Clermont, pari tenu

Par Rugbyrama
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Décidément, le Stade de France ne réussit plus au Stade français. Pour la quatrième fois cette saison, les Parisiens n'ont pas réussi à gagner à Saint-Denis. Samedi, ils ont cédé en toute fin de rencontre face à Clermont (19-21), lors du choc au sommet de la 22e journée du Top 14.

Le thème de Star Wars, choisi pour l'arrivée du ballon, ne pouvait pas mieux coller à l'affiche. La guerre entre les étoiles parisiennes et clermontoises a bien eu lieu au stade de France. Et c'est Clermont qui en est sorti vainqueur au bout du suspense. Libérées d'une certaine pression par la défaite de Brive un peu plus tôt - à moins qu'Obiwan Kenobi n'ait transmis sa force juste avant le coup d'envoi - les deux formations n'ont pas fermé le jeu pour offrir aux 79 842 spectateurs de l'enceinte dionysienne, nouveau record, un spectacle de belle facture malgré quelques erreurs. Il fallait bien un côté obscur dans tout ça.

C'est Clermont qui lance les hostilités avec une séquence de près de trois minutes d'entrée de jeu. Une belle percée d'Aurélien Rougerie dans la foulée amène d'ailleurs les premiers points de la partie par l'intermédiaire de la botte de Brock James. Cueillis à froid, les Parisiens vont pourtant rapidement rassurer leurs supporters par l'inévitable Mathieu Bastareaud. Un ballon perdu par les Auvergnats dans leurs 22m profite au "Chewbacca" stadiste qui s'en va inscrire en force son septième essai de la saison (7e). Le round d'observation n'a pas commencé qu'il est déjà terminé.

Et Beauxis craqua...

Hormis une petite baisse de régime dans les dix dernières minutes, le reste du premier acte conserve un train d'enfer. Les Auvergnats profitent de leur domination en mêlée pour lancer des trois quarts avides d'espaces mais les Parisiens ne sont pas en reste avec plusieurs franchissements. En revanche, le réalisme est clairement stadiste. Lionel Beauxis ne tremble pas dans ses tentatives (23e, 36e) quand Brock James, fait assez exceptionnel, manque trois pénalités d'affilée. Avec un échec de Floch en plus, ces 12 points laissés en route permettent à Paris de rentrer avec l'avantage à la pause (13-6).

Dès le début du second épisode, l'empire clermontois contre-attaque avec un essai de Julien Malzieu. A l'origine, une charge de Napolioni Nalaga et une touche rapidement jouée par Rougerie (42e). Mais les Parisiens ne lâchent pas le morceau pour autant et le pied monstrueux de Lionel Beauxis, avec notamment une pénalité de 50 mètres, permet au Stade français de garder ses distances (19-13, 58e). Pas pour longtemps toutefois, puisque l'ASM vient inscrire un deuxième essai par John Senio qui s'échappe derrière une mêlée à cinq mètres (61e). Brock James manque la transformation en coin et surtout la possibilité de passer devant au score (19-18).

L'Australien aurait pu s'en vouloir longtemps mais une pénalité accordée à la 77e face aux poteaux lui donne l'opportunité de réparer ses erreurs (19-21). Une pénalité qui entre d'ores et déjà dans l'histoire du rugby clermontois car elle offre à l'ASM son premier succès au Stade de France après cinq tentatives infructueuses. Dans les arrêts de jeu, la balle de match est en effet manquée par Beauxis, à 45m en coin. Grâce à ce succès et à la défaite de Brive, les hommes de Vern Cotter peuvent aborder sereinement la réception des Corréziens. Et ironie de l'histoire, ils pourraient donner un sérieux coup de pouce aux Stadistes qui, avec ce quatrième match sans victoire à Saint-Denis, sont loin d'être dans le dernier carré.

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