La 17e journée en questions

Qui joue le plus gros en bas de tableau?

Cinq équipes sont à la lutte en bas de tableau. Sauf effondrement devant, les deux relégués en Pro D2 figurent parmi ce quintet: Bourgoin? Dax, Toulon, Castres et Mont-de-Marsan. Si les Montois, derniers, ont décroché, il n'y a que quatre points entre Dax et Castres. Or quatre de ces cinq clubs s'affrontent ce week-end. Les Dacquois reçoivent le CO, alors que Mont-de-Marsan accueille Bourgoin. Le cinquième larron, Toulon, se déplace à Paris (voir ci-dessous). On pourrait donc y voir un peu plus clair dans la lutte pour le maintien samedi soir. Première certitude, si les Montois perdent à domicile contre le CSBJ, ils auront un orteil de plus dans la tombe, d'autant qu'ils doivent encore jouer cinq des six premiers. L'occasion est donc belle pour Bourgoin de se donner une énorme bouffée d'oxygène. Mais le match qui vaut le plus cher aura sans doute lieu à Maurice-Boyau. Si Dax l'emporte, il repoussera le CO au moins à cinq longueurs. A l'inverse, les Tarnais peuvent passer devant leur hôte en cas de succès. C'est incontestablement un match-charnière dans la saison des deux clubs, d'autant que les Castrais vont se déplacer à Clermont et Toulouse d'ici la mi-mars.

Paris doit-il avoir peur?

Quand le deuxième du classement reçoit l'antépénultième, il n'y a a priori pas de suspense. Sauf que le Stade français prend très au sérieux la venue des Toulonnais à Jean-Bouin. Christophe Dominici ne cache pas qu'il s'attend à un match très compliqué face à une équipe du RCT complètement requinqué par sa victoire bonifiée contre Mont-de-Marsan voilà trois semaines. Ce soir-là, à Mayol, les Varois ont affiché un potentiel offensif, une envie, et une identité qu'on ne leur connaissait pas cette saison. Alors, Paris n'a sans doute pas peur, mais Paris se méfie. Surtout que le RCT, s'il s'est incliné huit fois sur huit cette saison en déplacement, a joué ses meilleurs matches loin de Mayol chez des gros, à Toulouse, Bayonne ou Brive. Alors, méfiance...

Quel Toulouse pour le choc?

Le Tournoi des 6 Nations est toujours une période très compliquée à gérer pour le Stade toulousain. C'est encore le cas cette année. Peut-être plus encore que par le passé, puisque le champion de France doit affronter dans les trois prochaines semaines deux de ses plus sérieux concurrents, le Stade français et Clermont, dès dimanche au Stadium. Florian Fritz est suspendu, Poitrenaud, Jauzion, Médard, Millo-Chluski, Dusautoir et Heymans étaient titulaires le week-end dernier contre l'Ecosse et tous ont été rappelés pour le choc face au pays de Galles. Ils seront donc absents pour la venue de Montauban, lors du premier doublon Tournoi-Top 14 de l'année 2009. Guy Novès devra donc gérer l'usure physique et la lassitude morale de ses internationaux. Pas question de galvauder le choc face à Clermont, d'autant qu'une victoire repousserait l'ASM à plus de 10 points. De quoi gérer la fin de saison régulière un peu plus tranquillement. Mais à l'évidence, la préparation de ce match-évènement n'a pas été simple pour le leader.

L'Aviron peut-il stopper l'hémorragie?

Petite devinette: si l'on établit un classement sur les cinq dernières journées de championnat, qui pointe à la dernière place? Aussi étonnant que cela puisse paraître, il s'agit de Bayonne. L'Aviron reste sur un nul et quatre défait pour seulement trois points marqués au cours de cette période. Personne n'a fait pire. A leur décharge, les Basques ont dû se déplacer à Toulouse, Paris et Clermont, où ils ont bu la tasse dans les grandes largeurs. Or voilà que se profile à Jean-Dauger un nouveau ténor puisque c'est l'Usap qui rend visite aux Bayonnais samedi. Ce serait le bon moment pour relancer la machine. D'autant que l'Aviron, qui a décroché dans la course aux demi-finales (Clermont, 4 e, a pris 10 longueurs d'avance), voit sa place européenne menacée par Brive, Montauban, Montpellier, voire Biarritz, qui n'est après tout qu'à six points de son voisin. Auteur d'une superbe première moitié de saison, Bayonne ne veut pas tout gâcher.