Hueber : "Un passage obligé"

Dans quel état d'esprit êtes-vous depuis l'officialisation de votre maintien le week-end dernier ?

Aubin Hueber : C'est un grand ouf de soulagement d'avoir obtenu ce maintien. Mais après cette rencontre à Dax, il restait encore une semaine de travail avant le dernier match et même s'il n'y aura pas d'enjeu contre Montpellier, nous avons axé notre préparation sur l'état d'esprit. Nous voulons gagner pour bien terminer la saison et remercier notre public. En plus, avec une victoire, nous pourrions même aller chercher la 9e place.

Vous n'avez tout de même pas senti de décontraction au niveau des joueurs ?

A. H. : Si, évidemment, il y avait moins de tension, ce qui est légitime après neuf ou dix mois de stress. Alors certes, il y a eu un peu de décompression et de relâchement mais je le répète, avec Tana (Umaga, NDLR), sans leur mettre de pression, nous avons demandé aux joueurs de rester concentrés. Notre seul objectif est de battre Montpellier à Mayol, où nous n'avons pas évolué depuis un moment puisque nous avions joué à Marseille contre Toulouse, et de finir sur une bonne note.

Avant cette dernière journée, pouvez-vous déjà tirer un bilan de la saison toulonnaise ?

A. H. : La première chose à retenir, c'est que nous ne sommes pas passés loin du précipice. Sur le plan du jeu, nous savions que ce serait dur et il a donc fallu beaucoup de concentration et d'implication au sein du groupe pour se sortir d'une situation délicate. Nous nous sommes aperçus qu'en Top 14, chaque match est difficile et nous devons donc toujours nous remettre en question. Pour exister, au-delà d'un effectif riche en quantité, il en faut surtout un de qualité, notamment à certains postes clé.

Vous terminerez entre la 9e et la 12e place. Mais suite à votre bonne deuxième partie de saison marquée par de belles performances, notamment contre Toulouse (victoire 14-6), n'avez-vous pas certains regrets ?

A. H. : C'est toujours facile d'avoir des regrets après. Je crois que c'est un passage obligé quand on a une vingtaine de nouveaux joueurs et seulement un mois et demi de préparation. Galérer est le lot de toutes les équipes qui montent dans l'élite. Evidemment, après, on peut dire que si nous avions remporté tel ou tel match, nous aurions pu nous mêler à la course pour l'Europe mais sur le moment, il faut jouer et le sort, comme le rebond du ballon ovale, n'est pas toujours favorable. Ce sont les aléas d'une saison. Une fois l'exercice terminé, nous pouvons remettre en cause beaucoup de choses mais nous voyons que pour être dans un bonne dynamique, il faut très vite se montrer cohérent et efficace.

Etes-vous déjà en train de préparer la saison prochaine ?

A. H. : Bien sûr. Philippe Saint-André(le futur manager, NDLR) arrive demain (jeudi, NDLR) et nous allons donc dès ce jour commencer à avoir des réunions de travail pour finaliser notamment le recrutement. Le but est de discuter et d'échanger avec Philippe Saint-André ou le nouveau préparateur physique qui arrive avec lui. Ce genre de réunions va se poursuivre durant toute l'intersaison. Les joueurs auront plusieurs semaines de congés, Tana devrait revenir un peu en Nouvelle-Zélande et pour ma part, je vais m'atteler à travailler en vue de la saison prochaine.

Le recrutement devrait être finalisé rapidement. Est-ce une bonne chose pour vous ?

A. H. : Le président (Mourad Boudjellal, NDLR) et Philippe Saint-André annonceront le recrutement le 18 mai. Plus tôt il sera bouclé et mieux ce sera pour travailler. Nous avons été tenus au courant au niveau du recrutement et rien n'est laissé au hasard, nous voulions une cohérence par rapport au jeu que nous souhaitons mettre en place.

Avez-vous fixé des objectifs pour le prochain exercice ?

A. H. : Ce sont le président et le manager qui les annonceront. Avec Tana, nous avons vécu une saison difficile sur le plan physique ou psychologique. Il faut attendre que toutes les arrivées de joueurs soient finalisées avant de définir une ambition précise.