Paris se sort du piège

Par Rugbyrama
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Dans un climat électrique, le Stade Français a ramené la victoire de Toulon (19-13), en ouverture de la 4e journée. Les Parisiens restent leaders et invaincus. La rencontre a été marquée par une bagarre générale qui a entraîné l'expulsion définitive de de

Mayol est tombé. Non sans heurt. Ça n'est pas allé jusqu'au sang évidemment mais jusqu'au rouge, oui. Deux cartons venus sanctionner une bagarre générale juste avant la pause. A l'origine, deux piliers (Banquet et Roncero) qui ont donc laissé leurs partenaires à 14 pour le reste de la rencontre. Simple fait de match ou pas, la tension s'est ressentie pendant 80 minutes au bout desquelles Toulon a abandonné son invincibilité à domicile dès la 4e journée. La dernière fois qu'une équipe avait ramené la victoire du Var, elle venait déjà de la capitale. C'était le Racing-Métro, en mars 2007 (27-17).

Il faut dire que le Stade Français a bien joué le coup. Venu en leader invaincu, le club parisien a parfaitement maîtrisé la fougue toulonnaise. Profitant de chacune de ses incursions dans le camp adverse pour scorer grâce à un drop ou une pénalité de Juan Martin Hernandez ou de Lionel Beauxis. Profitant, également, des erreurs ou du trop plein d'envie des Varois, à l'image de ce contre sur un dégagement de Ramiro Pez dans ses 22m qui profite à Julien Arias pour le premier essai du match (0-7, 6e). Mayol est douché, mais pas pour très longtemps.

Hernandez fait la différence

Piqués au vif, les Toulonnais repartent au charbon. Ils mettent un rythme incroyable à la partie, comme face à Clermont. On n'ira pas jusqu'à dire que les promus choisissent leur match mais en comparaison de leur sortie devant Brive ou à Mont-de-Marsan, il n'y a rien de comparable. A moins que ce ne soit pour éviter une nouvelle "gueulante" de Mourad Boudjellal. A peine dix minutes après l'essai parisien, le RCT trouve donc lui aussi la terre promise par l'intermédiaire du jeune Imbert. L'ailier profite d'un magnifique travail de Kefu plein champ pour aplatir et redonner l'espoir (7-10, 18e).

Mais en face, il y a deux pieds indispensables. Celui de Beauxis, tout en force, qui donne de l'air quand il faut. Celui d'El Mago Hernandez, toujours aussi judicieux dans ses choix. Après l'épisode de la "générale" et la pause, l'Argentin va permettre à sa formation de rester en tête grâce à deux drops (43e, 51e), parfaitement orchestré. Les hommes de Tana Umaga plient sous l'expérience des Parisiens et ne profitent pas de leurs munitions lâchées, notamment en touche. Et seules les pénalités de Ramiro Pez (45e et 58e) permettent aux locaux d'espérer encore le succès. A 20 minutes du terme tout est possible (13-19).

Malheureusement pour eux, les Toulonnais semblent cuits. Auraient-ils tout donné d'entrée de jeu? Sans doute ou en tout cas un peu trop. Les vingt dernières minutes du match sont truffées de fautes et d'approximations de chaque côté. L'envie est là mais les têtes ne semblent plus très lucides. Le Stade Français résiste jusqu'au bout et ramène donc un succès précieux qui lui assure à 99% d'être encore en tête du championnat après cette 4e journée. Pour Toulon, la réception prochaine de Bourgoin ne pourra pas se solder par autre chose qu'une victoire. Sinon, c'est la présidence qui verra rouge, pas les joueurs.

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