Les temps forts de la saison

Par Rugbyrama
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Notre site revient sur huit temps forts de la phase régulière. Des matchs "symbole" qui auront marqué la saison. Du succès du Stade français à Perpignan au mauvais choix bayonnais contre Toulouse, en passant par la victoire de Toulon au Vélodrome ou les revers parisiens au Stade de France.

6 septembre 2008 : Usap / Stade français : 11-26

Le Stade français frappe le premier grand coup de la saison en allant s'imposer (26-11) sur le terrain de Perpignan à l'occasion de la troisième journée de championnat. Une victoire incontestable et plutôt confortable que l'entraîneur du club de la capitale, Ewen McEnzie, avait qualifié de "facile". Un succès surtout qui symbolise le superbe début de saison de l'équipe parisienne qui avait enchaîné sept victoires lors des sept premières journées et qui a longtemps caracolé en tête du Top 14. Dans le même temps, pour la formation catalane, malgré une entame d'exercice convenable, cette défaite démontre que l'Usap est encore fragile et a besoin de trouver de la cohésion.

Ewen McKenzie, manager du Stade français : "Nous avons fait un match correct, très propre. Facile sur le plan tactique ".

25 octobre 2008 : Stade français / Toulouse : 13-26

8e journée du Top 14 : Le coup d'arrêt pour le Stade français, le décollage pour Toulouse. Impressionnants de maîtrise, les champions de France toulousains s'imposent logiquement en terres parisiennes (26-13). La domination rouge et noire est totale et augure déjà de celle qui allait marquer les deux tiers de la saison du Top 14. Les hommes de Guy Novès confirment ainsi leur statut de favori du championnat 2008-2009. Une semaine plus tard, ils en prenaient les rênes. Par contre, cette première défaite du club de la capitale, sa première également de la saison au Stade de France, permet de commencer à entrevoir les faiblesses et les carences du Stade français.

Fabrice Landreau, entraîneur des avants du Stade français : "Nous avons été battus dans tous les secteurs. Nous n'avons jamais eu les clés de ce match et il n'y avait pas de place pour nous aujourd'hui".

1er novembre 2008 : Biarritz / Bayonne : 12-14

Retentissante performance de la part des Bayonnais en cette 9e journée. En l'emportant (14-12) sur la pelouse du voisin biarrot, les hommes du manager Richard Dourthe frappent fort et affirment leurs nouvelles ambitions. Au-delà, ils prennent alors le leadership du rugby basque. Un véritable symbole. En effet, pendant que Biarritz s'enfonce dans le ventre mou du championnat, l'Aviron Bayonnais, grâce à neuf victoires lors des onze premières journées, jouent les gros bras du Top 14. L'équipe de Jacques Delmas, encore entraîneur à l'époque et qui sera écarté trois semaines plus tard, est alors apparue sans solution. Beaucoup plus fringants en fin de saison, les Biarrots ont tout de même pris leur revanche au match retour (19-15).

Jacques Delmas, entraîneur de Biarritz : "Je suis dans la peau d'un entraîneur en difficulté, dans la peau d'un entraîneur de Biarritz qui vient de perdre le derby face à Bayonne […] Je suis complètement abattu".

31 janvier 2009 : Stade français / Perpignan : 13-13

Au Stade de France, les Catalans accrochent leur premier résultat contre un "gros" en ramenant un précieux match nul (13-13) contre Paris à l'occasion de la 16e journée. Une passe au pied de la star All Black Daniel Carter, pour son cinquième match avec l'équipe perpignanaise, à la 73e, permet à Maxime Mermoz d'aller chercher l'essai de l'égalisation. Seul bémol pour l'Usap, et de taille, le Néo-Zélandais se blesse sur la dernière action de la rencontre. Verdict implacable : fissure du tendon d'Achille gauche. La star mondiale sera absente six mois et ratera le reste de la saison. De l'autre côté, après deux défaites contre Toulouse puis les Harlequins, le Stade français ne parvient toujours pas à gagner à Saint-Denis et commence à inquiéter...

Franck Azéma, entraîneur des trois-quarts de l'Usap (à propos de Daniel Carter) : "Nous sommes touchés surtout par rapport à l'homme qui est un garçon attachant. Il a toujours été exemplaire au quotidien et il avait tellement envie de jouer".

