Perpignan quatre à quatre

Par Rugbyrama
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Vainqueur avec le bonus à Mont-de-Marsan (7-31), l'Usap signe une 4e victoire de rang et s'installe confortablement dans le trio de tête.

Pour un membre du trio de tête du Top 14, une visite à un promu lanterne rouge ne devait être qu'une formalité. Attention tout de même à ne pas commettre un péché d'orgueil et à essuyer une réaction de fierté de la part du petit. Un scénario catastrophe que l'Usap a su éviter en muselant un Stade Montois durant une première période de haut vol. Car, si pour les Montois une victoire aurait eu des airs de petit miracle, les hommes de Jacques Brunel avait à coeur de faire aussi bien que les autres gros calibres (et notamment Biarritz la semaine dernière) et d'empocher le bonus offensif à Mont-de-Marsan.

Bizarrement, les Catalans, qui avaient gagné le toss, choisissaient de jouer avec le vent de face. Les Montois en profitaient pour largement dominer territorialement durant cette première période. Mais l'occupation du terrain n'est pas tout, surtout si elle n'amène rien du point de vue comptable. Et avec un drop et une pénalité ratés en début de match par Arrayet, il était clair que les Montois allaient avoir des problèmes d'efficacité. Vérifiant le vieil adage qui veut que dominer n'est pas gagner, les Montois subissaient la puissance physique de Perpignanais qui ne se sont jamais inquiété de devoir jouer dans le leur camp puisque chacune de leur incursion en territoire adverse se soldait par de nouveaux points au tableau d'affichage. Il fallut attendre un quart d'heure pour voir le revenant Maxime Mermoz ouvrir le score par un premier essai qui montrait toute la différence entre les deux équipes. Ainsi sur toutes les actions montoises un Catalan parvenait à bloquer le porteur de balle. Mermoz, lui, aplatissait alors que deux défenseurs étaient revenus à sa hauteur sans parvenir à le ralentir. La domination montoise ne faiblissait pas mais un quart d'heure plus tard Perpignan avait les trois essais du bonus offensif et Mont-de-Marsan n'avait toujours pas débloqué son compteur.

Un quart d'heure de feu

Le match fut, à proprement parler, plié en un quart d'heure. Le temps pour l'Usap d'inscrire trois essais comme autant de poignards planté dans les coeurs montois. Après celui de Mermoz, ce fut au tour de Burger, auteur d'un match énorme, bien aidé par une percée rageuse de Marius Tincu que personne ne semblait pouvoir arrêter. Juste avant la demi-heure de jeu, ce fut au tour de Nicolas Laharrague de mystifier la défense montoise. En un quart d'heure, l'Usap avait indiqué la direction de la Pro D2 à des Montois qui mesuraient tout le travail qu'il leur restait à accomplir. Le retour aux vestiaires, sans le moindre point inscrit se faisait après avoir essuyé quelques sifflets de la part de supporters désabusés.

Mont-de-Marsan KO, Freshwater évacué

Histoire d'étouffer dans l'oeuf toute velléité de rébellion, Perpignan inscrivait un nouvel essai par Sid dès le retour sur le champ. Mont-de-Marsan était KO debout. La réaction d'orgeuil des Montois par Coutts devenait presque anecdotique, surtout que les locaux allaient passer la majeure partie de la seconde période à lutter dans leur camp. Sans jamais abandonner, lutter contre la défense de fer de l'Usap et contre le vent était trop pour eux. La blessure à la cheville de Perry Freshwater, évacué sur une civière et se tordant de douleur, avait fini de refroidir l'ambiance. Plus personne n'avait envie de jouer durant les dernières minutes d'un match dont le terme fut accueilli par tout le monde avec soulagement. Perpignan avait respecté la feuille de route et pour Mont-de-Marsan, le troisième ligne Jérôme Dhien résumait que "c'était difficile. En première période, on a tout fait pour les mettre dans le sens du match. La saison est longue et on va s'accrocher. On va essayer de prendre du plaisir et de gagner trois-quatre matches ". C'est tout le mal que l'on souhaite à une équipe qui fait le dur apprentissage du Top 14.

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