L'ASM cherche encore

Par Rugbyrama
  • Finale 2009
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L'incompréhension a vite pris le dessus sur la déception du côté des Clermontois samedi soir, après la défaite devant Perpignan (22-13), au Stade de France. Les Auvergnats n'ont pas encore trouvé les raisons de ce troisième échec consécutif en finale. La question est: les trouveront-ils?

Pour un peu, on le prendrait pour un vainqueur. Quand Aurélien Rougerie vient répondre aux journalistes, il n'a pas le sourire aux lèvres mais pas le masque non plus. Le capitaine de l'ASM, vêtu de son maillot et d'un simple boxer à fleurs, vient pourtant de subir sa quatrième défaite en finale de championnat. "C'est toujours difficile à accepter et à digérer. Mais comme je l'ai dit, il y a des choses plus dramatiques dans la vie. Je connais cette sensation, et elle n'est pas agréable, c'est certain. L'espoir fait vivre. On reviendra, croyez-moi", lance-t-il d'un ton qui ne révèle aucun sentiment d'abattement.

De Vern Cotter, "entraîneur fier" mais "homme déçu" à Pierre Mignoni, le refrain est identique. Si cette troisième défaite n'a pas la cruauté de la première face à Paris ou la logique de la seconde devant Toulouse, elle n'en reste pas moins une défaite. Brock James, lui, "n'a pas les mots" pour décrire sa peine. Pas besoin, elle se voit. Seul Anthony Floch montre vraiment sa colère, évoquant sans conviction des décisions arbitrales qu'il n'a pas comprises. L'arrière auvergnat trépigne. Il répond à son téléphone avant d'expédier les questions en ponctuant toutes ses phrases par "voilà". "On a pris un coup sur la tête. Voilà".

Bonnaire: "Je ne sais pas"

Les Clermontois ont-ils vraiment les réponses aux questions qu'on leur pose? Aux questions qu'ils se posent... Comment peut-on perdre trois fois de suite en finale? Comment ont-ils pu lâcher si facilement, et sans réaction, une rencontre qu'ils semblaient maîtriser? La malédiction? Balayée d'un revers de main par tous les Jaunards. Le mental alors? "Peut être qu'on est paralysé quand on arrive en finale", avoue Floch. "Avec l'expérience qu'on a..., objecte de l'autre côté Mignoni. Et on retombe quand même dans nos conneries""Nous avons perdu de la lucidité, nous n'avons pas été suffisamment patients" , ajoute Cotter.

Et si, finalement, c'était dans le jeu? A 10-3, les Clermontois se sont sans doute montré un tantinet attentistes. Ils ont permis aux Catalans de revenir dans le match. "Je pense qu'on n'a pas assez joué. Je ne sais pas pourquoi on n'a pas su attaquer la deuxième mi-temps comme on a attaqué le match", reconnait Floch. "Peut être que nous n'étions pas tous à 100%, avoue Julien Bonnaire. On est peut être passé à côté, je ne sais pas. Est-ce qu'on s'est cru arrivé en battant Toulouse, en se disant qu'on avait fait le plus dur ?" Des "peut-être", des "je ne sais pas" et surtout des questions en pagaille qui, pour l'instant, restent sans réponse.

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