Clermont : Etre à la hauteur

Par Rugbyrama
  • vermeulen clermont 2010
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Depuis quatre saisons, les Clermontois ont toujours été présents au stade des phases finales du Top 14. Ils ont donc acquis une expérience collective qui pourraient faire défaut à leurs adversaires du Racing-Metro ce vendredi (21h). D’un autre côté, la pression est clairement sur leurs épaules…

La légende retient que Clermont échoue toujours sur la dernière marche. L’image de l’éternel maudit… Mais elle oublie que pour s’incliner en finale, encore faut-il y parvenir. "Nous voulons toujours gagner un titre, rappelle Mario Ledesma. C'est la quatrième année consécutive que nous nous retrouvons en phase finale. Notre régularité est exemplaire. Nous pouvons en être fiers". Alors même si l’habitude de disputer des matchs à élimination directe, des rencontres décisives, s’est parfois révélée malheureuse (en tout cas, davantage qu’ailleurs), elle a le mérite d’exister. Depuis quatre ans, le groupe clermontois a peu évolué et acquis une expérience collective indéniable lors des rendez-vous couperets. "Elle peut avoir un rôle à jouer. Mais attention, chaque match est complètement différent du précédent, surtout quand il s’agit de phase finale", prévient Brock James. Une cohésion et une connaissance des grands événements que n’a clairement pas engrangé le Racing-Metro.

Alors dire que l’équipe auvergnate est favorite ce vendredi ressemble à une évidence. Au-delà de leur présence récurrente à ce stade de la compétition, les Clermontois vont recevoir ce barrage au Stade Michelin : "On verra si c'est un avantage à la fin", nuance Julien Bonnaire. Pour ce dernier, le principal atout de sa formation réside en un autre point : "Nous sommes moins attendus que les années précédentes vu que nous n'avons pas terminé dans les deux premiers". Difficile tout de même de lui donner raison. Car l’ASMCA est encore attendue et se dresse une nouvelle fois comme un candidat légitime et crédible au titre. "On ne joue pas toute une saison pour s'arrêter en barrage. La saison serait un échec si elle se terminait là", reconnaît d’ailleurs le troisième ligne international. Alors incontestablement, Clermont n’a pas le droit de perdre. Sous aucun prétexte. Au contraire du club francilien ? La question mérite d’être posée…

Cotter : "J’imagine mal le Racing se contenter d’un barrage"

Selon Thomas Domingo, les Franciliens ont les moyens de venir s’imposer en Auvergne. "Au-delà de posséder une belle équipe, ils ont prouvé qu'ils étaient très forts mentalement, se méfie le pilier. La performance qu'ils réalisent cette saison est impressionnante. Ils ont surpris beaucoup de monde et peuvent encore le faire. Nous en sommes conscients". "Je ne suis pas surpris par leur réussite même si on ne les attendait pas forcément en début de saison, argumente Mario Ledesma. Quand on regarde leur effectif, ils ont leur place en barrage". Pourtant, aux yeux des Auvergnats, leurs adversaires vont appréhender l’événement avec une approche différente. "Eux n'ont rien à perdre. S'ils s'inclinent, ce ne sera pas un drame", affirme Mario Ledesma. "Ils ont même tout à gagner", renchérit Thomas Domingo. Du coup, la pression, la fameuse pression inhérente à ce genre de rendez-vous, semble se poser fatalement sur les épaules clermontoises…

Vern Cotter ne cherche pas à l’occulter : oui l’ASMCA est favorite et a plus à perdre que le Racing… Le technicien néo-zélandais use donc d’une métaphore non dénué de sens pour montrer la voie à suivre : "La pression, si elle est sur nos épaules avant le match, il faut savoir la renverser sur celles de l'adversaire durant la rencontre. Pour cela, nous devrons parvenir à mettre notre jeu en place. C’est par le jeu que nous devons inverser la tendance". Et l’entraîneur en chef auvergnat n’est pas non plus totalement dupe. Certes, le Racing possède moins d’expérience collective et n’avait pas forcément pour objectif de disputer une demi-finale. Mais les Nallet, Chabal, Steyn et autres Mehrtens ont l’habitude du haut niveau et des joutes décisives. "Je les imagine mal se contenter d'un parcours qui prend fin en barrage. Ils pensent que nous sommes à leur portée et viennent avec des ambitions, recadre Cotter dans une allusion à peine dissimulée aux déclarations de Sébastien Chabal. Je les comprends. Ils ne sont pas là par hasard et ne voudront pas s'arrêter là".

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