Mignoni : "Pas des losers"

Par Rugbyrama
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Pierre Mignoni jouera son dernier match avec Clermont samedi en finale du Top 14 contre Perpignan. Le demi de mêlée veut finir en beauté son histoire avec le club auvergnat. Même si l'ASMCA reste sur trois finales perdues, le joueur assure que son équipe est capable d'aller au bout cette fois.

Vous allez quitter Clermont après la finale. Que représente ce match à titre individuel ?

Pierre MIGNONI : Ce sera la fin de six années bien remplies à Clermont. C'est ici que j'ai connu mon plus beau rugby, que ce soit sur le plan du jeu ou humainement. J'ai donc envie de terminer cette aventure sur quelque chose de fort. Pour moi, ce sera la dernière opportunité de remporter un titre avec ce club et je suis déjà content d'avoir cette occasion. J'aurais été très frustré si nous avions été éliminés en demi-finale.

Le résultat de la finale changera-t-il le souvenir que vous garderez de ce club ?

P. M. : De Clermont, il me restera avant tout en mémoire un ensemble de moments. Mais le résultat de samedi changera évidemment l'image que j'aurai de cette aventure. C'est pourquoi j'ai véritablement l'esprit braqué sur cette finale. Ce sera la concrétisation d'une belle histoire commune. Et j'ai vraiment envie de finir toute cette histoire en beauté.

Vous avez perdu les deux dernières finales de championnat et au-delà, le club a déjà échoué neuf fois sur la dernière marche. Sentez-vous le poids de ces échecs sur vos épaules ?

P. M. : Il ne faut pas se poser 10 000 questions mais au contraire se servir du passé pour avancer, pour grandir sans trop s'y arrêter. Nous avons appris de nos erreurs et ne voulons pas les commettre à nouveau. Nous sentons qu'il y a une énorme attente au niveau de la ville, de la région mais aussi de notre part. Nous voulons montrer que nous ne sommes pas des losers. On nous décrit comme cela à cause des finales perdues mais nous avons à coeur de montrer un autre visage. Après, évidemment, si cela ne se passe pas bien une nouvelle fois, nous passerons encore pour des cons. J'espère surtout que nous n'aurons pas de regrets après le match, quelle que soit son issue. Si c'est le cas, c'est que nous aurons tout fait pour gagner. L'an dernier, nous avions eu beaucoup de regrets et cela avait été difficile à avaler.

Justement, qu'est-ce qui a changé à Clermont par rapport à l'an passé ?

P. M. : Nous avons plus de possibilités et d'options de jeu différentes. Le groupe semble plus complet mais nous verrons samedi si nous avons grandi. Nous avons les clés et personne ne peut les avoir pour nous.

Nous avons aussi l'impression que votre équipe a évolué sur le plan mental...

P. M. : Contre Toulouse, il s'est passé quelque chose et nous avons trouvé ces fameuses clés en nous. De toute façon, dans le sport, c'est toujours la même chose. Quand tu es pris sur la volonté, tu ne peux pas gagner alors que quand c'est toi qui es présent, tu as quatre chances sur cinq de l'emporter. C'est ce qui fait toute la différence. J'ai senti dans la semaine précédant la demie, avant le match et durant les cinq premières minutes que nous y étions. A partir de là, c'est plus facile.

Avez-vous l'impression que vous trouverez encore ces mêmes ressources samedi ?

P. M. : On ne peut pas dire que ce sera encore la cas, ce serait prétentieux. Mais je le répète, nous avons les clés. Il se passe quelque chose qui vient de l'intérieur du groupe. Disons qu'avant cette finale, nous sommes confiants mais que gardons les craintes qu'engendre un match de haut niveau.

Votre compère de la charnière depuis trois ans, Brock James, a encore réalisé un grand match contre Toulouse. Qu'est-ce qui fait la force de votre association ?

P. M. : Jouer avec Brock James, c'est facile. C'est un joueur calme, posé et tranquille, comme en dehors du terrain. Nous essayons de beaucoup communiquer tous les deux pendant les matchs et quand nous ne le faisons pas bien, toute notre équipe est pénalisée.

Que pensez-vous de l'Usap ?

P. M. : Perpignan n'a pas volé sa place en finale et a dominé sa demie. Elle a notamment été nettement supérieure au Stade français dans l'engagement. C'est une belle équipe, complète qui a les moyens de trouver des solutions dans tous les compartiments du jeu.

Quel est son point faible ?

P. M. : Disons qu'elle en a, comme toutes les formations... (sourire)

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