Toulouse en mode mineur

Par Rugbyrama
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Loin de son meilleur niveau, le Stade toulousain accuse un réel retard à l'allumage en ce début de saison. Rien d'alarmant, d'autant que les causes du mal sont connues. Le champion a besoin de temps. Mais il en manque, alors que Biarritz et Clermont se pr

On avait quitté le Stade toulousain flamboyant et triomphant par une douce soirée de juin, à Saint-Denis. Brennus en mains, les Haut-Garonnais célébraient leur retour sur le trône de France, qu'ils avaient déserté depuis sept ans. Deux mois plus tard, à l'heure de la rentrée des classes, le brillant élève toulousain, unanimement désigné comme principal candidat à sa propre succession, est apparu beaucoup plus emprunté lors des deux premières journées. Patauds, lourdauds, les hommes de Guy Novès sont encore loin du compte. Une défaite à Montpellier en ouverture, suivie d'une victoire étriquée et poussive à domicile face à Dax le week-end dernier, ont laissé apparaitre un important retard à l'allumage.

Est-il pour autant surprenant de voir le champion en titre patauger de la sorte? Pas vraiment. Toulouse a consciemment pris le risque de démarrer mollement, en retardant sa date de reprise. Du coup, après une grosse préparation sur le plan physique, le groupe manque de peps. Logique. "Aujourd'hui, il est évident que nous ne sommes pas prêts", concède Novès sur le site officiel du club. "On manque de rugby mais aussi de physique", ajoute Jean-Baptiste Elissalde. Les joueurs ont besoin de digérer la charge de travail encaissé en cette fin d'été.

"Les nouvelles règles n'ont pas été faites pour le Stade toulousain"

Parmi les autres raisons invoquées pour expliquer les difficultés actuelles figurent l'infirmerie et les nouvelles règles. Toulouse, il est vrai, est loin de pouvoir compter sur tout son monde. Aucune de ses trois recrues n'est encore disponible. David Skrela est convalescent, alors que Benoit Lecouls et Frédéric Michalak arriveront officiellement un peu plus tard. Vincent Clerc, Clément Poitrenaud, Yannick Jauzion, Thierry Dusautoir, Yves Donguy ou Julien Ledevedec, absents pour une durée plus ou moins longue, faisaient également défaut samedi pour la venue de Dax, tout comme Maleli Kunavore, tout juste revenu des Fidji. Cela fait tout de même beaucoup.

Restent donc ces fameuses nouvelles règles, dont beaucoup avaient imaginé qu'elles favoriseraient les Toulousains. A voir. "Peut-être qu'elles nous favoriseront quand nous aurons réussi à nous adapter, tempère Grégory Lamboley. En attendant, je ne pense pas qu'elles nous avantagent tant que ça. Elles n'ont pas été faites pour le Stade toulousain." Bonne nouvelle toutefois, dans ce domaine, le travail fourni entre les deux premiers matchs semble avoir porté ses fruits. Les Toulousains ont ainsi été beaucoup moins pénalisés au sol contre Dax qu'à Montpellier.

Biarritz et Clermont à l'horizon

Pas d'affolement donc, d'autant qu'au plan comptable, avec cinq points au compteur, Toulouse n'est pas dans une situation catastrophique, loin s'en faut. Mais en dépit de ces arguments, parfaitement recevables, les Toulousains sont conscients qu'ils doivent faire plus et mieux. Elissalde, toujours lucide, ne prend d'ailleurs pas de gants: "C'est difficile d'avoir des repères, d'être dans le rythme, mais il va falloir mettre plus d'implication. Il faut compenser notre manque de physique par plus d'intelligence dans la gestion de nos matchs." Et l'international tricolore de stigmatiser notamment les errements défensifs constatés, plus particulièrement face aux Dacquois. "Certains essais encaissés sont évitables, d'autres sont carrément des essais-gags", regrette-t-il.

Toulouse va donc devoir hausser le ton. Le plus vite sera le mieux, car les deux prochains adversaires du Stade exigent une rapide montée en puissance. C'est d'abord Biarritz qui débarque au Stadium dimanche soir. Les Toulousains se rendront ensuite à Clermont six jours plus tard. Un double test qui en dira plus sur la faculté du champion de France à élever son niveau de jeu en ce début de saison. Elissalde, lui, a déjà prévenu. "Ce serait un miracle si on gagnait les deux matchs." Sauf si les Rouge et Noir se rapprochent du niveau qui avait fait d'eux les premiers de la classe il y a tout juste deux mois.

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