Elissalde : "Une sensation spéciale"

Par Rugbyrama
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Après une saison gâchée par les blessures, le Toulousain Jean-Baptiste Elissalde revient en forme pour les phases finales. Avant la demie contre Clermont (vendredi 29 à 20h30), il ne sait pas encore quel rôle il aura à jouer mais explique que ces moments sont toujours particuliers pour lui.

Vous allez affronter une équipe clermontoise qui enchaîne les scores fleuves ces dernières semaines. Est-ce que cela a une signification particulière pour vous ?

Jean-Baptiste Elissalde : Non, tout cela ne veut pas dire grand chose. Clermont vient de réaliser deux gros scores contre les deux relégués (Mont-de-Marsan et Dax, NDLR). De note côté, nous avons joué contre une équipe démobilisée et plus faible (Mont-de-Marsan, NDLR) le week-end dernier. Cela fait toujours plaisir de marquer dix essais, c'est bon pour le moral mais ça s'arrête là.

Sur quoi peut se jouer cette demi-finale contre Clermont ?

J.-B. E. : Il n'y a pas beaucoup d'écart entre les deux équipes. Je pense que nous avons été plus réguliers sur toute la saison et par contre, les Clermontois finissent mieux. Ils ont eu des doutes jusqu'à la fin de l'année 2008 mais ils sont bien revenus, à leur rythme. Dans un contexte de match éliminatoire, cela reste du 50/50. Que ce soit il y a deux ans en demie ou l'an passé en finale, nos oppositions ont été très serrées et ont basculé sur un essai comme celui de Rougerie à Marseille en 2007.

Vous les avez battus l'an passé en finale du championnat. Partez-vous donc avec un avantage psychologique ?

J.-B. E. : Je ne sais pas. Apparemment, eux ont plus de mal avec les phases finales mais je reste persuadé que quand on entre sur le terrain, quel que soit l'équipe au sein de laquelle on évolue, on ne pense plus aux statistiques. De toute façon, cela se jouera sur des détails et sur la défense. On nous dit que nous avons une bonne défense, j'espère que cela se vérifiera lors de ces phases finales. Si nous sommes disciplinés et que nous ne concédons pas beaucoup de pénalités, nous aurons fait un grand pas en avant.

Moins de deux semaines avant la rencontre, ressentez-vous une certaine pression ?

J.-B. E. : Elle commence à monter. Et si nous n'y pensons pas, il y a toujours quelqu'un pour nous en parler. En arrivant à l'entraînement lundi, j'ai vu 150 ou 200 personnes devant les guichets pour acheter leur billet. Par rapport à eux, nous nous devons d'être à la hauteur et de bien nous préparer mentalement. Pendant le stage à Capbreton (départ dimanche, NDLR ), nous axerons le travail sur la mise en place tactique mais en dehors du terrain, nous chercherons à décompresser. La pression sera surtout présente à partir du mercredi, quand le staff annoncera l'équipe aux joueurs.

Vous avez maintenant l'habitude de jouer des matchs de phases finales. Cette expérience vous aide-t-elle à appréhender l'événement ?

J.-B. E. : J'ai toujours une sensation spéciale et bizarre, même après sept saisons. C'est peut-être à cause de la formation que j'ai reçue dans un club qui a plutôt l'habitude de se battre pour le maintien mais je suis conscient à chaque fois de la chance que j'ai d'être là. Disputer une demie, c'est jouer les premiers rôles du championnat et avoir la possibilité de se qualifier pour une finale, pour devenir la meilleure équipe française. En entrant sur la pelouse, je sais que mes proches sont dans la tribune mais je suis dans une bulle. C'est mon côté compétiteur.

A cause des blessures, Toulouse a rarement pu aligner la même charnière plusieurs matchs de rang et donc travailler les automatismes. Cela est-il un handicap ?

J.-B. E. : L'an dernier, nous n'avions joué que six matchs ensemble avec Byron (Kelleher, NDLR) et nous avions pourtant réussi à être performants. C'est vrai, tous les joueurs capables d'évoluer à la charnière n'ont disputé qu'une quinzaine de matchs cette saison mais nous avons aussi eu les entraînements pour peaufiner les automatismes.

Justement, quel rôle vous attendez-vous à jouer ? Plutôt à l'ouverture ou à la mêlée ?

J.-B. E. : Certainement un peu des deux. Mais j'ai aussi conscience que je peux être le 23e ou 24e homme. De toute façon, si on me demande d'apporter l'eau ou de cirer les pompes, je le ferai volontiers. Après la saison que je viens de vivre, je n'aspire pas à grand chose de plus.

Mais jouer ouvreur contre Clermont (finale du dernier championnat, NDLR) vous réussit plutôt bien ?

J.-B. E. : Oui, mais c'était aussi dû à l'effet de surprise. D'ailleurs, que ce soit David (Skrela, NDLR) ou moi qui joue à l'ouverture, nous l'annoncerons le plus tard possible. Nous avons deux styles de jeu différents et les coachs choisiront en fonction de notre groupe et pas de l'adversaire. Cela reste une petite énigme.

Craignez-vous la ligne d'arrières clermontoise et notamment Napolioni Nalaga, déjà auteur de 20 essais cette saison ?

J.-B. E. : Clermont est l'équipe qui, selon loi, possède le plus de qualités. Ils ont de bons lancements de jeu et avec les ailiers qu'ils possèdent, cela peut faire très mal. Ils marquent rarement sur les premiers temps de jeu mais enchaînent parfaitement. Mais cela ne nous effraye pas. Notre ligne d'arrières n'est pas mauvaise non plus. Pour ce qui est de Nalaga, en un contre un, il peut éliminer tous ses adversaires. C'est pourquoi il faut travailler en amont pour l'arrêter et avoir une bonne défense collective. Même s'il a des qualités d'extra-terrestre, nous avons déjà réussi à plusieurs reprises à le maîtriser.

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