La LNR suspend Tincu

Par Rugbyrama
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Puni par l'ERC pour dix-huit semaines, la commission de discipline de la LNR a décidé d'étendre au Top 14 la suspension de Marius Tincu. Le talonneur de Perpignan est banni jusqu'au 10 mars mais l'Usap n'a dit son dernier mot et va poser un recours auprès

Ni miracle ni rebellion. La commission de discipline de la Ligue Nationale de Rugby a finalement suivi l'ERC en étendant la suspension de Marius Tincu au Top 14. Le talonneur de Perpignan a été puni par les instances européennes pour une durée de dix-huit semaines qui l'ont reconnu coupable d'une fourchette sur Paul James, pilier de la province galloise des Neath-Swansea Ospreys, le 10 octobre lors de la deuxième journée de Coupe d'Europe. La sanction avait été confirmée en appel.

Le club catalan n'avait pas compris cette sanction en raison de l'absence de preuve et s'était alors tourné vers la Ligue nationale de rugby pour lui demander de ne pas étendre cette peine au Top 14. La LNR avait décidé d'apporter son soutien au joueur et d'examiner avec attention le souhait du club perpignanais. Pourtant selon l'article 17 des règlements de l'International Rugby Board, les fédérations nationales sont tenues d'appliquer les sanctions prises au niveau international et la LNR a finalement été contrainte d'étendre la peine du talonneur roumain au championnat français.

La non dissociation des sanctions appliquée dans le monde du rugby est donc une nouvelle fois remise en cause. "La LNR note que la Commission de discipline n'a pu, compte tenu des règlements en vigueur de l'IRB et de l'ERC sur la non dissociation des sanctions, rejuger le dossier au fond, et ce malgré les circonstances particulières de l'affaire", s'est dédouanée la Ligue dans un communiqué avant de préciser qu'elle entendait poursuivre "son combat à l'avenir pour obtenir des instances internationales la dissociation des sanctions entre les compétitions."

Recours auprès du CNOSF

Un combat qui avait débuté la saison dernière lors de la suspension du Clermontois Alexandre Audebert. Puni huit semaines par l'ERC, le joueur de l'ASMCA avait vu sa peine réduite à trente jours par la LNR mais cette décision n'avait pas pu être appliquée. Perpignan n'avait donc peu d'espoirs d'obtenir gain de cause mais le club peut encore se tourner vers le Comité National Olympique du Sport Français (CNOSF) même si ce dernier ne peut donner qu'un avis afin de faire évoluer un dossier mais s'il ne peut en aucun cas annuler la sanction. "Nous allons saisir le CNOSF au nom de Tincu et nous espérons être entendus avant Noël" a déclaré Me Becque, l'avocat du joueur en charge du dossier, qui a aussi précisé que l'Usap avait décidé d'engager une procédure civile devant le tribunal de grande instance de Perpignan contre l'ERC en raison de cette "sanction irrégulière qui l'empêche de travailler et lui cause un préjudice".

L'affaire Tincu n'est donc pas terminée mais tous ces recours ne permettront pas au joueur de retrouver sa licence. Le talonneur international est donc pour l'instant contraint de ronger son frein jusqu'au 10 mars 2009.

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