Pas de quoi pavoiser

Par Rugbyrama
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Très emprunté pour la der de Fabien Pelous à Ernest-Wallon, le Stade toulousain a eu toutes les peines du monde à venir à bout de Bourgoin (13-6), samedi, lors de la 24e journée et ne s'est pas vraiment rassuré. Le CSBJ s'offre un point de bonus défensif très précieux dans la course au maintien.

C'était la fête à Pelous pour le dernier match de son immense carrière à Toulouse. Une fête que les Berjalliens ont bien failli gâcher... En effet, à quatre minutes du terme de la rencontre, les champions de France ne menaient que de trois petits points (6-3). Pire, ils étaient bousculés par leurs adversaires du jour. Mais au terme de l'une des seules initiatives tranchantes des siens, Maleli Kunavore, bien servi par Michalak, inscrivait l'unique essai du match en coin. Un essai qui, loin de panser les maux haut-garonnais après leur inquiétante prestation, avait le mérite de libérer l"équipe toulousaine.

Bourgoin accrocheur

Tout était pourtant réuni pour que la fête soit belle. Des masques à l'effigie de Pelous distribués aux 18 000 personnes venues l'acclamer. Le recordman des sélections en équipe de France qui entrait seul sur la pelouse sous une haie d'honneur organisée par les autres joueurs et l'ovation d'Ernest-Wallon. Il n'a manqué qu'un seul ingrédient : le spectacle ! La faute à des Toulousains empruntés depuis leur défaite en quart de finale de Coupe d'Europe qui ont multiplié maladresses et approximations. Mais aussi à des Berjalliens accrocheurs et toujours à la limite du hors-jeu qui ont réussi à faire déjouer leurs adversaires.

Boyet blessé, Tchougong, Parra ou David au repos, l'enfer était promis aux Isérois. C'était sans compter sur la ténacité des présumés remplaçants à une semaine de la demi-finale de Challenge européen contre Worcester. Côté toulousain, Médard, décidément le joueur le plus en jambes des &lsquoRouge et Noir' ces derniers temps, avait beau allumer plusieurs brèches en première période et prendre des intervalles improbables, le jeu manquait de liant. Seul Elissalde, de retour dans le XV de départ, faisait augmenter le compteur au pied (7e et 24e). L'ouvreur international permettait aux siens de regagner les vestiaires avec un maigre avantage (6-0).

Les adieux de Pelous

C'est après la pause que Bourgoin a vraiment fait trembler son hôte. Sébastien Laloo, auteur de trois échecs au total qui coûtent cher à l'arrivée, trouvait enfin la cible (52e). Et l'équipe iséroise se sentait pousser des ailes. Les Haut-Garonnais reculaient et Coetzee, Viazzo ou Denos déchiraient à plusieurs reprises le rideau défensif adverse mais ne parvenaient pas à franchir la ligne d'en-but. Et malgré leurs bonnes intentions, les Berjalliens aurait pu finalement repartir bredouille. Le Stade toulousain avait enfin fait le break grâce à Kunavore (76e) et c'est encore Laloo qui, d'une pénalité à 40 mètres des poteaux à la 79e minute, allait arracher un bonus défensif mérité.

Mais les Toulousains et Guy Novès retrouvaient le sourire en fin de match quand Fabien Pelous effectuait ses derniers pas sur la pelouse d'Ernest-Wallon en direction du banc de touche (79e). Une sortie accompagné de l'acclamation justifié de tout un stade. Après le coup de sifflet final, c'est sur les épaules d'Albacete qu'il profitait de ses ultimes instants dans un des théâtres de ses exploits. Un petit match venait de se terminer mais un grand homme faisait ses adieux.

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