Paris fait son mea culpa

Par Rugbyrama
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Après la défaite devant Clermont samedi au Stade de France (19-21), les joueurs du Stade français ne se sont cherchés aucune excuse. Ils s'estiment fautifs à 100% et évoquent la nécessité d'une large remise en question pour que la saison ne se termine pas en eau-de-boudin.

Dans les couloirs du Stade de France, une main ou presque suffisait pour compter les joueurs du Stade français venus évoquer la rencontre. La défaite devant Clermont a fait mal. Plus que n'importe laquelle cette saison. Les mots parisiens ont donc été à la hauteur de la déception. "Un match comme ça, c'est interdit de le perdre, expliquait Agustin Pichot. Ici, c'est chez nous. Là, c'est la honte". "Les fautifs, c'est nous, confirme Sylvain Marconnet. On est très déçu pour nos supporters et tous ceux qui donnent beaucoup afin d'organiser ce genre de rencontre. On s'excuse auprès d'eux".

Ce qui est sûr, c'est qu'on ne pourra pas reprocher aux Parisiens de se cacher, ni de se disculper. Ce troisième revers en quatre matchs au Stade de France, ils l'assument. Jusqu'au bout. Et même Christophe Dominici, pourtant rarement si virulent dans son phrasé, n'a montré aucune compassion envers ses hommes. "Le jour où ils auront compris que le haut niveau c'est dans la tête... Pour faire avancer des jambes, il faut une tête. Il y a certains joueurs dans ce groupe qui pensent qu'enfiler le maillot du Stade français suffit pour gagner des matchs. C'est plus compliqué que ça."

Pichot: "Retrouver la fierté"

Compliqué, à l'image de ce fameux syndrome Stade de France qui ressemble de plus en plus à un "syndrome grosses équipes" , dixit Dominici. Pas faux. Depuis son succès à Perpignan (3e journée), le Stade français a concédé quatre défaites et un nul aux trois autres prétendants. Un problème qu'il faudra régler avant les phases finales et qui passe par une remise en question importante pour les joueurs. "Il faut que l'on retrouve les valeurs fondamentales du Stade français: la fierté et l'amour-propre, avoue Pichot. On doit redevenir une équipe. Qui perd ensemble et qui gagne ensemble."

Pour ce faire, et comme à Paris on lave son linge sale en famille, le huis clos sera de mise aux entraînements. Malgré le break imposé par la Coupe d'Europe, les Parisiens auront en effet un programme chargé. Une semaine où il faudra "être extrêmement critiques envers nous-mêmes, faire preuve de beaucoup d'humilité et travailler énormément", selon Pichot. Et accessoirement trouver les causes à cette indiscipline chronique et cette gestion catastrophiques des grands rendez-vous. "Si on ne bat pas les plus grands, c'est qu'il manque certaines choses" , reconnaissait Dominici. Reste à trouver quoi. Et vite.

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