4 avril 2009 : Stade français / Clermont : 19-21

L'heure du réveil clermontois a sonné. Après un début de saison plus que poussif, les Auvergnats ont réussi à retrouver leur véritable niveau dans la deuxième partie d'exercice et le prouve sur la pelouse du Stade de France, lors de la 22e journée, en arrachant une victoire sur Paris (21-19). Au-delà, les Clermontois ont vaincu le signe indien selon lequel ils ne gagnaient jamais dans la capitale. En effet, ils remportaient ainsi leur premier match sur la pelouse de Saint-Denis. Avec ce troisième revers, pour un match nul, au Stade de France, la situation devient alarmante pour l'équipe parisienne : "Un match comme ça, c'est interdit de le perdre. Ici, c'est chez nous. Là, c'est la honte", regrette Augustin Pichot.

Alexandre Lapandry, troisième ligne de Clermont : " Evidemment, j'avais entendu parler de la malédiction. Je l'ai un peu ressentie, mais sans excès. Gagner à Jean-Bouin, ça aurait été différent. Là, c'est quand même le Stade de France. Ça donne envie de revenir…"

18 avril 2009 : Toulon / Toulouse : 14-6

Pour un coup d'essai, c'est un coup de maître. En délocalisant, lors de la 23e journée, la réception du champion de France toulousain au Stade Vélodrome de Marseille, Toulon, et son ambitieux président Mourad Boudjellal, a voulu marquer les esprits. Et c'est réussi ! L'enceinte est pleine, l'ambiance surchauffée et la victoire (14-6) au rendez-vous. Plus agressifs que leurs adversaires, les Varois étouffent les Toulousains et font, par la même occasion, un grand pas vers le maintien. Défaits une semaine plus tôt à Cardiff en quart de finale de la Coupe d'Europe, les Hauts-Garonnais connaissent une seconde désillusion de rang. C'est le début des ennuis pour eux…

Mourad Boudjellal, président de Toulon : "C'est magique. Je viens de voler de grands moments de vie. Ils sont là, pour toujours dans un coin de ma tête et personne ne pourra jamais me les reprendre […] C'est la plus belle victoire de Toulon depuis la finale remportée en 1992".

25 avril 2009 : Dax / Stade montois : 12-8

L'affrontement en forme de symbole de la saison compliquée des deux clubs landais, relégués en Pro D2. A deux journées de la fin (24e journée), Dax et Mont-de-Marsan sont opposés pour le match de la mort. Au terme d'une rencontre cadenassée, les hommes de Thomas Lièvremont l'emportent (12-8) et ce sont eux qui envoient officiellement leurs voisins montois dans l'antichambre de l'élite. Alors encore en course pour un éventuel maintien, ils allaient toutefois les rejoindre huit jours plus tard.

Philippe Cazaubon, président de Mont-de-Marsan : "Dans notre type de fonctionnement, le rugby qu'on propose et le sérieux dont on fait preuve, nous sommes une équipe de Top 14 […] Cette saison, nous avons été trop affaiblis […] Cette équipe a fait au mieux de sa valeur et a joué le jeu toute la saison".

9 mai 2009 : Bayonne / Toulouse : 9-12

6e avant cette 25e journée, les Bayonnais étaient encore européens. Et ils pourront longtemps regretter leur défaite face à Toulouse (12-9) puisqu'à l'issue de cette rencontre équilibrée, les Basques perdaient une place et sortaient du wagon pour la H Cup. Un wagon qu'ils occupaient depuis la 2e journée… Ils peuvent surtout déplorer la physionomie du match. En effet, après avoir raté six coups de pied, ils ont obtenu une pénalité à la dernière minute à 15 mètres en face des poteaux qui leur aurait offert le nul. Un petit point supplémentaire et suffisant pour accrocher l'Europe puisque les Bayonnais ont échoué au final au point-average. Mais avec l'aval du staff, ils ont décidé de jouer cette pénalité à la main ! Biarritz et Brive allaient se qualifier. Dans le même temps, Toulouse se rassurait mais n'arrivait toujours pas à inscrire d'essais…

Richard Dourthe, manager de Bayonne : "Le nul ? Ça ne nous intéresse pas. Il nous fallait un résultat favorable pour que ça nous serve. Les joueurs sont abattus. Ils savent ce qu'il s'est passé. Dix mois. Dix mois de travail qui ne seront peut-être pas récompensés".

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