Brunel: "Pas favoris"

Par Rugbyrama
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Jacques Brunel sait que Perpignan n'est pas une équipe très performante en phase finale. Il veut donc rester prudent avant la demi-finale malgré le très beau parcours et la première place des Catalans à l'issue de la phase régulière.

Le danger pour l'Usap n'est-il pas de jouer cette demi-finale dans la tête avant de la jouer sur le terrain ?

J. B.- Le danger serait surtout de faire différent de ce que l'on fait d'habitude. Même si c'est un match qui est différent, avec une intensité différente, un contexte différent. On va essayer surtout de ne pas reproduire le scénario de l'an dernier face à Clermont (défaite 21-7 en demi-finale), de ne pas avoir à faire une course poursuite trop difficile, trop compliquée, que l'on ne peut pas rattraper. On va se concentrer là-dessus.

Vous composerez une équipe spécifiquement anti-Stade Français?

J. B.- Non. Tout au long de la saison, on a eu un mode de fonctionnement rythmé par les changements, les blessures. Les joueurs ont montré que chacun est capable de prendre la place de l'autre. Ce sera délicat et compliqué. On sait que celui que l'on va écarter aurait tout aussi bien pu jouer. On sait aussi que tout au long de la saison, il aurait apporté quelque chose. Contrairement à d'autres équipes qui ont une ossature stable, nous on n'a pas eu ce loisir. Mais quelque part, on sait que c'est une force."

Quel genre de match attendez-vous ?

J. B.- J'attends un match difficile comme ils sont toujours avec les Parisiens. Même si on a fini premiers, on n'est pas favoris. Pourquoi ? Parce que chaque fois lors des confrontations en phase finale, le Stade Français a quasiment toujours gagné. Parce qu'ils ont beaucoup plus l'habitude que nous d'arriver à ce stade de la compétition. Parce qu'ils se sortent toujours des situations délicates qu'ils vivent. Tout ça fait qu'ils restent les favoris. Ceci dit, cette année on a acquis une force dans la régularité, la capacité du groupe à se mettre à niveau quelque soit l'effectif, une force de caractère que l'on a démontré en remportant des matches dans les dernières minutes. Tout ça nous a donné de la confiance et nous fait croire en notre chance, malgré le fait que nous serons les outsiders samedi.

Faut-il jouer contre le Stade Français ?

J. B.- Oui, sans doute qu'il faut jouer. Mais il faut être capable de rivaliser quasiment dans tous les domaines, parce qu'ils sont performants partout. Ils possèdent des individualités brillantes quasiment partout aussi, des garçons capables de renverser le score à tout moment. Il va falloir jouer sans doute, mais aussi lutter, combattre, s'accrocher par moments, s'imposer à d'autres. Il faudra d'abord beaucoup de caractère.

Allez-vous mettre en place un plan anti-Bastareaud ?

J. B.- Il faudrait aussi un plan anti-Hernandez, un plan anti-Beauxis, un plan anti-Gasnier, un plan anti-Leguizamon. Il en faudrait des plans. Donc non, même s'il reste particulier. Ce genre de garçon, il ne faut pas lui laisser d'espace. Il faut peut-être s'y mettre à deux pour l'arrêter. Mais nous aussi, on a des forces. La confrontation sera intéressante.

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