, c'est-à-dire par une course de 50 mètres. Un sprint au bout duquel il aplatissait dans l'en-but parisien et envoyait le peuple basque au paradis. Des Basques qui ont eu droit à une deuxième féria en quelques semaines.

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