Grandclaude : "Plus libérés"

En l'emportant à Bourgoin, l'Usap a réalisé une belle performance...

Jean-Philippe GRANDCLAUDE : Surtout sur le plan comptable. L'essentiel était de coller d'entrée et de ne pas reproduire le départ de l'an passé. En cela, c'est vraiment intéressant.

Eviter ce début de saison catastrophique était une motivation supplémentaire ?

J.-P. G. : Nous avons essayé de ne pas trop y penser. Nous avions vécu trois ou quatre mois délicats mais nous préférons nous appuyer sur les six ou sept mois qui ont suivi.

Vous aviez réalisé une campagne de matchs de préparation poussive. Etes-vous rassuré ?

J.-P. G. : Nous avions relevé quelques petits problèmes pendant les matchs amicaux. Mais c'est normal car il fallait régler notre jeu au fur et à mesure. Nous avons fait preuve d'une énorme envie. Il faut retenir l'investissement personnel et collectif au sein du groupe.

Et vous êtes parvenus à enregistrer votre première victoire hors de vos bases...

J.-P. G. : C'est bizarre mais j'ai l'impression qu'il est devenu plus facile de jouer à l'extérieur. A la maison, nous avons une grosse pression sur nos épaules. Il n'y a qu'à voir les résultats de ce week-end encore avec les victoires difficiles de Paris, Toulouse ou Bayonne à domicile. Les matchs basculent sur deux ou trois points. Hors de nos bases, nous sommes plus libérés et cela nous donne une chance supplémentaire de gagner.

Vous avez été menés plusieurs fois au score mais vous avez réussi à inverser la tendance. La capacité de réaction est-elle une force de l'Usap cette année ?

J.-P. G. : Exactement, car ce fut aussi le cas contre Brive. Chaque fois que nous prenions des points, nous parvenions à en inscrire dans les minutes qui suivaient. Et nous avons encore franchi un cap face à Bourgoin. En première mi-temps, nous avons été menés, dominés. Nous étions vraiment contents de virer en tête à la pause et d'être parvenus à corriger certaines choses. Ces deux matchs prouvent que nous avons une véritable capacité de réaction. Nous nous affolons moins et nous gérons bien le match sur 80 minutes. Mentalement, nous savons aller chercher des ressources pour gagner les rencontres.

Vous n'étiez pas dans le groupe qui affronté Brive lors de la première journée. Comme avez-vous vécu cette éviction ?

J.-P. G. : Dans notre effectif, nous avons deux lignes de trois-quarts. Je n'étais pas le seul a être écarté. Je pense à Planté ou Candelon. Ce n'était pas une sanction. Nous n'en sommes qu'au deuxième match de la saison et nous savons qu'il va falloir jouer à trente. Nous joueurs, devons donc prendre du recul.

Mais au vu de votre performance contre Bourgoin, le fait de n'avoir pas été retenu pour le match précédent vous a motivé...

J.-P. G. : Cela permet en effet de se transcender. Quand je regardais jouer mes partenaires, j'avais envie de gagner avec ce groupe. Je suis content de mon match contre Bourgoin. C'était ma reprise. Après, il ne faut pas s'emballer mais plutôt se remettre en cause. Si nous avons eu de bons ballons derrière, c'est aussi grâce à la domination physique de nos avants. Ils nous ont facilité la tâche. Et en y réfléchissant, je vais trouver des choses à corriger pour faire encore mieux.

Vous recevez le Stade Français lors de la prochaine journée. Ce sera votre premier vrai test ?

J.-P. G. : Tous les week-ends, nous passons de véritables tests. Nous entamons un championnat marathon. Nous nous sommes fixés comme objectif qu'Aimé Giral doit rester imprenable. Face à Paris, nous serons dans une situation comparable à celle de Bourgoin contre nous. A savoir que nous ne voulons surtout pas perdre à la maison.