Bastareaud, retour au jeu

Toute la semaine, Mathieu Bastareaud avait été annoncé absent par le staff parisien. Jusqu'à ce que son nom figure finalement dans un premier groupe de 24 joueurs jeudi soir, puis sur la feuille de match officielle de la première rencontre de la saison. Le trois-quarts centre parisien a pris place sur le banc de touche à Mayol en début de rencontre, avant d'effectuer son entrée en jeu à la 57e minute, en remplacement du jeune ailier Romain Raine.

Sans doute pour le ménager, le club de la capitale avait bien caché son jeu ces derniers jours. Bastareaud ne figurait pas dans le groupe de vingt-cinq joueurs rendu public mercredi par son club. L'entraîneur australien Ewen McKenzie, avait alors indiqué qu'il attendait "le feu-vert du médecin pour le faire jouer. " Pour son retour sur les pelouses, Bastareaud a apporté un peu de punch. Le public de Mayol ne l'a pourtant pas ménagé, lui réservant une énorme bronca à son entrée sur le terrain. Espérons pour lui qu'il en ira différemment dans les semaines à venir.

Guazzini: "C'est un garçon qui a beaucoup souffert"

Bastareaud doit être prochainement convoqué par la Commission de discipline de la FFR pour avoir menti sur son agression à Wellington, dans la nuit du 20 au 21 juin lors de la tournée du XV de France en Nouvelle-Zélande. Le joueur avait d'abord prétendu avoir été agressé en pleine rue par des inconnus avant de se rétracter sous la pression de la police néo-zélandaise.Cette affaire avait provoqué une vive émotion en Nouvelle-Zélande, qui accueillera le Mondial 2011. Bastareaud, lui, avait dû être hospitalisé à son retour en France pour de graves troubles psychologiques. Il avait repris l'entraînement avec son club fin juillet lors d'un stage à Tignes.

Son dernier match officiel remontait au 13 juin et la victoire (27-22) du XV de France en Nouvelle-Zélande. Vendredi soir, à Toulon, il est donc enfin redevenu un joueur. Préservé, protégé, il ne s'est pas attardé devant les journalistes après le match et c'était sans doute mieux ainsi. "Il serait bien, honnêtement, que la presse le laisse tranquille, je suis content qu'il ait fait sa rentrée aujourd'hui, je crois qu'il a fait une bonne rentrée. C'est un garçon qui a beaucoup souffert, on l'oublie ", a confié Max Guazzini, le président du Stade français. L'heure est venue de tourner la page.