Les duels de la finale

Par Rugbyrama
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Gros plan sur les cinq duels individuels entre Auvergnats et Catalans qui pèseront lourd samedi soir sur l'issue de la finale 2009 du Top 14. Devant, le choc des piliers internationaux entre Nicolas Mas et Thomas Domingo est attendu. Celui des demis de mêlée, opposant Durand à Mignoni, aussi.

NICOLAS MAS - THOMAS DOMINGO

Blessé aux adducteurs lors du dernier Tournoi des 6 Nations, Nicolas Mas est revenu à son meilleur niveau. Ce retour a mis un peu de temps (l'image de cette mêlée lors d'un match contre Biarritz à Aguilera où il "explose" a été particulièrement marquante) mais le Catalan est de nouveau "ce qui se fait de mieux à droite en France" comme le rappelle le talonneur Olivier Diomandé interrogé sur la conquête catalane. A 29 ans, l'international est plus qu'un pilier pour l'Usap, c'est son capitaine et son guide. Face à son expérience, la jeunesse de Thomas Domingo pourrait être handicapante pour Clermont. Certains attendaient d'ailleurs la titularisation de Laurent Emmanuelli. Mais le jeune international (3 sélections) a prouvé en demi-finale qu'il avait du répondant, réduisant au silence l'impressionnant Toulousain Benoît Lecouls. "Domingo a su réduire l'espace entre lui et le pilier droit toulousain. C'est la clé du match", déclarait, satisfait, le coach néo-zélandais après la rencontre.

OLIVIER OLIBEAU - THIBAULT PRIVAT

Ce combat de deuxième ligne sera sans aucun doute au premier plan au Stade de France. Bien qu'il ait manqué celles de l'an dernier en raison d'une blessure aux ischio-jambiers, Olivier Olibeau a l'expérience des matchs de phases finales. A 32 ans, il possède déjà deux titres de champion de France acquis avec le BO en 2005 et en 2006. Combattant, doué techniquement, il a pris une nouvelle dimension en devenant, en sus d'un moteur, un leader du collectif catalan depuis son retour à l'Usap voilà trois ans. Face à lui, un guerrier au moins aussi opiniâtre que lui. Thibault Privat fait partie de ces joueurs intraitables dans le jeu au sol et à la dimension physique impressionnante. L'arrivée de Vern Cotter lui a permis de se discipliner et la concurrence avec Jacquet l'a relancé. Comme son homologue perpignanais, son expérience des phases finales sera un atout indéniable pour l'ASMCA.

DAMIEN CHOULY - JULIEN BONNAIRE

Ils s'envoleront tous les deux pour la Nouvelle-Zélande après cette finale. Mais avant d'être équipiers sous le maillot bleu, Damien Chouly et Julien Bonnaire sont appelés à s'affronter samedi soir au Stade de France. Les deux numéros huit joueront nu rôle d'autant plus important que l'un et l'autre sont régulièrement sollicités par leur alignement. La performance de Chouly dans ce secteur du jeu a pesé lourd en demi-finale face au Stade français. Attendu comme le futur troisième ligne centre du XV de France, l'ancien Briviste veut prouver qu'il ne s'est pas trompé en choisissant l'Usap il y a deux ans, alors qu'il était très courtisé. En face, Julien Bonnaire possède évidemment une expérience nettement supérieure à celle de son jeune vis-à-vis. Quand il a signé à Clermont après la dernière Coupe du monde, c'était pour assouvir ses ambitions de titre, que Bourgoin ne pouvait plus lui offrir. A 30 ans, il a assez attendu.

NICOLAS DURAND - PIERRE MIGNONI

Deux hommes clés de leur équipe, deux vrais leaders. Deux neuf filous, aussi. Pour l'un comme pour l'autre, c'est le match d'une vie. Pour Mignoni, le rendez-vous est forcément particulier. Samedi soir, au coup de sifflet final, sa carrière clermontoise sera terminée puisqu'il portera les couleurs de Toulon à la reprise. On imagine la tristesse qui serait la sienne s'il devait quitter l'Auvergne sur une troisième finale perdue en trois ans. Il l'a dit, une finale se joue sur l'envie. Personne ne l'a plus que lui. Nicolas Durand est plus jeune. De cinq ans. Mais il partage avec Mignoni un désir de reconnaissance. Il n'a pas été épargné par les critiques et, dans la hiérarchie des demis de mêlée français, aux yeux de beaucoup, ce Toulousain de naissance n'est que dans le deuxième wagon. Il reste pourtant sur deux saisons de très haute volée. Un Bouclier le ferait peut-être changer de dimension et gommerait son image de chien fou, vaillant mais trop souvent désordonné.

MAXIME MERMOZ - AURELIEN ROUGERIE

Certes, ils ne sont pas directement opposés puisque Aurélien Rougerie aura face à lui David Marty dans la ligne d'attaque, Maxime Mermoz faisant face à Gonzalo Canale. Mais ils seront deux joueurs majeurs de cette finale. On ne présente plus Aurélien Rougerie. Plus que tout autre, il incarne l'ASM. On se souvient de l'image poignante du capitaine clermontois, en larmes, à l'issue de la finale 2008 perdue contre Toulouse. Ce titre, il le mérite. Mais un titre ne se mérite pas, il se gagne. Alors Rougerie veut aller le chercher. Ces dernières semaines, Vern Cotter l'a replacé au centre. Un choix tout sauf anodin de la part du technicien néo-zélandais, qui a fait de l'axe du terrain la clé de son attaque. Le rôle de Maxime Mermoz sera tout aussi capital. Et lui aussi nourrit une forme de revanche personnelle. Barré à Toulouse, il a explosé cette saison à Perpignan et plus encore depuis le début du printemps. Etincelant en demi-finale, Mermoz est un playmaker, capable de faire basculer un match sur un coup d'éclat. Pour Clermont, il sera indispensable de le contrôler.

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