"Rouge et Noir dans mes veines"

Par Rugbyrama
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Dans une salle de conférence comble, le nouvel-ancien Toulousain Frédéric Michalak a répété sa joie de revenir jouer avec les champions de France. Marqué par son expérience en Afrique du Sud, il regrette déjà le soleil.

Pourquoi avoir choisi de revenir au Stade toulousain ?

Frédéric Michalak : Quand je suis parti, le président René Bouscatel m'avait dit que la porte restait grande ouverte. Le choix de revenir a été évident. Comme le président le dit, je suis né ici, j'ai commencé le rugby ici. Le Rouge et le Noir coule dans mes veines. Il était donc naturel pour moi de revenir au Stade toulousain.

Quel bilan tirez-vous de cette expérience en Afrique du Sud ?

F. M. : Positif puisque je repars avec un titre. Les Sharks attendaient cela depuis treize ans. Je ramène beaucoup de joie et ce titre est une grande victoire pour moi vu que j'ai aussi connu la blessure lors de mon séjour là-bas. Maintenant, je suis en pleine forme et content de revenir ici et de jouer à Toulouse.

Quelle importance a ce titre dans votre palmarès déjà bien garni ?

F. M. : Il concrétise une saison, beaucoup de sueurs et de très bons souvenirs.

Et d'un point de vue personnel, qu'avez-vous gagné ?

F. M. : Je n'avais connu jusqu'alors que les Rouge et Noir. Partir ainsi dans un autre pays comme ça, cela fait grandir. Maintenant je ne sais pas si je suis meilleur ou pas. Mon parcours est le même que celui de Byron Kelleher quand il est arrivé ici à Toulouse. Il a tout fait pour s'intégrer et j'ai fait pareil en Afrique du Sud.

D'un point de vu sportif, qu'avez-vous appris ? Et comment s'est passé l'adaptation aux nouvelles règles ?

F. M. : J'ai appris le fonctionnement des Sud-Africains, leur manière d'aborder les matchs, mais aussi tous les alentours. Je pense là à ce qui se passe dans le pays, les problèmes connus. Au niveau du jeu, c'est plutôt du jeu à une passe avec beaucoup d'affrontement alors qu'ici à Toulouse, on prône le jeu debout et sur la largeur. Dans leur système, le dix ne touche pas beaucoup de ballons… C'est pour cela que je ne me suis pas forcément épanoui (rires). Je suis content de revenir ici pour donner mon meilleur et j'espère toucher un peu plus de ballons. Les nouvelles règles ont visiblement moins posé de problèmes aux joueurs du Super 14 et la Currie Cup qu'ici en France.

Quand allez-vous reprendre les entraînements ?

F. M. : Je vais retrouver le groupe, les anciens joueurs dès demain. Mon but est de m'intégrer à cette équipe qui a connu une grosse saison avec un titre de champion de France.

Comment avez-vous vécu la saison des Toulousains l'an passé ?

F. M. : J'étais en contact avec un ou deux joueurs. J'étais très content pour eux, peiné après la finale perdue en Coupe d'Europe. Mais comme ils ont su rebondir en championnat, cela prouve encore que le Stade toulousain se remet en cause continuellement. Chaque année, l'objectif est de gagner des titres. J'ai aussi suivi le début de la saison et la montée en puissance des Rouge et Noir puisque les matchs étaient retransmis en Afrique du Sud.

Vous ne figurez pas dans la liste de l'équipe de France...

F. M. : L'équipe de France, ce n'est pas moi qui décide. Je dois d'abord penser au club, retrouver les miens, les joueurs du Stade toulousain.

Qu'est-ce qui va le plus vous manquer ?

F. M. : Le soleil. J'ai vécu en claquette depuis un an, cela me fait bizarre de remettre des chaussures fermées... Il me manquera aussi des sourires, de la bonne humeur, des gens. Et je vais bien sûr garder le contact avec eux.

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