Rougerie : "Les compteurs à zéro"

Par Rugbyrama
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Clermont se prépare avec sérénité à sa demie contre Toulouse. Les Auvergnats, qui font figure d’équipe en forme avant ces phases finales, ne s’enflamment pas, à l’image du capitaine Aurélien Rougerie, tout juste rappelé en équipe de France.

Comment gérez-vous ce temps de latence entre la fin de la phase régulière et la demi-finale ?

Aurélien ROUGERIE : C'est un peu long effectivement. Tout le monde nous parle de notre demie remportée contre Toulouse il y a deux ans mais nous rappelons bien que le contexte était différent, notamment parce qu'il n'y avait pas ces quinze jours à attendre. Là, les compteurs sont remis à zéro. Nous restons certes sur deux grosses victoires en fin de championnat mais elles ont été acquises face aux deux derniers du championnat alors nous relativisons.

Quel est l'état d'esprit du groupe actuellement ?

A.R. : Nous sommes impatients et très enthousiastes. Ce temps de latence se gère doucement, nous prenons notre mal en patience comme on dit. Nous en profitons aussi pour faire les derniers réglages, travailler plus en profondeur la conquête, la mêlée, la touche, les lancements, les soutiens… Tout ce qui fait un bon match de rugby finalement.

Votre rôle de capitaine est-il plus difficile en ce moment pour gérer le groupe ?

A.R. : Non. Les joueurs sont sereins, le collectif est en place. Je n'ai pas plus de "travail" que d'habitude en tant que capitaine.

Lors du dernier match à Toulouse ou même en finale l'an dernier, la conquête toulousaine avait été dominatrice. Sentez-vous une inquiétude des avants par rapport à ce secteur qui sera l'une des clés majeures de la rencontre ?

A.R. : Pas forcément. Nous savons que les Toulousains possèdent la meilleure conquête de France, voire d'Europe, mais nous travaillons beaucoup ce secteur à l'occasion de ces deux semaines de préparation. Et puis quand même, nous avons des individualités qui nous apportent beaucoup maintenant sur ces phases de jeu.

Y a-t-il une sorte de complexe de votre équipe par rapport à la conquête toulousaine ?

A.R. : Le mot complexe est un peu fort. Physiquement et individuellement, dans l'engagement, la mobilité ou le jeu, nos deux équipes se valent. La différence se fera sur le collectif et la cohésion. Nous le savons. A nous de répondre présents.

Concernant les lignes arrières, pensez-vous être plus en place que les Toulousains, qui ont connu une certaine stérilité offensive après l'élimination en H Cup ?

A.R. : Pas du tout ! Il ne faut pas oublier que les lignes arrières de Toulouse sont quasiment les lignes arrières de l'équipe de France. Je ne m'en fais pas pour eux à ce sujet. Ils ont l'expérience de ces rendez-vous et seront prêts.

Clermont semble toutefois avoir atteint son meilleur niveau au bon moment alors que Toulouse a récemment eu un coup de fatigue...

A.R. : Le bon timing, il faudra surtout l'avoir vendredi. Si nous marquons plein d'essais à Bordeaux, tant mieux !

Quel est votre sentiment concernant votre rappel en équipe de France, que vous aviez quittée le 9 mars 2008 ?

A.R. : Je suis très content de revenir bien évidemment mais j'aurai le temps d'y penser. Pour l'instant, je suis complètement concentré sur cette demi-finale à venir. Je savourerai ma sélection avec les Bleus plus tard.

En plus de votre habituel positionnement à l'aile, vous avez aussi joué à l'arrière ou au centre cette année. Comment avez-vous vécu cette expérience ?

A.R. : C'était un nouveau challenge pour moi. Je l'ai pris comme un défi, l'occasion d'ajouter une corde à mon arc. Il a fallu que je m'adapte mais ça n'a pas été si difficile. Je me suis remis en question et j'ai bien travaillé.

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